Créé le 13 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI I 13- 06-2011 | 13h25| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
S’il est des provinces qui ont pu s’approprier le mot d’ordre du chef de l’Etat relatif à la matérialisation des cinq chantiers de la République, le Katanga figure
en pole position. Cela grâce à l’impulsion d’un homme appelé Moïse Katumbi Chapwe, ci-devant gouverneur élu de la province du cuivre. A quelques mois de la fin de son mandat, ce dernier travaille
d’arrache-pied et met les bouchées doubles, à la grande satisfaction de la population.
Se confiant à la presse dernièrement, le gouverneur du Katanga avait fait état de 10 % de réalisations de son gouvernement provincial. Taux faible par rapport à
l’engagement pris auprès de son électorat. La raison principale de cette faible performance est connue de tous : modicité de moyens attendus du gouvernement central. Il s’ensuit que les
prévisions de son plan quinquennal s’en sont ressenties.
En dépit de cette déclaration qui a ébranlé l’opinion nationale et internationale du fait que Moïse Katumbi annonçait au même moment son retrait de la scène
politique à l’issue de son mandat actuel, la population katangaise est d’un avis contraire. Selon les personnes interviewées, le gouverneur s’est montré tout simplement humble en parlant de 10 %
de réalisations. Modeste de nature, disent-elles, le recordman des législatives nationales et provinciales de 2006 n’a pas voulu vanter ses réalisations. Car, comparées à celles produites dans
les autres provinces, il n’y a pas de commune mesure en termes de performances.
Pour tous les visiteurs qui ont l’opportunité de séjourner à Lubumbashi et dans les autres centres urbains et ruraux de la province, une évidence s’impose à eux :
Le Katanga est un vaste chantier. Cela au vu du fourmillement des tracteurs, niveleuses, pelleteuses et autres compacteurs.
« Je suis Katangais, je suis âgé de trente ans révolus. Mais, je dois vous avouer que les réalisations de Moïse Katumbi à la tête du Katanga c’est du jamais vu.
Aucun gouverneur avant lui ne l’a fait, je doute même qu’après lui, il y en ait un seul qui puisse le faire ». Cette déclaration à chaud faite par Ilunga, étudiant à l’ISP/Lubumbashi (Institut
supérieur pédagogique). Son institution venait de bénéficier d’une enveloppe de 200 mille USD et de deux bus. Ce qui complète la liste de tous les instituts supérieurs de la province
bénéficiaires de la magnanimité du gouverneur Moïse Katumbi.
La joie de cet étudiant est partagée et exprimée par la majorité des Katangais chaque fois qu’ils ont l’occasion d’approcher leur gouverneur. Frappés le changement
qui s’opère dans leur environnement immédiat et leur vécu quotidien, surtout en ce qui concerne les infrastructures routières, ceux-ci exultent de joie et demandent à Moïse Katumbi de rempiler.
Va-t-il céder à la pression de ses électeurs ? Difficile à dire pour l’instant. Toutefois, infatigable, il poursuit sans relâche son programme de reconstruction avec les moyens du
bord.
Son secret ? Il dirige la province du Katanga comme une entreprise. C’est-à-dire mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut avec obligation des résultats. Il
ne laisse rien au hasard, car il n’est pas partisan de la faillite.
Le gouverneur du Katanga a été le premier à étrenner la mise en œuvre des cinq chantiers du chef de l’Etat, thème de campagne électorale en 2006 devenu après
l’élection présidentielle la feuille de route de la majorité au pouvoir. Construction et réhabilitation des routes, ponts, écoles, hôpitaux rime avec les travaux d’électrification et d’adduction
d’eau potables. Le taux de desserte en eau et en énergie électrique a dépassé les 70 %. Des transformateurs, des cabines électriques abondent. De nouvelles stations de pompage d’eau sont
construites cependant que la capacité de production des anciennes a été renforcée.
Cheval de bataille de son mandat, au regard de son thème de campagne électorale « tumechoka mateso » (Ndlr : nous en avons marre de la misère), la lutte contre la
pauvreté n’est pas en reste. Les efforts consentis dans le secteur agricole ont donné des résultats escomptés. Le Katanga a mis fin à l’importation de la farine de maïs.
Alors que son mandat s’achemine lentement mais surement à son terme, Moïse Katumbi étonne par le rythme du travail. Depuis quelques mois, il passe peu de temps au
bureau, consacrant ses journées et même ses nuits dans le contrôle des travaux qui s’effectuent sur le terrain aussi bien à Lubumbashi qu’ dans le reste du Katanga plus populaire de la RDC. Avec
un accent particulier sur les infrastructures routières.
S’agissant des routes, il a mis les bouchées doubles. Les routes urbaines en terre sont en train de disparaître à la grande satisfaction de la population qui se
trouve comblée en ce début veille de la saison sèche. Celle-ci se distinguait également par les vents de poussière, source de maladies respiratoires et d’yeux.
Dans le même élan, les routes desserte agricoles ont été rendues carrossables si bien que la liaison entre territoires est devenue possible. Des bus remis par le
gouvernorat à chaque territoire assurent le transport en commun. Aller de Lubumbashi vers Kasumbalesa, Kipushi, Kolwezi, Likasi et autres coins de l’intérieur du Katanga jadis inaccessibles n’est
plus un casse tête.
Plébiscité meilleur exécutant des cinq chantiers par toutes les autorités du pays et nombre d’organisations nationales et étrangères, Moïse Katumbi Chapwe aura
marqué d’une empreinte indélébile son passage à la tête de la province du Katanga. Ses œuvres sont immortelles. Il est et restera le plus populaire des gouverneurs élus de la RDC.