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Qualité de l’enseignement ESU : les Professeurs s’inquiètent !

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Créé le 07 -06-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi  07- 06-2011 16h30 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LA PROSPERITE

 

Baisse de qualité de l’enseignement, médiocrité des produits livrés sur le marché de l’emploi, modicité des salaires, infrastructures désuètes, bâtiments démodés, salles des cours exigües, surpeuplement des homes en nombre d’étudiants, propagation du phénomène des notes sexuellement transmissibles ainsi que la manipulation des points en échange de quelques billets de banque ou contre une promesse de promotion, selon que les privilèges sont accordés aux enfants des nantis. Tels sont des maux qui infestent les milieux académiques. Les Professeurs, eux qui donnent cours, en sont tellement inquiets qu’ils craignent le pire, pour l’avenir de la RD. Congo. Voilà pourquoi les Recteurs et Chefs d’Etablissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sont, depuis hier, au rendez-vous de l’Hôtel Invest à Lingwala, pour une conférence placée sous le Haut Patronage de Joseph Kabila, 40 ans.

 

Ils veulent y réfléchir, sans la moindre complaisance. Ils tireront certainement des leçons, le 10 juin, à la clôture de leurs échanges dont Léonard Mashako Mamba souhaite ardemment enregistrer des propositions concrètes. 50 ans après qu’on ait amené le système éducatif congolais dans les tréfonds de la banalité, alors qu’il était au premier plan au lendemain de l’indépendance nationale, il faut se réveiller. Vivement se mettre débout et agir. L’heure a sonné... Réunis ce 6 juin 2011 à l’Hôtel Invest de la RTNC, autour de deux thèmes « Quelle stratégie pour la restructuration du système congolais d’enseignement supérieur et de recherche » et « l’inscription de la RDC dans l’espace mondial d’enseignement supérieur et de recherche », les Recteurs et Chefs d’Etablissements de l’Enseignement Supérieur et Universitaire de la République Démocratique du Congo ont là, une opportunité. Ceci tient du souci du ministère de l’ESU à relever des défis, pour frayer à la RD. Congo, une place dans le concert des nations compétitives sur le plan de la recherche et de l’enseignement supérieur.

 

 

Ceci également de la détermination manifeste du Ministère de l’ESU de poser des jalons en vue de l’émergence d’un système éducatif appelé à former la crème intellectuelle capable de s’investir à innover pour proposer à la société des produits et des services répondant à ses besoins, à ses réalités et au contexte mondial. Les deux thèmes, selon le Coordonateur du comité d’organisation, Pascal KAPAGAMA, visent la volonté de développer trois thématiques résumant les défis majeurs à relever pour un enseignement supérieur compétitif et répondant à des standards internationaux, à savoir, la gouvernance de l’Enseignement Supérieur et la vision de l’Assurance Qualité. « Cet atelier est organisé en pleine synergie avec celui du 8 au 10 juin axé sur la sensibilisation de tous les acteurs sur l’enjeu de l’introduction à terme, de la réforme au système Licence Maitrise Doctorat (LDM), en utilisant les différentes technologies qui permettent que l’étudiant congolais se sente citoyen du monde ».

 

 

Le Coordonnateur Pascal KAPAGAMA, point focal de cet atelier, a fait savoir, par ailleurs, que la réussite de l’adoption du LMD permettra aux universitaires congolais de repenser leurs structures, leur organisation et la durée de leurs programmes qu’elles offrent aux trois niveaux d’études et, en particulier, celui du premier cycle. Le Ministre de l’ESU, Mashako Mamba qui a ouvert cette conférence a, d’abord, exhorté les participants sur le passage biblique de l’Ecclésiaste qui dit qu’il y a un temps pour tout, un temps pour détruire et un temps pour construire. L’heure est arrivée pour la RDC, dans le secteur de l’ESU de construire. Il a, ensuite, rappelé le niveau de l’enseignement qui est au rabais « voici 50 ans que le système éducatif qui était au premier plan est passé dans des tréfonds et que chacun, d’entre nous, doit se sentir concerné par cet effort collectif visant à redresser le secteur d’autant plus que le Chef de l’Etat, dans sa vision de développer ce pays, a retenu parmi les priorités, les secteurs de l’éducation qu’il considère toujours comme étant le chantier des chantiers.

 

Parce que les autres chantiers ont besoin de cadres formés et c’est nous qui avons cette grande responsabilité devant l’histoire », a-t-il déclaré. Donnant le sens de cet atelier, le Ministre Mashako a indiqué qu’il va permettre notamment, la réaffirmation de notre pays à entrer dans le système LMD, Licence, Master et Doctorat, parce que c’est le système qui est dans le monde. La RDC, a-t-il poursuivi, ne peut pas rester en marge et il a démontré que le pays qui veut aller loin et surtout celui qui a des ressources, comme la RDC, doit former des hommes, femmes et jeunes pour qu’au moment où ils entrent dans la vie, qu’ils soient armés, pour gérer et transformer finalement cet environnement pour le bien du peuple congolais. Marie Françoise Marie Nelly, Directrice de la Banque Mondiale chargée des opérations, a souligné, pour sa part, l’importance de l’Enseignement Supérieur Universitaire après avoir mené des études qui ont démontré que l’ESU est essentiel pour créer les compétences et l’innovation afin que la RDC soit effectivement dans l’environnement globalisé avec le niveau requis pour améliorer la compétitivité dans l’économie.

 

« Nous avons noté qu’il y a un problème majeur d’emploi, en particulier, pour les jeunes qui sortent de l’Université, ils ont du mal à trouver de l’emploi, même ceux qui sont à des niveaux inférieurs. Et nous pensons qu’au moment où le gouvernement est en train de définir sa stratégie pour les cinq prochaines années, il va falloir que le Congo devienne, par exemple, le Brésil de l’Afrique ». Pour cela, a-t-elle ajouté, il y a des ingrédients qui sont nécessaires : les infrastructures physiques mais également le capital humain est essentiel afin d’accompagner cette transformation pour qu’il y ait des personnes de qualité et à même de repenser entièrement l’Enseignement supérieur de la Rdc. PT/LPM

La Pros.


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