Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI 01- 05-2011 | 10H29| AFRIQUE REDACTION PAR : L’AVENIR
Trois personnes, dont deux femmes, toutes identifiées comme membres d’un réseau de coupeurs de route sur l’axe Rusthuru centre-Kiwanja-Burahi, ont été arrêtées
lundi 30 mai 2011. Elles sont présumées être à la base de l’insécurité qui règne depuis ces derniers temps dans ce territoire du Nord-Kivu.La société civile de Rusthuru a salué ces arrestations
et exigé que les personnes arrêtées soient vite déférées devant la justice. Selon la police locale, le groupe mis aux arrêts est celui que dirigerait un certain Jackson, bien connu dans la
contrée.Cette bande aurait mené plusieurs opérations criminelles sur l’axe Rusthuru-Kiwanja-Burahi-Rangira et Bunagana.
Dans cette dernière localité, les bandits auraient même tué récemment une femme à Rukoro, d’après la même source. Mais la police a précisé que sur les trois
personnes arrêtées, seul l’homme opère avec les criminels du réseau sur terrain, tandis que les deux femmes n’interviendraient que dans le trafic des biens volés par ces criminels. Elles sont
donc plus citées pour recel.Cependant, le président de la société civile de Kiwanja, cité en proie à une insécurité quasi permanente, se dit inquiet.Il craint que les bandits arrêtés ne soient
relâchés le lendemain, comme d’habitude. Cela aboutirait, selon lui, à des représailles contre la population et les leaders locaux. D’où son appel à la population locale pour une pleine
coopération avec les services de sécurité en dénonçant tous les malfaiteurs qui, d’après le président de la société civile de Kiwanja, continuent à se cacher au milieu de cette
population.
Signalons que le dimanche dernier il y avait une vive tension à Rutshuru. La population locales’en était prise aux militaires des FARDC et aux Casques bleus de la
Monusco, qui, selon elle, n’assuraient pas convenablement sa sécurité. Cette tension faisait suite à l’assassinat d’au moins deux personnes lors d’une attaque des FDLR la nuit précédente. Face à
ce regain d’insécurité dans la région, la population mécontente avait érigé des barricades tout autour de la base des Casques bleus de la Monusco à Kiwanja, avant d’y être délogée par les FARDC.
Par plus longtemps que le mardi 10 mai dernier, cette même population de Rutshuruétait descendue dans la rue sur l’axe Chengerero-Bunagana pour exprimer son mécontentement face à la persistance
de l’insécurité dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Toutes les activités ont été paralysées. Les écoles notamment sont restées fermées. La population a barricadé la route et mis à feu le marché local. Dans la
matinée, un minibus est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés à Rukoro près de Rutshuru-centre. Selon des témoins, l’embuscade avait causé deux morts mais l’administrateur du
territoire de Rutshuru, AmisiKalonda, parlait de quelques blessés. Il avait à cet effet indiqué que c’était une façon pour la population de Rutshuru d’exprimer son ras-le-bol au gouverneur de
province, Julien Paluku, qui poursuit les concertations sur place pour tenter de mettre fin à cette insécurité grandissante.
L’Avenir/radiookapi.net