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Procès Chebeya, la grande déception

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Créé le 23-05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi    23- 05-2011 | 21h07| AFRIQUE REDACTION  PAR : UHURU 

On en est au délibéré dans l'affaire Chebeya, plus précisément dans l'affaire opposant le ministère public/partie civile Chebeya aux prévenus Mukalay et consorts sans que pour autant la moindre lumière ne filtre de ce dossier.
La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a donc pris cette affaire en délibéré et annoncé, lors de l'audience de jeudi dernier en chambre foraine au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), que la date du prononcé de jugement sera communiquée aux prévenus ultérieurement.

Cette audience n'a manifestement pas permis l'éclatement de la vérité, le ministère public ayant soutenu qu'il n'a pas été “ bien compris “ par les avocats de la défense. Si pour lui Muila “est un élément détonateur de l'assassinat “, on a par contre un mal fou à comprendre qu'il ait encore renvoyé la balle dans le camp de la défense pour qui le défenseur des droits humains trouvé mort dans la périphérie de Kinshasa, le 2 juin 2010, serait mort d'une “pathologie héréditaire ».

On baigne dans la plus totale des confusions.

Du coup, vient à l'esprit la question lancinante de savoir comment Chebeya a-t-il pu mourir d'une “ pathologie héréditaire “ alors même que le rapport de l'autopsie effectuée sur son corps par le colonel légiste Tshomba n'a pas pu donner là certification sur la cause de sa mort d'une part, et de l'autre le ministère public, s'appuyant sur a déclaration de l'ancien chef de quartier de Mitendi, a affirmé que la population lui avait dit que deux jeeps de la police avait “ abandonné un corps sans vie dans une voiture vers 5 heure du matin '?

En outre, il apparaît clairement que la thèse d'une mort par soit disant pathologie héréditaire semble être battue en brèche par le fait que Georges Kitungua est considéré dans cette affaire comme étant le complice de Muila. Tout simplement parce qu'il a commis des “actes de consommation en arrachant le scellé de la scène de crime auprès du capitaine Nkuna de la police scientifique dans le but d'étouffer la vérité “. Dans une telle hypothèse, quelle est donc la vérité que la Cour n'arrive toujours pas d'élucider?

Le mystère devient encore plus épais quand, abordant les observations relatives à la “qualification alternative “, le ministère public a déclaré que “l'homicide prêté intentionnel ne peut être retenu pour Chebeya, puisque la façon dont on a planté le décors de sa mort traduit la préméditation

Pour les avocats de la défense réagissant au réquisitoire de l'organe de la loi, le ministère public n'a pas rencontré leurs moyens.

Ils ont estimé que le ministère public a traîné Muila par devant la Cour “ sans avoir des éléments du droit à faire valoir “. Raison pour laquelle ils ont demandé à la Cour de renvoyer à des fins de toutes poursuites leurs clients, étant né que les faits qui leur sont attribués n'ont pas pu être établis en fait comme en droit.

Pour les avocats de la Républiques, le désistement de la partie civile les a contraints à demander à la Cour de ne plus statuer” de crainte d'outrepasser son pouvoir et de condamner les prévenus en requalifiant les faits “. Mais ces derniers appelés à intervenir en dernier ressort ont, comme il fallait s'y attendre, plaidé “ non coupables “ et demandé à la Cour de les relaxer.

Des interrogations

On n'en est pas à une interrogation près dans cette drôle d'affaire Chebeya. Des dénégations en dénégations, aucun prévenu n'a jamais reconnu les faits pourtant, à première vue, avérés. II est tout de même curieux que la Cour ne soit pas parvenue à établir de manière formelle qui avait convoqué Floribert Chebeya à l'Inspection générale de la PNC parce que, cela au moins est établi, il s'y était bel et bien rendu.

Bien plus, si des gens l'y ont aperçu, tout aussi curieusement personne n'a jamais su pourquoi il était là, ni quand il en est sorti, ni comment ni encore vers quelle destination était-il parti?

Que Floribert Chebeya ait été trouvé gisant sans vie le lendemain vers Mitendi dans sa voiture dans des conditions que l'on a décrites, que les habitants de ce coin-là affirment avoir vu deux jeeps de la PNC déposer un corps tôt le matin de ce 2 juin fatidique, c'est dire que la thèse d'un homicide ne tient pas la route. C'est d'autant vrai que l'autopsie effectuée par des médecins légistes hollandais quelques jours après la mort de Chebeya avait conclu à une mort par strangulation qui avait laissé des traces à son coup.

D'interrogation en interrogation, on s'interrogera toujours pourquoi a-t-on fait l'impasse sur l'Inspecteur général de la PNC, John Numbi, cité par les collaborateurs de Chebeya comme ayant signé l'invitation destinée à l'infortuné défenseur des droits de l'homme ? Tout au plus n'a-t-il pu comparaître tout au début du procès que comme un simple” renseignant “, qui est passé comme un éclair devant la Cour. Puis, plus rien. Et pour ne rien arranger, tous ses collaborateurs passés devant la barre ont choisi de tout nier en ploc. Au point d'exaspérer la partie civile contrainte de se désister, résignée à cette fatalité, en attendant - l'espoir faisant vivre - que, tôt ou tard, la vérité finira par triompher.

En attendant, on se trouve en face d'un crime parfait. Un cadavre sans assassin, ni des complices. On retient son souffle.

                                                                                                               Jkalm


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