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RDC : Vital KAMERHE tire à boulets rouges sur «Joseph KABILA»

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Créé le 09 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le jeudi 09- 06-2011 | 09h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : B.A.W

 

image Vital KAMERHE - Ancien président de l’assemblée nationale et Président du tout nouveau parti UNC, lors d'une conference de presse a bruxelles le vendredi 4 fevrier 2011

 

Dans un entretien au "Soir", Vital Kamerhe commence par un pilonnage en règle des «positions» du duo Kabila-Muzito en fustigeant la «prédation» qui règne, selon lui, «au niveau de la présidence et du Premier ministre». Il dénonce au passage l’existence du fameux «gouvernement parallèle» à la présidence.

Dans une interview accordée au quotidien bruxellois «Le Soir» daté du 8 juin 2011, Vital Kamerhe, président de l’Union de la nation congolaise et candidat déclaré à l’élection présidentielle, tire à boulets rouges sur la «Présidence» et le «Premier ministre». Suivant la logique tracée dans un précédent entretien à Jeune Afrique, «Vital» se veut le pourfendeur d’un «système» tout en épargnant l’homme qui l’incarne.

Le président de l’UNC aura du mal à concilier ce discours équilibriste avec l’humeur du moment de la grande majorité des Congolais - tournée vers le changement - apportant ainsi des arguments à ceux qui mettent en doute sa sincérité.

Analyse

Dans cet entretien au "Soir", Vital Kamerhe commence par un pilonnage en règle des «positions» du duo Kabila-Muzito en fustigeant la «prédation» qui règne, selon lui, «au niveau de la présidence et du Premier ministre». Il dénonce au passage l’existence du fameux «gouvernement parallèle». Excellent communicateur, «Vital» sait qu’un discours non illustré par des exemples disparaît aussitôt de la mémoire collective. Il égrene des cas. «A Kinshasa, dit-il, les 5 kilomètres du Boulevard du 30 juin, ont coûté près de 80 millions de dollars, la seule électrification 6 millions de dollars. La pose d’un seul poteau électrique coûte 18.000 dollars au lieu de 500…». Pour lui, «la responsabilité du président de la République est engagée…». Et ce, à cause de l’impunité dont jouissent les fonctionnaires indélicats. A en croire l’ancien président de l’Assemblée nationale, l’attribution du poste de Premier ministre au Palu et à Antoine Gizenga a été le point de départ de «l’échec». 

Le président de l’UNC a omis de souligner que depuis fin mai 2009, le Premier ministre congolais est réduit au rang d’un «super secrétaire général». «Joseph Kabila» s’est arrogé le titre d’ordonnateur des dépenses publiques. C’est à son niveau – et à son niveau seul – que sont décidés les travaux publics à exécuter. Il en est de même de l’attribution des marchés et du paiement des factures. Tout ordonnancement des dépenses publiques est approuvé à la Présidence de la République y compris les plans mensuels de trésorerie. Depuis cette date, le chef de l’Etat pose des actes de gestion alors qu’il n’est comptable de rien devant la Représentation nationale. 

Les fondamentaux 

Après cette «entrée en matières», «Vital» a abordé les fondamentaux chers à son parti. Il a déploré non seulement le non-accès de tous les courants d’opinion dans les médias officiels mais surtout l’impassibilité des forces de l’opposition face à cette situation. Comme pour interpeller ses «camarades», il s’interroge : «Qu’attendons-nous pour faire pression afin que soit installé le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication ou la Cour constitutionnelle, pour exiger la sécurité des acteurs politiques ?» 


Cette question lui a servi de transition pour rappeler la nécessité pour les forces de l’opposition d’élaborer un «programme de gouvernement». Une proposition que l’UDPS considère quelque peu prématurée. «A l’UDPS, nous ne sommes pas dans la logique de partage du pouvoir. L’intérêt général reste notre premier souci et non le fait de savoir quel acteur politique occupera quel poste. (…). La priorité du moment est de mettre en place une «dynamique» capable de promouvoir le changement à la tête du pays. Après la réalisation de cet objectif, les élections législatives nous permettront de jauger le poids politique des uns et des autres et procéder au partage des «responsabilités». C’est en tout cas la déclaration faite à Congo Indépendant par le secrétaire général de ce parti, Jacquemain Shabani Lukoo.


«Vital», est revenu sur l’idée consistant à organiser les «Etats généraux et les primaires» pour permettre aux forces de l’opposition de tracer le «profil» de son candidat au scrutin présidentiel. "V.K" souhaite que l’opposition se choisisse «un seul candidat» au lieu d’aller à ce scrutin en ordre dispersé. Et d’ajouter une phrase assassine qui ne manquera pas d’irriter les tshisekedistes : «Si après avoir tenu les Etats généraux de l’opposition, les amis de Tshisekedi me montrent qu’ils ont un bon programme, susceptible de battre Kabila, je serais prêt à faire des concessions, dans l’intérêt général. Mais chacun des candidats doit être prêt à faire la même chose…». 


A l’UDPS, ce discours idéaliste est loin d’être reçu cinq sur cinq. Tout en étant favorable à la logique de rassemblement, ce parti semble accepter l’idée de voir plusieurs candidats s’affronter lors de l’élection présidentielle. «Il appartiendra au corps électoral, au regard de la multitude des candidatures au poste de président de la République, d’identifier le candidat de l’opposition», a déclaré Shabani.

L’acteur et le système

Tshisekedi se considère comme étant le meilleur «candidat commun» de l’opposition. Kamerhe a le même sentiment en ce qui le concerne. Il le dit d’ailleurs au «Soir»: «Je suis candidat à la présidence de la République et pour cela je n’ai pas seulement mon passé, j’ai aussi une vision, un programme (…).» En vérité, «Tshi-Tshi» et «VK» auraient pu être des partenaires complémentaires. Doté d’un charisme indéniable, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Etienne Tshisekedi wa Mulumba reste l’icône de la lutte pour l’avènement de la démocratie au Congo-Zaïre. Brillant technocrate et visionnaire, Kamerhe veut s’inspirer des "secrets de la réussite" du Brésil (production agricole, bonne gouvernance sur le plan politique, bonne gouvernance économique, lutte contre la pauvreté et la famine, un système éducatif solide, un système bancaire efficient, un système judiciaire juste etc.) pour remettre sur pieds "l’éléphant couché" qu’est le Congo.


Le président de l’UNC a la fâcheuse manie de se tirer des balles sur les pieds en voulant dissocier le système combattu par la grande majorité des Congolais et l’homme qui l’incarne, en l’occurrence «Joseph Kabila». «Le but de mon combat n’est pas d’embêter le chef de l’Etat (…)», a-t-il confié au «Soir». Une phrase qui rappelle une déclaration analogue à «Jeune Afrique» : «Mon combat n’est pas dirigé contre Kabila mais contre un système…».

B.A.W


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