Créé le 16 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI I 16- 06-2011 | 12h25| AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La haute cour militaire de Kinshasa a infligé dix ans de servitude pénale à deux de ses coaccusés, Eric Kikunda et Benjamin Olangi alors que l'un d'entre eux, le
colonel Elia Lukondo, a été acquitté.
Dans son verdict en appel prononcé le 14 juin, la haute cour militaire de Kinshasa a retenu contre Firmin Yangambi, Eric Kikunda et Benjamin Olangi l'infraction de
détention illégale d'armes de guerre. Elle a, par contre, rejeté la thèse d'un mouvement insurrectionnel.
Par ailleurs, les trois accusés sont contraints de payer des dommages et intérêts au profit du trésor public endéans huit jours. Le montant reste à déterminer.
Condamné à vingt ans de servitude pénale, Firmin Yangambi a promis d'interjeter appel à la Cour suprême de justice.
Pour le juge président, le colonel Emmanuel Nsimba, le ministère public n'a pas pu prouver l'existence d'un mouvement insurrectionnel. Au regard du droit congolais,
cette infraction suppose, a-t-il souligné, la dénomination du mouvement, le début d'exécution de la tentative du complot et la distribution des rôles hiérarchisés. « Rien n'étaye les accusations
du ministère public », a-t-il estimé.
On signale que Firmin Yangambi, président de l'ONGDH « Paix sur terre » et avocat à la Cour pénale internationale a été arrêté en septembre 2009. À l'issue d'un
procès à la Cour militaire, garnison de la Gombe, à Kinshasa, dont il avait soulevé des irrégularités, il avait été condamné au premier degré à la peine capitale. Tandis que ses coaccusés, le
colonel Elia Lukondo, Benjamin Olangi et Erick Kikunda, ont écopé de la prison à perpétuité pour le premier, et de 20 ans de prison ferme pour les deux derniers. Le verdict aussitôt prononcé, Me
Yangambi et ses avocats ont dénoncé le caractère politique du procès et l'acharnement personnel du ministère public sur sa personne. Mais déjà, en soutien à leur pair, les activistes des droits
de l'homme ont stigmatisé les contradictions inhérentes à cette affaire.
Lucien Dianzenza
Photo : Le président de l'ONGDH « Paix sur terre », Firmin Yangambi, avant le verdict.