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RDC : Dans les fora internationaux, Kinshasa ne pèse plus !

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Créé le 03-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI  03- 06-2011 | 11H15| AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL 

 

image Joseph KABILA - President de la RDC

 

 

Brazzaville, capitale de la République du Congo, a volé la vedette à Kinshasa (RDC) avec l’organisation sur son sol du premier sommet des trois bassins forestiers tropicaux. Malgré son poids dans le Bassin du Congo, Kinshasa a été mis de côté, réduit au simple rôle de spectateur. Dans les fora internationaux, Kinshasa ne pèse plus. Lorsqu’il s’agit de parler de ses ressources naturelles, ce sont les autres qui prennent le devant. Y aurait-il un plan pour isoler davantage la RDC ? Kinshasa doit se réveiller pour défendre enfin ses intérêts.


Les pays balayés par les trois grands bassins forestiers tropicaux du monde se sont donné rendez-vous à Brazzaville, capitale de la République du Congo, pour adopter une ligne de défense commune face aux enjeux de changement climatique.


Devant la nécessité pour le monde de préserver les forêts tropicales, Brazzaville a presque damé les pions à la République démocratique du Congo qui, après l’Amazonie (Brésil), abrite pourtant le deuxième massif forestier du monde. Rêveur et amnésique, Kinshasa a été surpris. L’initiative d’une telle rencontre est venue de l’autre côté du fleuve Congo, à Brazzaville.


Depuis le 28 mai 2011, les experts, vénus de quatre coins du monde, ont pris rendez-vous à Brazzaville pour plus de coopération entre les pays du Sud – pion majeur dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.

Pour l’essentiel, la rencontre a été initiée pour faire le poids face aux pays du Nord, et ce, après l’échec cuisant du sommet de Copenhague qui devait aboutir à l’adoption d’un engagement mutuellement contraignant pour tous – riches et pauvres – dans la lutte contre le changement climatique.


Le vendredi 3 juin 2011 devait être le grand jour dans la synergie qui se crée à Brazzaville. C’est par une déclaration commune que les délégations présentes à Brazzaville ont promis de boucler leurs discussions.


Vraisemblablement, le point fort de la déclaration de Brazzaville sera le mariage entre les pays tropicaux pour qu’ils cheminent ensemble vers les meilleures pratiques forestières dans une coopération active, dynamique, a précisé le ministre congolais de l’Environnement, Henri Djombo, cité par l’AFP.

La déclaration commune, devant, sauf changement de dernière minute, être lue aujourd’hui vendredi par les chefs d’Etat présents à Brazzaville, essentiellement ceux des pays africains, a donné lieu à de longues heures de négociation hier jeudi 2 juin entre les délégations, ont rapporté des sources présentes dans la capitale congolaise.

Toujours est-il que, notent les mêmes sources, tous ont affiché leur satisfaction parlant d’un « premier pas ou d’un début ».

Pays hôte, le Congo/Brazzaville a dit espérer, via son ministre de l’Environnement, que le sommet de Brazzaville serait l’occasion de « créer une structure permanente représentant les trois bassins ».

KINSHASA HORS JEU

Pendant que Brazzaville s’investit pour amener l’ensemble de pays des trois bassins forestiers tropicaux à parler d’une seule voix, en RDC, on est encore dans l’expectative.

Kinshasa semble ne pas s’intéresser à ce qui se passe à Brazzaville. Qui pis est, dans la capitale de la RDC, l’on ne s’émeut pas que Brazzaville ait pris le devant là où Kinshasa devait en principe se présenter en tête de liste, compte tenu de son poids dans le Bassin du Congo.

Qu’est-ce qui s’est donc passé pour que la RDC se retrouve dans cette position de spectateur ? Y a-t-il une fois encore inconscience dans les rangs des dirigeants congolais ? Ou, comme, pensent certaines analystes, la mise à l’écart serait guidée par le souci d’isoler davantage la RDC pour l’empêcher de décider sur son sort ?

Le sommet de Brazzaville est donc interprété de diverses manières. D’autres notent, avec l’organisation de ce sommet, la perte par la RDC de son leadership dans la sous-région. Une partie, cependant, pointe du doigt la communauté internationale qui, de plus en plus, prouve par ses faits et gestes, avoir déjà fait son choix dans la sous-région. La RDC, note cette frange d’analystes, ne serait plus en odeur de sainteté avec l’Occident.

Pays aux immenses potentialités naturelles, la RDC se contente généralement de second rôle lorsqu’il s’agit de parler des ressources naturelles de l’Afrique. Ainsi, quand il faut parler mines, c’est en Afrique du Sud que les partenaires préfèrent se retrouver. Même scenario également lorsque le monde s’intéresse à l’eau, ressource pour laquelle la RDC jouit d’un avantage comparatif indéniable par rapport à d’autres pays africains.

Tout récemment à Québec (Canada), 20 anciens chefs d’Etat, notamment l’ex-président américain Bill Clinton, l’ancien Premier ministre japonais Yasuo Fukuda, l’ex-présidente lettone Vaira Vike-Freiberga, se sont réunis durant trois jours pour réfléchir aux grands enjeux de notre monde. Cette année, le problème de l’accès à l’eau potable a été longuement discuté.

Accueillis dimanche dernier par l’ex-Premier ministre canadien Jean Chrétien, co-président du Conseil InterAction, ils ont pu échanger pendant trois jours à l’issue desquels 21 recommandations ont été formulées. La principale portait sur la « crise de l’eau » et sa nécessaire gestion au niveau mondial.

Le Conseil a souligné que 97 % des réserves mondiales d’eau sont salées et que 2 % sont gelées, rappelant qu’il ne restait pas beaucoup d’eau douce pour satisfaire une demande grandissante.

Ce qui n’est pas pour la RDC où le potentiel hydrographique est impressionnant.

Malheureusement à Québec, la RDC a été une fois de plus absente.

Aujourd’hui, lorsqu’il s’est agi de parler des forêts tropicales, c’est à Brazzaville que les pays des trois bassins forestiers tropicaux ont préféré se retrouver, alors que le Congo/Brazzaville représente à peine 10% du bassin du Congo. Quel paradoxe ? A qui la faute ? Certainement à la RDC qui reste toujours inconsciente de son poids au regard de ses immenses ressources naturelles.

Kinshasa doit se ressaisir pour récupérer sa place et s’impliquer véritablement dans les nombreuses initiatives internationales déployées à travers le monde aussi bien autour des mines, de l’eau que des forêts.

[Le Potentiel]


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