Créé le 04-06-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le SAMEDI 04- 06-2011 | 18H00| AFRIQUE REDACTION PAR :LE LE CLIMAT TEMPERE
Le secrétaire exécutif chargé de la Communication du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Germain Kambinga a conféré, le jeudi 2 juin 2011, avec la presse au
siège de ce parti, dans la commune de la Gombe. Dans la présentation des faits, Germain Kambinga a lu devant les journalistes une série de lettres écrites par le président national du MLC,
Jean-Pierre Bemba, depuis sa cellule à la Haye, en Hollande, où il est en détention, avant de se livrer aux questions des journalistes.
Dans l’une de ces correspondances, datée 26 mai dernier, le président national du MLC Jean Pierre Bemba signataire de cette lettre décide la convocation du Conseil
des représentants de son parti en date des 22 et 23 juillet prochain. Selon ce document remis à la presse, le conseil va statuer sur le renouvellement de son bureau ainsi que sur l’élection du
président national de ce parti.
Cette décision a été prise après la suspension depuis le 15 avril dernier de François Mwamba par le collège des fondateurs en qualité de secrétaire général du MLC.
La goutte qui a fait déborder le vase, son intervention sur Radio France Internationale le jeudi 14 avril 1011.
«Celle-ci a achevé de me convaincre que l’inertie de François Mwamba, et, fort des fonctions qu’il occupait jusque là, plusieurs actes posés par François Mwamba
obéissent à une logique d’affaiblissement du parti de l’intérieur, menaçant fortement sa crédibilité et les ambitions au sein de celui-ci», a dit Jean-Pierre Bemba, dans une autre lettre lue
parle chargé de communication du MLC.
Il a enfin demandé au secrétaire général relevé de ses fonctions de restituer, sans délai, tous les effets du parti encore en sa possession, notamment les
cotisations des membres.
Avec cette convocation congrès du MLC qui va procéder la restructuration définitive du parti d’aucuns se demandent bien à quoi rime encore le combat judiciaire de
François Muamba pour récupérer son poste de secrétaire général du MLC. Pour e’ faire quoi? Et pour diriger qui ? S’interroge un cadre. L’on indique que les correspondances du président du MLC
sont authentifiées par un cachet du greffe de la CPI qui en autorise la sortie de la prison.
A une question de savoir si ce type de correspondance ne dessert pas la cause de Jean-Pierre Bemba dans la mesure où elles constitueraient la preuve que le leader
du MLC pouvait garder le commandement de ses troupes sur terrain, un cadre du MLC a rétorqué comme suit : Ces gens ne savent pas de quoi ils partent. Adresser à des cadres politiques une
correspondance qui met des jours pour être réceptionnée et interprétée n’a rien de commun avec commander des troupes. A Bangui, c’était la guerre. Commander les troupes au combat, c’est
avoir sous les yeux une carte d’état-major, c’est connaître sur le terrain les positions de l’ennemi, c’est disposer en conséquence ses propres troupes. Ces positions ne sont pas statiques. Elles
varient parfois d’heure en heure, selon les affrontements, en fonction du comportement des uns et des autres. Peut-on raisonnablement faire face à une telle situation par la méthode de
correspondances écrites comme c’est le cas pour convoquer un congrès ? C’est une stupidité de comparer les deux situations. Au contraire même, l’inadéquation de ce genre de correspondance prouve
qu’il est impensable et impossible de diriger des combats autrement qu’en étant sur le terrain des opérations. Cela ne dessert pas la cause de Jean-Pierre. Bien au contraire ».
Pour le reste, insiste-t-on, les correspondances de Bemba ne sont pas clandestines ; il jouit juridiquement de ses droits d’innocent présumé.
Vicky Bolingola