Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI 01- 05-2011 | 11H59| AFRIQUE REDACTION PAR : L’AVENIR
Kinshasa est depuis quelques jours en période de saison sèche. C’est un moment important pour les vendeurs et vendeuses de mèches. L’engouement est spectaculaire
dans des boutiques et magasins de de la ville où des coiffeuses s’improvisent pour attraper leurs clientes potentielles.
La période des vacances en République démocratique du Congo coïncide avec la saison sèche. Tout au long de cette saison qui dure théoriquement quatre mois,
c’est-à-dire du 15 mai au 15 septembre, les filles, toutes catégories confondues, en profitent pour embellir leurs cheveux avec des tresses autres tissages. Elles poussent comme argument que le
froid et la sècheresse détruisent les cheveux. Les filles qui se font coiffées devant les boutiques des mèches déclarent également que : « La saison sèche est bonne mais elle est exigeante. Il
faut toujours bien se coiffer et se couvrir chaudement et acheter les produits et laits de beauté appropriés en ajoutant de la glycérine. Et cela est à la portée de toutes les bourses.
La femme aime paraître coquette, propre chaque jour. Parce que pour une femme, l’hygiène et la propreté incontournables. Jadis, dans beaucoup de villages de la
République démocratique du Congo, l’homme désirant se marier était obligé de choisir sa future femme dans les localités un peu éloignées. La plupart des candidats au mariage préfèrent le faire
pendant la saison sèche. Et pour cause. Non seulement ils pouvaient voyager sans crainte de se faire mouiller par la pluie, mais surtout pour « attraper » une femme qui est propre. Parce que le
choix se faisait parfois à l’improviste.
L’on se souvient qu’au village, les femmes et les jeunes filles vont puiser de l’eau à la source à une distance parfois de 3 à 5 kilomètres, ce qui signifie que
l’eau n’est pas à gaspiller et que la femme qui sait se garder propre attire l’attention. Elle a donc la chance de devenir épouse. Mais dans la capitale, dans les chefs-lieux des provinces ainsi
que dans d’autres villes et agglomérations ce problème ne se pose pas, car l’eau est disponible ainsi que divers produits de beauté. Deux filles du secondaire témoignent. L’une nommé Syntiche
Mukuku déclare : « Moi, j’aime la saison sèche parce qu’elle coïncide avec nos vacances scolaires de fin de l’année et comme il fait froid nous restons à la maison pour faire le sport ; c’est le
bon moment de faire la lecture. Nous avons ainsi la possibilité de nous déplacer pour rendre visite aux amis. Par ailleurs, la Foire Internationale de Kinshasa organise ses manifestations durant
cette période et cela nous aide à nous détendre après les examens de fin de l’année en juin, c’est une bonne chose. »
R.T.M.