Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI 02- 06-2011 | 11H15| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Le calendrier électoral 2011-2013 publié par la CENI, le 29 avril dernier, continue à susciter des réactions en sens divers.
Dans une analyse technique du calendrier électoral rendue publique, hier le 1er juin, par une plate-forme de la Société civile dénommée Agir pour des élections
transparentes et apaisées (AETA), le calendrier électoral de la CENI impose des délais contraignants et parfois trop restrictifs, «sa réalisation est encore possible si la CENI et les parties
prenantes s’accordent au respect strict de préalables politiques et techniques précis», a fait remarquer le secrétariat permanent de AETA. C’était au cours d’un point de presse animé par cette
structure mercredi, au bureau de Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA), dans la commune de Gombe.
Dans ce document, AETA identifie les risques probables qui découlent du caractère contraignant du calendrier électoral et propose des mesures précises à mettre en
place pour maximiser ses performances afin de minimiser ses risques. A ce sujet, le secrétaire permanent de AETA et président de la LINELIT, Jérôme Bonso, a déclaré : «C’est peut-être un signe
prémonitoire que la toute première tâche listée dans le calendrier de la CENI ne va certainement pas être accomplie dans le délai prévu». Et d’ajouter : «Ni la promulgation de la loi électorale
révisée, ni celle des mesures d’application ne vont intervenir au 31 mai 2011, date prévue par la CENI».
Comme on peut le constater, l’analyse faite par AETA passe au crible les opérations prévues dans le calendrier de la CENI à toutes les phases du processus, examine
sans complaisance, le caractère réaliste ou non des délais prévus et propose les conditions techniques et politiques de réalisation des tâches prévues.
S’agissant de l’opération de révision du fichier électoral, par exemple, AETA «constate un déficit de sensibilisation des électeurs ainsi que le caractère trop
contraignant des délais». C’est le cas du délai de deux mois accordés à la ville de Kinshasa qui a un poids démographique important.
DES RECOMMANDATIONS
Comme palliatif, elle recommande, entre autres, la multiplication et le rapprochement des bureaux d’enregistrement, l’augmentation du nombre de kits, le
renforcement de la professionnalisation des agents électoraux en vue de leur maîtrise de l’outil informatique, un paiement conséquent et régulier des agents électoraux et de la Police commise à
la sécurité des centres d’inscription…
Hormis les mesures techniques ponctuelles, AETA identifie des mesures plus structurelles et politiques pour une meilleure révision du fichier électoral.
Illustration : une approche plus participative de la gestion de l’opération de révision du fichier électoral qui inclue la CENI, la Société civile et les partis politiques ; la création d’un
cadre de concertation permanente entre la CENI, les partis politiques et la Société civile. Cela, en vue de suivre ensemble le déroulement de l’opération et augmenter la transparence et la
confiance dans ces opérations.
Si la plupart des recommandations de AETA tendent à mettre en place des mesures purement techniques, « le caractère éminemment politique de tout processus électoral
exige de coupler ces mesures d’ordre politique destinées à assurer une plus grande transparence aux élections et une plus grande confiance en la CENI », a souligné Jérôme Bonso.
Au demeurant, AETA encourage la CENI à redoubler les efforts pour la maîtrise de tous les paramètres liés à l’opération des tâches du calendrier électoral afin
d’éviter son glissement. Elle recommande au Parlement d’accélérer le vote du projet de loi électorale qui accuse déjà un retard au regard du calendrier électoral.
Au gouvernement et à la communauté internationale, AETA leur recommande à disponibiliser à temps, les moyens matériels et financiers pour la réalisation du
calendrier électoral trop contraignant. Ce, avant de réitérer son vœu de faire de l’éducation civique et électorale une priorité qui contribuerait à l’appropriation du processus électoral et à
l’acceptation des résultats électoraux, rapporte un communiqué de presse de AETA.
A noter que le point de presse a été animé conjointement par Jérôme Bonso, Grâce Lula, Bishop Abraham Djamba…, respectivement secrétaire permanent de AETA et
président de la LINELIT, secrétaire permanente adjointe de AETA et présidente de la LIFDED, chargé de monitoring de AETA et directeur exécutif du REGED.