Créé le 01-03-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 01 -03-2011 à 11 h10 | PAR : REFERENCE WEB
Une épidémie de tuberculose suspectée dans la prison de Kenge
La VSV décrie la mort des prisonniers
L’ONG de défense des droits de l’homme, « la Voix des sans -Voix pour mes droits de l’homme» (VSV) a dénoncé, dans un communiqué signé le 25 février dernier, « les mauvais traitements ayant occasionné mort d’homme et dont des détenus de la prison de Kenge ont fait l’objet de la part des policiers vendredi 18 février 2011 », dans la province de Bandundu.
La Voix des Sans-Voix indique à la base, le refus catégorique du parquet de Kenge de répondre aux demandes des détenus malades d’être transférés vers un centre médical pour des soins médicaux. Cette Ong signale que, plusieurs prisonniers de Kenge vomissent du sang au sein de la prison où il est suspecté une épidémie de tuberculose. Elle ajoute à cette situation d’autres maladies cutanée, des ballonnements de ventre, kwashiorkor, amibiases… En plus le manque total de la ration alimentaire contraint les détenus à se nourrir de fruits jetés de l’extérieur par la population avoisinante et parfois de « vomissements » des autres détenus pour survivre.
Les conséquences, dénonce ce communiqué, « à ce jour, sont telles que quatre cas de décès en détention ont été enregistrés depuis le début de l’année 2011dont Monsieur Bilukidi Mabetukulu décédé le matin du 18 février 2011 ».
Ces conditions insupportables et inadmissibles de détention ont conduit, à l‘en croire, vendredi 18 février 2011, à une révolte des détenus qui n’ont pas hésit&é de casser un mur de la prison pour faire entendre leur voix face aux autorités RD Congolaise restées sourdes aux interpellations des ONGDH de la place, la presse locale et dernièrement de l’évêque du diocèse de Kenge, Monseigneur Jean Gaspard Mudiso.
Cherchant à contenir la révolte des détenus, plusieurs policiers ont été dépêchés par des autorités locales, ils ont encerclé la prison avant de tirer des coups de feu dans tous les sens et de jeter une grenade lacrymogène dans la prison. Le bilan fait état d’une personne morte de suite d’étouffement, en l’occurrence, M. Sawana Puku qui était déjà affaibli par la tuberculose qui sévit dans cette prison.
Sans se préoccuper des détenus morts, les policiers auraient choisi au hasard une dizaine de détenus pris comme meneurs, les ligoter, les exposer au soleil et les soumettre à une bastonnade sans précédant devant un public nombreux convié à la scène.
La VSV a donc saisi de cette occasion pour tirer la sonnette d’alarme en faveur de l’humanisation urgente des conditions de détention en RDC par la mise en œuvre des réformes pénitentiaires recommandées par le forum National (les assises pénitentiaires de Kinshasa). Aussi considère t-elle que le non respect par le gouvernement de la RDC des standards minima internationaux en matière de détention est l’une des causes principales à l’origine du foisonnement des cas de décès en prisons et autres lieux de détention, notamment de la police et autres lieux de détention parallèles, lesquels échappent, en réalité, au x contrôles judiciaire et administratif des parquets.
Eu égard aux conséquences néfastes pour la vie des détenus qui ne demeurent pas moins des sujets de droit en tant que personne humaine, la VSV recommande au Gouvernement RDCongolais et au ministre de la Justice et Droits Humains en particulier d’ouvrir des enquêtes en vue de poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans la mort des détenus de la prison de Kenge, de veiller au respect des normes minima de détention des Nations unies et , d’humaniser les conditions de détention dans mes lieux ne répondant pas aux principes sus-évoqués.