Créé le 13 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI I 13- 06-2011 | 13h39| AFRIQUE REDACTION PAR : AFRICANEWS
La loi relative à l'exercice de la liberté de la presse promulguée en 1996, sous le régime dictatorial de feu le président Mobutu, est liberticide et dépassée par
rapport au contexte RDcongolais actuel. Depuis 1996, plusieurs tentatives de réformes de cette loi ont eu 'lieu, la plus déterminante étant celle de juin 2007 initiée par le ministère de
l'information, Presse et communication. Elle avait réuni toutes les tendances majeures de la profession, y compris des experts nationaux et internationaux au Centre catholique Bondeko de Kinshasa
et abouti à la production de deux avants propositions de lois. L'une complétant et modifiant la loi de 1996 qui régit la liberté de la presse et l'autre portant organisation, fonctionnement et
attributions du Conseil supérieur, de l'audiovisuel et de la communication -CSAC-.
Après plusieurs revisitations de ces deux textes par des commissions d'experts, seul le texte sur le CSAC a été examiné, voté par le Parlement, promulgué par le
chef de l'Etat et publié au 'Journal officiel depuis janvier 2011. Cinq mois après, rien n'explique qu'à ce jour le CSAC ne soit effectivement installé, l'absence d'une instance de régulation des
média en cette période cruciale de la démocratie congolaise n'est pas de nature à crédibiliser les élections à venir. Les faiblesses constatées dans la production médiatique nationale ressortent,
notamment, de l'absence d'appui gouvernemental à l'Observatoire des médias congolais -OMEC-, instance d'autorégulation de la presse RD-congolaise, et le caractère privé qui continue à affecter
son fonctionnement.
Une situation qui n'est pas de nature à conforter les droits des personnes, victimes des infractions commises par voie de presse. Toutes ces tares, estime le Centre
d'échanges pour des reformes juridiques et institutionnelles -CERJI-, entament lentement mais sûrement le crédit moral et les bienfaits du renouveau inauguré avec l'organisation, la tenue des
élections et l'installation de nouveaux animateurs des institutions issues des urnes en 2006, à l'issue d'une transition politique qui aura duré trois ans, gérée par les membres des composantes
et entités ayant pris part au dialogue inter congolais en Afrique du Sud. Pour revitaliser le processus et crédibiliser les prochaines élections, la désignation et l'installation rapides des
animateurs du CSAC, l'octroi des moyens nécessaires à son fonctionnement et l'observation de son caractère indépendant et non partisan s'imposent. Dans la foulée, l'examen et l'adoption rapides
du texte modifiant et complétant la loi de 1996 relative aux modalités d'exercice de la liberté de la presse, la consécration de l'OMEC comme tribunal de pairs dans la nouvelle loi et
l'appropriation rapide par le gouvernement de la stratégie de développement de la radiodiffusion sonore, élaborée à l'issue d'un long processus piloté par le ministère de la Communication et
Médias, avec l'appui des agences du système des Nations Unies, au nombre desquelles l'UNICEF.
PB