Créé le 20 -05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 20- 05-2011 | 16h10 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Le mouvement de contestation syrienne ne passera pas. Le président Bachar a encore réprimé les manifestants à grands renforts de chars jeudi.
C’est par la dénonciation des sanctions imposées mercredi contre certaines personnalités du régime syrien par les Etats-Unis que la Syrie a manifesté sa colère
jeudi, estimant que ces sanctions n’auront aucun effet et que par contre, les contestations au régime en place, téléguidées de l’extérieur, n’auront pas gain de cause.
«Les sanctions n’affectent pas et n’affecteront pas la volonté indépendante de la Syrie», a rapporté la télévision d’Etat, selon laquelle la décision américaine est
dirigée contre le peuple syrien au service des intérêts d’Israël.
Depuis fin avril, le régime syrien a déployé ses forces de sécurité, appuyées par des chars, dans plusieurs foyers de contestation à travers le pays afin de tenter
de mettre au pas les manifestants en procédant à des arrestations massives.
Du village libanais de Boqaya, on pouvait voir jeudi des blindés et des hommes armés se déployer à Arida, en Syrie, et entrer dans les maisons. Des militaires
libanais ont aussi pris position de leur côté de la frontière.
Auparavant, des fusillades sporadiques et des explosions d’obus de mortier ont résonné en provenance de ce village syrien. Arida est proche de la ville de Tel
Kelakh, où l’intervention des forces syriennes depuis samedi a coûté la vie à 27 civils, selon un militant des droits de l’homme.
La plupart des journalistes étrangers ont été expulsés de Syrie. Il est donc difficile de vérifier les affirmations des deux camps sur place, qu’elles proviennent
du régime de la famille Assad, en place depuis 1970, ou des opposants le contestant ouvertement depuis mi-mars.
ALTERNATIVE
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont adopté des sanctions contre plusieurs personnalités du régime et le président américain Barack Obama les a étendues
mercredi au chef de l’Etat en personne, Bachar al Assad, parvenu au pouvoir en 2000 après le décès de son père. Un responsable américain s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a souligné que ces
nouvelles sanctions visaient à contraindre Bachar al Assad à mettre en oeuvre les réformes politiques promises.
«Le président Assad est confronté à une alternative claire: soit il conduit la transition vers la démocratie, soit il se retire», a dit ce responsable à des
journalistes.
Pour Haïssam al Maleh, personnalité éminente de l’opposition syrienne, la décision américaine signifie que «les membres du régime sont désormais
assiégés».
«La moindre initiative de la communauté internationale est susceptible d’aider le peuple syrien à poursuivre son soulèvement», a-t-il dit à Reuters.
Outre Assad, les sanctions américaines visent le vice-président, le Premier ministre, les ministres de l’Intérieur et de la Défense, le patron du renseignement
militaire et le directeur de la sûreté de l’Etat.
Un diplomate européen a déclaré que l’UE élargirait probablement ses sanctions la semaine prochaine pour inclure à son tour Bachar al Assad.
Les autorités syriennes imputent les violences à des groupes armés soutenus par des islamistes et des puissances étrangères.
MATSHI/REUTERS