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Marché des pains : Le torchon brûle entre les boulangers congolais et la MIDEMA

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Créé le 01-03-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 01 -03-2011 à  11 h10 | PAR : OBSERVATEUR 

 

 

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Le climat est délétère entre les boulangers congolais et leur principal fournisseur de la farine de froment qui n’est autre que la Minoterie de Matadi(MIDEMA). Regroupés au sein de l’association des boulangers du Congo(ABAC) d’une part, et d’autre part au sein de l’Union des boulangers du Congo(UBOUCO), les opérateurs économiques congolais oeuvrant dans le secteur de la panification ne savent plus à quel saint se vouer aujourd’hui. Et pour cause ?

 

Ces hommes d’affaires font face actuellement à d’énormes difficultés d’approvisionnement en matières premières dont principalement la farine de froment. Ces difficultés sont dues, selon eux, à la mauvaise foi de la MIDEMA qui use de toutes sortes de ruses pour les déstabiliser au profit d’une autre association mise en place à sa solde et des opérateurs expatriés opérant dans le même secteur. La plupart de ces boulangers congolais sont aujourd’hui en cessation totale d’activités de production des pains et de vente de la farine de froment à cause essentiellement du prix usine prohibitif que leur impose la MIDEMA , alors qu’elle accorde au même moment des avantages alléchants aux expatriés .

Face à la concurrence que nous pouvons qualifié de déloyale à laquelle ils font face, la plupart d’entre eux ont été contraints à mettre la clé sous le paillasson avec toutes les conséquences socio-économiques que cela peut entraîner. D’abord au niveau social, l’arrêt de travail dans certaines boulangeries va davantage gonfler le nombre de chômeurs qui pullulent dans la capitale rd congolaise, car ces petites unités de production employaient une main-d’œuvre plus ou moins importante et contribuaient tant soit peu à la lutte contre le chômage à Kinshasa.

Au niveau de certains ménages dont les revenus ne permettent pas de fréquenter les alimentations huppées de la haute ville, c’est la crise du pain qui va suivre. Et lorsqu’on sait que cet aliment est le plus prisé des familles kinoises, il y a lieu de craindre le pire dans les jours à venir.

Sur le plan économique, il est évident que les recettes de l’Etat vont subir un sérieux coup étant donné la contribution de ces moyennes entreprises au trésor public à travers les taxes qu’elles paient. En plus, les économistes les plus avérés affirment qu’on ne peut jamais bâtir une économie prospère sans une classe moyenne florissante. Alors pourquoi la RDC veut-elle naviguer à contre-courant de cette réalité ?

Il faut avouer que de telles situations ne favorisent guère la paix sociale dans un pays où le gouvernement fait déjà face à plusieurs défis, encore que nous nous trouvons à la veille des échéances électorales. Ce qui n’est pas de bon augure pour la coalition au pouvoir. C’est pourquoi, avec raison d’ailleurs, les boulangers congolais lancent un appel pathétique à l’Etat pour s’impliquer dans la résolution de ce conflit qui les oppose à la MIDEMA, une société mixte dont la RDC détient des parts.

Ce bras de fer entre les deux parties devient davantage complexe du fait qu’elles se retrouvent déjà devant les cours et tribunaux au sujet de certaines maisons appartenant aux hommes d’affaires congolais qu’elles ont hypothéquées pour garantir le paiement des produits obtenus auprès de leur fournisseur, la MIDEMA. A ce propos, cette société est accusée d’instrumenter la justice pour s’approprier des maisons de quelques boulangers diminués moralement et financièrement, cela au mépris de la procédure en la matière.

Par ailleurs, les victimes de cette situation qualifient l’attitude de leur ancien partenaire d’ingrate étant donné que la MIDEMA les avait utilisés comme marche-pieds dans son combat contre l’importation de la farine de froment par d’autres opérateurs économiques en vue de conforter son monopole sur ce produit alimentaire très stratégique. Ils avaient à l’époque signé une pétition pour soutenir sa position. Selon leurs dires, c’est dans ce contexte qu’ils avaient réalisé des encaisses importantes de l’ordre de 55 000US par jour pour l’intérêt majeur de cette entreprise.

Rombaut Ot.


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