Créé le 07 -06-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 07- 06-2011 | 17h40 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBESRVATEUR
Monsengwo pour une meilleure distribution des biens de la terre
Devant une foule nombreuse d'intellectuels parmi lesquels des députés, des sénateurs et des diplomate, Laurent Monsengwo Pasinya cardinal a magistralement
animé une conférence-débat qui a porté sur le thème " la destination universelle des biens de la terre ". C'était à la cathédrale Notre Dame du Congo, dans la commune de Lingwala. Invité par la
commission des intellectuels de la paroisse Notre Dame du Congo, cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, n'a pas eu besoin de gangs pour développer le thème qu'il avait
préparé pour ses concitoyens, à savoir " la destination universelle des biens de la terre ", thème dans lequel il a souhaité que toutes les richesses de notre cher et beau pays, réelles ou
potentielles, soient gérées de manière à profiter à tous ses fils et à toutes ses filles.
L'orateur a commencé pour faire voir l'obligation qu'il y a pour l'Etat de créer suffisamment d'emplois auxquels peut accéder
un grand nombre de citoyens car, a-t-il insisté, il faut que plusieurs accèdent aux biens de la terre par le travail. Il a, pour ce faire, évoqué les saintes écritures, précisément Genèse : " tu
mangera à la sueur de ton front ". Ensuite, pour le cas de notre pays ; l'archevêque Monsengwo a relevé ce paradoxe selon lequel le patrimoine commun est mal partagé dans ce pays, curieusement
gouverné en majorité par des chrétiens catholiques. A cet effet, il incombera au souverain primaire de s'exprimer par un vote sanction lors des élections qui pointent déjà à l'horizon, soit en
leur renouvelant sa confiance, soit en la leur retirant. Et ce, après s'être interrogé sur la manière dont ces gouvernants remplissent leur mission dans l'usage des biens de la terre ?
Comme modèle dans la gestion de la chose publique, le cardinal a évoqué des noms comme feu Joseph Kasa-Vubu, alors président de
la RDC et Cyrille Adoula ;alors Premier ministre, restés célèbres pour avoir reversé dans le trésor public le reste de leur frais de mission. L'orateur ne pouvait pas terminer son speech sans
citer un nom, celui de feu professeur Malu wa Kalenga, celui-là même qui, à la Conférence nationale souveraine, avait planché sur la nécessité qu'il y avait pour les Zaïrois de transformer les
potentialités naturelles de leur pays en richesses réelles, condition sans laquelle le concept scandale géologique ne serait qu'un vain slogan.
Pour tous ceux qui ont suivi attentivement le prélat, ce thème qu'il a développé a épousé dans toutes ses facettes, les
messages que ne cessait de lancer, de son vivant, le cardinal Joseph Albert Malula au sujet de sa célèbre " justice distributive ". C'est à ce sujet que lui-même, dans le souci de prêcher par
l'exemple avait lancé " ad majores natus sum " ; c'est-à-dire " le meilleur est ma destinée ". Evidemment, Joseph Albert Malula, toute sa vie durant, avait excellé dans le sens du
bien.
Valentin Wakudinga