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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Mise en garde diplomatique

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Créé le 06-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI  06- 06-2011 |10H27| AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL 

A six mois des élections présidentielles et législatives prévues le 28 novembre 2011, le gouvernement de la République a tenu à remettre les pendules à l’heure dans les rangs des diplomates en piste en République démocratique du Congo. Tout naturellement, c’est le ministre des Affaires étrangères qui a été chargé de transmettre l’information.

A l’approche de l’échéance et craignant une quelconque injonction des pays étrangers au risque de perturber le processus, le ministre des Affaires étrangères a rappelé à l’ordre tous les diplomates.

C’est donc officiel.

En effet, Kinshasa n’acceptera pas, a confirmé le chef de la diplomatie, de voir les ambassadeurs accrédités dans la capitale congolaise s’immiscer dans les affaires internes de la RDC. Ils sont tenus à « une neutralité absolue », en se mettant totalement à l’écart du processus électoral.

De cette manière, a dit le ministre des Affaires étrangères, Kinshasa veut éviter que les élections prévues dès 2011 deviennent l’affaire de tout le monde. Cette question, a-t-il rappelé, reste une affaire totalement congolaise. Par conséquent, elle ne doit nullement faire l’objet de la communauté internationale.

Bel engagement, n’est-ce pas ?

Ainsi, pour Kinshasa – et c’est le point de vue défendu par son ministre des Affaires étrangères – « les affaires internes de la RDC ne concernent pas les ambassadeurs accrédités à Kinshasa». De ce fait, les pays étrangers n’ont aucune instruction à donner à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pouvoir organisateur des élections.

De l’avis du gouvernement, la CENI jouit d’une indépendance totale aussi bien vis-à-vis des autorités nationales que de la communauté internationale.

Malheureusement, l’indépendance dont se croit prévaloir la CENI est tout à fait virtuelle. Car, pour boucler son budget électoral, elle doit inévitablement se tourner vers la communauté internationale, la même à qui la RDC exige le silence absolu pour toutes les matières se rapportant aux élections.

Or, en apportant, d’une quelconque manière, leur appui au processus électoral, les pays donateurs ont automatiquement un droit de regard non seulement sur l’utilisation de leurs fonds mais aussi sur la régularité du processus.

Le gouvernement ferait donc mieux de financer intégralement le processus électoral sans avoir recours à l’extérieur. Au cas contraire, il est condamné à recevoir, par moments, les remarques de la communauté internationale.

Nous estimons que la meilleure façon d’éviter à ce que l’extérieur se mêle dans le processus est de garantir la transparence dans toutes les opérations électorales.

Dans tous les cas, l’appel du ministre des Affaires étrangères n’est qu’une fuite en avant. Car, si le gouvernement se met réellement à l’écart du processus électoral, laissant les mains libres à la CENI, et s’il finance totalement les élections, les pays tiers n’auront aucune raison de se prononcer sur quoi que ce soit.

 


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