Créé le 25-05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 25- 05-2011 | 06h30| AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) a lancé un cri d'alarme au début de la semaine.
Dans un communiqué arrivé à la presse, l'Asadho s'est dite très préoccupée par les informations que lui a transmises sa représentation au Katanga au sujet des
risques auxquels les populations des villes de Kolwezi, Likasi et Lubumbashi sont exposées. En effet, l'exploitation illicite du gisement uranifère de Kabundi, situé à 70 km de la ville de
Kolwezi, met gravement leur vie en péril.
À la lumière des enquêtes menées par sa représentation, au Katanga, auprès des transporteurs, négociants et certains policiers, tant à Kabundi qu'à Kolwezi,
l'Asadho indique la continuité de l'exploitation artisanale sur ce site, surtout la nuit. Ainsi fait-elle remarquer que malgré l'ordre de fermeture immédiate donné par le gouvernement provincial,
à cause du taux élevé d'uranium contenu dans les minerais extraits dans cette carrière, l'engouement y est toujours pour le moins ininterrompu.
Vu la radiation excessive des minerais vendus, la poursuite des activités dans cette carrière frise, estime-t-on dans les milieux de cette association, un suicide
collectif à cause de l'exposition des populations civiles aux maladies. Les affections commenceraient, apprend-on, à faire leur apparition sur les populations dans les sites d'extraction,
d'entreposage et de traitement qui, pour la plupart, sont situés dans des quartiers résidentiels des villes précitées où les produits sont vendus aux détenteurs des fours de
traitement.
Face au danger, l'ONG sollicite du ministre des mines, la mise en place d'une commission d'enquête pour identifier et faire sanctionner les individus et les
entreprises impliqués dans l'exploitation illicite de cette carrière. Elle conseille également la fermeture de tous les fours de traitement des minerais installés dans les quartiers résidentiels
des villes de Kolwezi, Likasi et Lubumbashi.
Aux autorités provinciales du Katanga, l'Asadho lance un appel pour le renforcement de la sécurité autour de la carrière afin d'empêcher toute exploitation
illicite. Elle appelle également la population à dénoncer toutes les responsables politico-administratifs, militaires, de la police et de l'Agence nationale des renseignements qui seraient
impliqués dans activité illégale et à saisir les cours et tribunaux afin de mettre fin à cette périlleuse exploitation aux effets néfastes sur l'environnement et la santé des
populations.
Lucien Dianzenza
Photo : Exploitation minière dans une carrière du Katanga.