Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI 01- 05-2011 | 11H59| AFRIQUE REDACTION PAR : L’AVENIR
Le médiateur de l’Union africaine en Libye, Jacob Zuma, qui s’est rendu lundi à Tripoli à la rencontre de Mouammar Kadhafi, a estimé que les raids de l’Otan
sapaient la médiation africaine en faveur de la paix dans ce pays. Aussi, a-t-il affirmé lors de cette mission difficile que le dirigeant libyen avait accepté la feuille de route, selon l’Agence
France Presse. Le colonel Kadhafi est "prêt" à mettre en application la feuille de route de l’Union africaine pour en découdre avec la crise libyenne, à commencer par le
cessez-le-feu qui doit inclure "toutes les parties" et comprendre l’arrêt des bombardements de l’Otan, a déclaré M. Zuma aux télévisions libyenne et sud-africaine. Par contre, la "feuille de
route" a été rejetée par le Conseil national de transition (CNT), l’organe de direction de la rébellion. Selon le médiateur de l’Union africaine, le fait d’avoir à "demander la
permission de l’Otan" pour se rendre en Libye "sapait l’intégrité de l’Union africaine". "Nous ne pouvons permettre que ce conflit dure trop longtemps. Cela pourrait déboucher
sur une situation malheureuse pour la Libye et peut-être, pour Kadhafi lui-même", a-t-il ajouté.
Le CNT exige le départ de Kadhafi Pour la rébellion, "aucune négociation n’est possible avant (le) départ (de Kadhafi) et de son régime", a réaffirmé le
week-end dernier le président du CNT, Moustapha Abdeljalil. Le CNT a annoncé mardi que les forces de la rébellion libyenne qui combattent le régime de Kadhafi s’appelleront
désormais Armée de libération nationale (ALN), pour refléter leur "professionnalisme" grandissant. La médiation de l’Ua, qui a appelé l’Otan à cesser ses bombardements, prévoit
un cessez-le-feu et l’instauration d’une période de transition conduisant à des élections démocratiques. La nouvelle initiative diplomatique de M. Zuma intervient alors que
l’Otan a intensifié ses bombardements dans le but de porter le coup décisif au régime libyen. Des sites civils et militaire dans la région de Wadi Kaam, à Zliten, ont été la cible lundi, de raids
de l’agresseur colonialiste croisé, a rapporté hier mardi l’agence Jana, ajoutant que "11 martyrs sont tombés et un certain nombre de personnes ont été blessées". L’Otan, qui a
pris le 31 mars la tête de la coalition internationale a, quant à elle, annoncé avoir détruit une vingtaine d’objectifs militaires lors des frappes menées dimanche. "En deux mois seulement, nous
avons réalisé des progrès significatifs. Nous avons sérieusement réduit la capacité de Kadhafi de tuer son propre peuple", s’est félicité le Secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders
Fogh Rasmussen, appelant à nouveau au départ du dirigeant libyen. Ces dernières semaines, les soutiens étrangers au régime libyen se sont réduits comme peau de chagrin, avec en
particulier la défection vendredi de la Russie, allié traditionnel de Tripoli, qui s’est rangée aux côtés des Occidentaux qui réclament le départ de M. Kadhafi. Autre signe de
son isolement grandissant : huit officiers libyens, dont cinq généraux, ont fait défection et ont appelé lundi d’autres officiers à suivre leur exemple lors d’une conférence de presse à
Rome. Ces officiers "font partie des 120 qui ont quitté Kadhafi et la Libye ces derniers jours", a déclaré l’ancien ministre libyen des Affaires étrangères, Abdel Rahman
Chalgam. Sur le plan humanitaire, un nouveau camp de réfugiés d’une capacité de 1 600 personnes, financé par le Qatar, a ouvert ses portes en Tunisie, à Tataouine (sud), alors
que près de 60 000 Libyens fuyant les violences se trouvent dans la région, a indiqué le responsable qatari du camp à l’AFP. Enfin, "Libya Al Hurra" (La liberté), première
télévision libyenne à être lancée depuis la début de la rébellion contre Mouammar Kadhafi a commencé" lundi soir à émettre depuis Benghazi, fief de la rébellion dans l’est du pays.
Papy Maluku