Créé le 05-06-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le DIMANCHE 05- 06-2011 |11H00| AFRIQUE REDACTION PAR : Philippe Mbayi Wete
Il y a quelque temps, la République par l'entremise du vice-Premier ministre, ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications, Simon Bulupy Galati avait signé un contrat important, de l'avis de certains experts. Ce contrat visait à mettre en place une plate-forme pour le contrôle des communications entrants en internationale. Domaine où selon des statistiques, la République démocratique du Congo perd beaucoup d'argent par la fraude à grande échelle qu'on observe auprès des opérateurs cellulaires. C'est l'entreprise Télécom, de droit français, qui devait matérialiser la chose en finançant son installation pour récupérer sa mise par la suite selon des clauses claires reprises dans le contrat.
Alors que l'entreprise Télécom, avait déjà fait une bonne part du chemin (publication au journal officiel, achat du matériel etc.), on ne sait piquer par quelle mouche, la République par la voie du vice-Premier ministre signataire dudit contrat va le recuser. Aujourd'hui les deux parties sont devant la justice. L'entreprise Télécom ayant intenté un procès contre le vice-Premier ministre, ministre des P.T.T. pour non respect de contrat.
Au moment où nous couchons ces lignes, cette affaire n'a pas encore connu un début d'exécution. Sans tenir compte de ce précédent fâcheux, la Société commerciale des Postes et Télécommunications aurait aussi, à son tour, signé un contrat avec une entreprise canadienne pour l'exploitation de la fibre optique. Alors que les représentants de cette entreprise avaient le contrat en poche et se préparaient à se lancer dans la phase active, encore une fois, la partie congolaise va remettre en question le contrat signé. Argument : l'entreprise canadienne qui devait exploiter la fibre optique par le système de carte devait au préalable acquérir une licence d'exploitation moyennant le déboursement d'une importante somme. Encore une fois, un contrat signé avec la RD Congo dans le domaine de PTT venait de tomber à l'eau.
D'où des questions qui viennent à l'esprit dès le premier abord à savoir : en RD Congo, quand un ministre peut engager le gouvernement ou encore la République ? Quelles autorisations préalables doit-il obtenir ? Ces questions valent leur pesant d'or quand on voit la façon dont certains dossiers engageant la République sont remis en question le lendemain de leur signature. La République prend en fait des risques inouïs en agissant de la sorte. Car en remettant en question un contrat signé moins d'un trimestre après, elle se donne une très mauvaise image à l'extérieur. Donnant l'impression d'être gérée à la vaille que vaille.
Or en agissant de la sorte, le pays s'expose d'abord à des procès dont il n'est pas sûr de gagner. En outre, rien n'empêche les fonds vautours qui en font voir de toutes les couleurs à des nombreux pays du sud, de s'emparer de tels dossiers. Sûrs de gagner au final. Le pays a fait des efforts immenses pour parvenir au point d'achevement, nous pensons qu'il est important de prendre des précautions dans la signature des contrats qui l'engage. C'est de cette seule façon qu'on évitera des procès inutiles et surtout des sorties de fonds dont nous avons grandement besoin en cette période électorale.
Philippe Mbayi Wete