Créé le 16 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI I 16- 06-2011 | 12h25| AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'argent a permis le démarrage de la construction de certains ouvrages, notamment le pavillon présidentiel de l'aéroport international de Ndjili.
Deux ans environ après l'instauration de la taxe de fonds de développement pour les infrastructures aéroportuaires, la Régie des voies aériennes (RVA) tente
d'expliquer l'affectation des recettes réalisées. L'administrateur directeur financier (ADF) de cette entreprise, Emmanuel Mwamba Sabiti, a parlé le 14 juin, sur les ondes de la radio onusienne,
de certains travaux réalisés avec les fonds issus de cette taxe à charge des voyageurs.
Le cadre de la RVA a révélé que des recettes de l'ordre de 39 millions de dollars américains produites depuis 2009 dans le cadre de la taxe de fonds de
développement pour les infrastructures aéroportuaires (Idef) avaient servi d'abord à financer les études considérées comme un préalable à tout ouvrage aéroportuaire. Il s'agissait notamment du
pavillon présidentiel, à l'aéroport de N'Djili, à Kinshasa, et de la piste de Moanda dont les travaux avaient été cofinancés avec la société pétrolière Perenco.
D'après Emmanuel Mwamba, le déficit de financement justifie l'inachèvement des travaux surtout que l'entreprise devrait aussi garantir les crédits relais obtenus
auprès de différentes banques.
La décision d'incorporer cette taxe dans le billet d'avion avait, autrefois, constitué une pomme de discorde entre la RVA et les compagnies internationales. Ces
dernières avaient refusé d'incorporer cette redevance de 50 dollars américains dans leurs billets. Pour les vols nationaux, la taxe est fixée à dix dollars américains par passager.
Deux ans après l'instauration de l'Idef, l'utilisation des fonds continue à alimenter la polémique. Beaucoup pensent que la RVA devrait privilégier l'aménagement
des pistes et autres installations aéroportuaires que de s'atteler à ses ouvrages actuels. « Les passagers payent cette taxe pour voir leur sécurité assurée notamment avec de bonnes pistes
d'atterrissage et des tours de contrôle bien outillées ou modernisées », a souligné un auditeur de cette radio. Pour lui, l'aménagement des pistes, par exemple, sécuriserait tout le monde. Il a,
par exemple, cité certains aéroports congolais à réhabiliter dans leurs infrastructures. Il faut, a-t-il dit, que le minimum soit fait dans toutes les provinces où il y a des aéroports pour faire
jouir aux voyageurs le bénéfice de la taxe payée. Les aéroports internationaux devraient en prince être priorisés.
Lucien Dianzenza
Photo 1 : La maquette de la nouvelle tour de contrôle prévue pour l'aéroport de N'Djili.
Photo 2 : Un avion devant la tour de contrôle de l'aéroport de N'Djili.