Créé le 04-06-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le SAMEDI 04- 06-2011 | 17H52| AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
A moins de six mois de la présidentielle et des législatives du 28 novembre 2011, le climat politique est caractérisé par une intolérance politique de mauvais aloi.
Conscients des menaces qui pèsent sur le processus électoral en cours, des responsables de partis politiques œuvrant au Katanga viennent de tirer la sonnette d’alarme. Se disant « inquiets » du
mauvais climat politique qui règne dans cette province à l’approche des élections, ils ont invité le 2 juin 2011 les sections politique et électorale de la Monusco - qui les a réunis à Lubumbashi
- à « faire respecter les règles du jeu et la Constitution de la RDC, afin d’éviter des frustrations et tout débordement ».
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a dénoncé « l’incitation à la haine tribale », tandis que l’Union pour la nation congolaise (UNC) a
stigmatisé des « brimades » sur ses membres et un « manque de coexistence pacifique » des populations « par la faute de certains politiciens ».
D’autres partis politiques ont fustigé une « tentative d’instaurer un parti unique au Katanga », rapporte radiookapi.net. Des accusations que s’est empressé de
réfuter un délégué du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). «Un parti politique, on le crée pour conquérir le pouvoir, l’exercer et le conserver. Alors, celui qui
voudrait arracher le même pouvoir, fait le même exercice », a-t-il rétorqué.
Quoique la Monusco ait été interpellée pour sa « passivité », c’est en termes d’éthique des acteurs politiques et de respect des règles du jeu démocratique que doit
être examinée cette problématique.
Parmi ces règles, il y a le « mode de financement » des partis politiques « clairement défini », l’« autorité » chargée de « surveiller le mode et l’origine des
ressources de financement des partis politiques », l’« électeur » - qui accomplit son devoir électoral sur la base de critères rationnels et objectifs - dont le « choix » ne doit pas être
conditionné par des considérations subjectives et affectives.
« Les spécialistes du comportement des électeurs observent que ces derniers, pour bien accomplir leur devoir, doivent ne prendre en considération que les
compétences et le programme des candidats en évitant de se baser sur l’apparence physique, l’aspect extérieur, le sexe, les affinités religieuses ou régionales, la manipulation par les sentiments
nationalistes », avertissent les experts.
Estimant que « l’électeur confère le grand déterminant dans son choix à l’opinion politique, économique, sociale, culturel et de politique extérieure ».
En matière d’éthique, le « Code de bonne conduite » signé en mai 2004 dispose que « les partis politiques ou regroupements de partis politiques s’engagent à bannir
de leurs discours et programmes politiques le mensonge, l’chat de conscience, les incitations à la fraude électorale ainsi que tout comportement tendant à abuser de l’électorat ».
Ainsi, les règles de jeu démocratique ainsi que l’arsenal de lois et règlements relatifs aux droits fondamentaux du citoyen s’imposent à tous.