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L'or, source de discorde entre deux communautés de Walikale

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Créé le 23-05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le lundi    23- 05-2011 | 20h57| AFRIQUE REDACTION  PAR : LE PHARE 

 

A Walikale, à l'est de la RD Congo, les esprits chauffent entre deux groupements, chacun revendiquant la propriété d'une colline abritant un gisement d'or. Pour éviter le pire, les autorités territoriales et la société civile tentent d'apaiser les esprits.

Alors qu'il est question de la levée de l'interdiction, en vigueur depuis sept mois, de l'exploitation artisanale des minerais de Walikale, la découverte d'un gisement d'or est source de discorde entre deux localités du territoire, à l'est de la RD Congo. «C'est la colline de nos ancêtres, voici le croquis de notre groupement et la colline en question se trouve dans notre groupement. Nous n'acceptons pas que d'autres viennent piller nos richesses», s'emporte Ramazani, chef de la localité de Bakusu, conteste la volonté des Bafuna de s'approprier cette colline. «Il est hors de question de brandir des cartes de complaisance. En Afrique centrale, chaque tribu a son territoire, là où les chefs faisaient leurs rites. Cette colline nous appartient donc. Que les Bakusu nous montrent où se déroulaient leurs rites», fulmine Clément Biso Tairo, Secrétaire administratif assumant les fonctions de chef du groupement Bafuna. Pour faire toute la lumière sur ce litige, le dossier est à l'instruction au tribunal territorial qui devrait statuer sur les droits de l'une ou l'autre des deux communautés. «Nous attendons que le jugement soit rendu pour connaître le propriétaire de cette colline. La partie qui ne sera pas satisfaite du verdict aura toujours la possibilité d'interjeter appel auprès d'une juridiction supérieure. Pour l'instant, il faut donc apaiser les esprits», explique Dieudonné Tshishiku Mutoke, administrateur du territoire de Walikale.

Eviter le conflit à tout prix

Dans le même esprit d'apaisement, une commission d'enquête a été mise en place afin d'éclaircir les zones d'ombre, et dont les premières conclusions sont loin de lever les tensions. «Notre enquête et les témoignages recueillis sur place semblent confirmer que la colline appartient au groupement Bakusu, si l'on considère qu'il y s une rivière qui constitue une frontière naturelle entre les deux groupements», témoigne Ephrern Assani, membre de la commission d'enquête. «Il est hors de question de prendre une rivière comme frontière. La colline est à nous, c'est tout», réplique un sexagénaire de Bafuna.

Au-delà de l'appât du gain, la découverte de l'or met à jour des tensions latentes entre les deux communautés. «Les tensions existent depuis de nombreuses années, entre les deux localités mais il n'y a jamais eu de réelle menace de conflit. Pourquoi aujourd'hui? Parce qu'on a découvert de l'or?», s'interroge un membre de la Société civile, qui craint la récupération du conflit par des hommes politiques et exhorte les habitants des deux communautés à ne pas tomber dans le piège. Selon lui, le pouvoir public doit s'impliquer pour régler cette affaire au plus vite, afin qu'on ne tombe pas dans une lutte fratricide comme Walikale en a souvent connu.

Une crainte partagée par Ephrem Assani qui renchérit : «la découverte de l'or risque de mettre le feu aux poudres. Normalement, ce genre de problèmes n'engage que les deux chefs de groupements et non leurs populations».

Malgré les écueils et la contestation de certains extrémistes qui lui reprochent de ne pas connaître les coutumes locales car venant du Kasaï, l'administrateur du territoire s'engage personnellement dans la résolution du problème. «Ce n'est pas avec des préjugés ethniques et tribaux que nous allons reconstruire ce territoire meurtri et enclavé. J'ai fait le choix de quitter ma province pour venir travailler ici, dans l'insécurité et l'inconfort, je ne me laisserai pas battre par ces idées. La réalité est que Walikale n'est pas géré par un pouvoir coutumier, il s'agit d'une circonscription administrative. Il faut reconstruire sur la base de la solidarité et de la tolérance», clame Dieu- donné Tshishiku Mutoke, en guise de réponse à ses détracteurs.

                                                                                                Alain Wandimoyi


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