Créé le 23-02-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 23 -02-2011 à 10 h10 | PAR : LE POTENTIEL
Par Le Potentiel
Répondant à l’invitation lancée par le collectif congolais de soutien à la lutte pour le changement et la démocratie au Congo , environ 600 personnes ont participé le samedi 19 février à Paris, sous une pluie battante, à une manifestation pacifique pour exprimer leur « ras-le-bol du régime Kabila », dénonçant les violations des droits fondamentaux en RDC.
Selon les membres dudit collectif, qui regroupe un grand nombre d’associations et partis politiques congolais basés en France ( UDPS, Union du Congo, MLC, Femmes Congolaises en Action, Débout Congolais, Avenir du Congo-Devoir de Mémoire, RDPC, Bundu dia Congo…) , le régime Kabila est donc coupable des graves manquements au respect des droits essentiels de l’homme au Congo .
« Cette manifestation est organisée pour rappeler à l’opinion internationale qui feint d’ignorer les fautes que commet le régime Kabila de priver les citoyens Congolais de ses droits les plus élémentaires. Il n’est plus possible de vivre dans un pays où le citoyen ne peut pas s’exprimer librement , l’arrestation, la torture, les assassinats des journalistes, des activistes des droits de l’homme, des étudiants… deviennent monnaie courante ; A L’Est, le territoire congolais est toujours sous occupation et nos femmes sont violées…», s’est indigné Kcraescence Paulusi , président des Amis du RDPC/France.
Pour le président d’Union du Congo, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, « le Congo est mal gouverné et tout ce qui s’y passe est le résultat d’une mauvaise gestion de la chose publique. Au lieu de chercher les voies et moyens pour sortir le pays de la pauvreté, ils passent leur temps à tripatouiller la constitution pour s’accrocher au pouvoir. » « Nous sommes le seul pays au monde richement pauvre et pauvrement riche », a ironisé Kcraescence Paulusi avec un brin de colère dans la voix.
« Il faut que ça bouge, il faut que ça change au Congo », a lancé Patricia Eketebi, membre de l’association Femmes Congolaises en Action, à l’endroit des Congolais, les appelant au sursaut contre le statu quo.
TUNISIE ET EGYPTE : DEUX MODELES
Galvanisés par les révolutions tunisienne et égyptienne, qui ont abouti au départ des présidents Ben Ali et Moubarak, des nombreux partis d’opposition se prennent à rêver d’un changement de régime dans leurs pays. C’est le cas au Congo où les associations et partis politiques de l’opposition en Europe appellent au changement « ici et maintenant » .
« Où est le mal si nous prenons exemple sur ces deux révolutions », s’est interrogé Gaspard-Hubert Lonsi Koko, ajoutant que « ces révolutions sont bonnes pour les pays concernés, mais aussi servent des modèles pour les citoyens des pays où règne la dictature dans le reste du monde ».
Réagissant à la critique selon laquelle ce type de manifestation devrait être organisée au Congo , comme ce fut le cas en Tunisie et en Egypte, Kcreascence Paulusi a déclaré que « Ce n’est pas parce que nous sommes à l’extérieur du pays que nous cessons d’être Congolais. Nous sommes aujourd’hui solidaires de la souffrance de nos sœurs et frères qui sont sur place et qui vivent les dures réalités du régime Kabila. Ce que nous avons fait ici, malgré les intempéries, est quelque chose de louable et aura un écho favorable et nous serons entendus. » « On vit là où on est et on se bat là où on est », a ajouté Gaspard-Hubert Lonsi-Koko.
Durant tout le trajet, les manifestants ont brandi des pancartes, des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des propos traduisant leur mécontentement et scandé des slogans anti régime Kabila.
Partie du métro Château rouge à 13h30, la manifestation s’est disloquée sans heurt à 18h Place de la République.
Robert Kongo, correspondant en France