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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Dangereux essaimage

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Créé le 23-05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi    23- 05-2011 | 14h35| AFRIQUE REDACTION  PAR : LE  POTENTIEL 


La République démocratique du Congo (RDC) envisagerait de « relocaliser plus à l’ouest » du pays des « milliers de rebelles hutus rwandais » des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) encore présents au Nord-Kivu, « en les désarmant ».
« Ce projet a été révélé à l’agence Belga par un haut responsable de l’ONU et son existence confirmée par une source diplomatique informée. Il a aussi été évoqué par le site AfroAmerica Network, qui cite des sources de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo », rapporte Belga. Indiquant que les « négociations » seraient « avancées ».

Selon ce site spécialisé, il aurait été « proposé à la direction des FDLR de déménager leur quartier général de la région de Walikale et Masisi vers le Maniema, plus à l’ouest – et donc plus loin de la frontière rwandaise – en échange d’argent et d’autres avantages, mais moyennant leur désarmement ». « Quelque 1.500 hommes des FDLR, dont certains ont participé au génocide des Tutsis en Rwanda en 1994, seraient ainsi concernés « dans une première phase », qui devrait intervenir avant l’élection présidentielle et les législatives du 28 novembre prochain », précise Belga.

Il y a quelques mois, le gouvernement avait délocalisé du Nord-Kivu des rebelles hutus rwandais « désarmés » et leurs dépendants, et les avait installés au Katanga. Où, la population locale avait émis des réserves, craignant pour sa sécurité.

En Province Orientale, également ciblée pour servir de « terre d’accueil », le « non » à cette opération avait été catégorique. Personne ne voulait tenter l’expérience de vivre sous la hantise du « danger FDLR » combiné à celui des rebelles ougandais de la LRA dont on connaît les atrocités sur les populations civiles.

D’autre part, à quoi rimerait une démarche qui porterait préjudice plus à la RDC – en hébergeant indéfiniment sur son territoire les FDLR – que le Rwanda ? Si le Congo-Kinshasa avait été obligé de tenir un « dialogue » pour réconcilier le pouvoir en place et la rébellion armée, pourquoi le régime de Kigali ne serait-il pas contraint à inviter « ses » rebelles autour d’une table de négociations afin d’apporter, in fine, la paix dans l’Est de la RDC ?

A l’issue de son entretien en tête-à-tête le 6 août 2009 à Goma avec le président Joseph Kabila, le chef de l’Etat rwandais avait cyniquement déclaré à la presse que « le problème de l’Est du Congo est le problème du Congo ».

« Nous ne sommes pas ici comme otages du passé ni de l’histoire. Nous sommes ici comme des personnes qui veulent construire sur ce que nous avons fait ensemble pour surmonter les différends sur notre passé et nous atteler à bâtir l’avenir, pour le bénéfice des peuples du Congo et du Rwanda », avait dit Paul Kagame.

Mais, n’est-ce pas en maintenant le statu quo, qui force Kinshasa à un dangereux essaimage des FDLR dans diverses provinces éloignées de la frontière commune, que le régime rwandais fait de la RDC « otage du passé » ?


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