Créé le 03-06-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le VENDREDI 03- 06-2011 | 13H25| AFRIQUE REDACTION PAR : LA PROSPERITE
C’est une courte correspondance datée du 26 mai 2011. Trois paragraphes ont suffi pour séparer, définitivement, les deux personnalités. Ils ont, par ailleurs, brisé
la résistance du SG déposé. Dans cette lettre, Bemba Gombo rappelle sa décision portant suspension de François Muamba de ses fonctions de Secrétaire Général du MLC et prend la résolution de
confier la gestion du parti à Thomas Luhaka Losendjola. Il prend également acte de la décision du collège des fondateurs destituant l’élu de Kabeya Kamwanga de la direction du MLC. En
conséquence, Bemba enjoint Muamba François de restituer, sans délai, tous les effets du Parti encore en sa possession. Le SG déchu devra, par conséquent, rendre, sans délai, tous les avoirs
financiers du MLC provenant des cotisations des membres qu’il détiendrait par devers lui. Sinon, tout usage abusif engagé après sa déchéance sera considéré comme un acte délictueux. A lire, dans
cette édition, la lettre de Bemba à Muamba. Pour un coup de poignard, c’en est désormais un dans le dos de Muamba Tshishimbi. Les choses deviennent claires au Mouvement de Libération du Congo,
MLC, plus singulièrement en ce qui concerne le levier de commande du parti. Bemba fils vient de concrétiser sa volonté de se débarrasser, définitivement, de son collègue fondateur du parti,
François Muamba. En effet, depuis sa cellule de Scheveningen, à la Haye, au Pays-Bas, outres les échanges qu’il a régulièrement avec ses conseils, l’assistance aux audiences et la visite de sa
chère épouse, le Sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo suit de près la marche de sa formation politique. Manifestement informé de tout ce qui trouble la paix de l’appareil qui l’a propulsé
Vice-président de la République sous 1+4, il a décidé d’agir le plus rapidement possible pour éviter que le bateau ne chavire. Et comme en haute mer, il faille faire confiance au pilote, il a
envoyé des lettres, cinq au total, aux différentes structures du MLC. Question de donner les directives idoines pour sauver ce qui reste à sauver. Hier, jeudi 2 juin 2011, M. Germain Kambinga,
ci-devant porte-parole du MLC, a brandi, devant les professionnels des médias, les copies de toutes ces lettres qui datent du 26 mai 2011. Et parmi ces correspondances, une serait, exclusivement,
réservée au Secrétaire Général déchu, l’Honorable François Muamba Tshishimbi. Sans détour, évoquant quelques décisions antérieures, notamment sa décision portant N°001/PN/MLC/2011 du 15 avril
2011, portant suspension de François Muamba de ses fonctions du Secrétaire Général du MLC, JP. Bemba a pris la résolution, par sa lettre N°002/PN/MLC/2011 de confier à un autre membre du collège
des fondateurs, en l’occurrence M. Thomas Luhaka, la gestion du Parti. Dans la même correspondance, le Président national du MLC prend acte de la décision N°001/CF/MLC/2011 du collège des
fondateurs, destituant Muamba François de ses fonctions de Secrétaire Général et désignant Luhaka Thomas comme nouveau Secrétaire Général du MLC. Ce faisant, Bemba Jean-Pierre enjoint Muamba
François de restituer, sans délai, tous les effets du Parti encore en sa possession. Le SG déposé devra, également, rendre, sans délai, tous les avoirs financiers du MLC provenant des cotisations
des membres qu’il détiendrait par devers lui. Sinon, tout usage abusif engagé après sa déchéance sera considéré comme un acte délictueux. Place au juridisme La lettre de Bemba tombe au moment où
François Muamba traîne le MLC en justice contre la décision des fondateurs sus évoquée. En attendant que la Cour d’appel se prononce sur l’appel de Thomas Luhaka, il y a fort à prier que le
juridisme s’invite au débat lors des prochaines audiences. Particulièrement sur la validité des actes du détenu Bemba Jean-Pierre. Déjà François Muamba, juriste de formation, contestait les actes
posés par le Sénateur Bemba depuis sa cellule du Quartier général de la CPI. Pour ses contradicteurs, les statuts de Rome sont aphones à ce sujet. Et donc ce qui n’est pas interdit est donc
permis. Aux juristes d’en débattre. Ce qui est sûr, cependant, ce que politiquement, les deux anciens collaborateurs se sont séparés, du moins pour le moment. Et ceci, quelle que soit l’issue du
procès au TGI/Gombe. La tare congolaise S’il ne nous est pas permis à ce stade de tirer, déjà, les leçons, il ne nous est pas interdit de constater que cette affaire démontre à suffisance, si
besoin en était, que les congolais, d’eux-mêmes, n’arrivent pas à gérer une crise. Et ce, dans tous les domaines. Qu’il soit religieux, culturel, politique ou autres. Cette tare, considérée comme
telle, est à la base des crises politiques et sociales récurrentes que le pays a traversées depuis l’indépendance. 50 après, l’on en est à la case départ. Le MLC n’est pas le premier. Même la
grande Udps peine à réconcilier ses fils, à un moment pourtant déterminant de l’histoire du pays où son légendaire Président, Etienne Tshisekedi, a décidé, enfin, de se porter candidat à la
magistrature suprême. Quoi qu’on en dise, tout royaume divisé est talonné par l’inévitable syndrome de la disparition.
La Pros.