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Création du Comité de surveillance de la corruption : Une initiative qui ignore le travail de plus des 400 experts réunis en forum sur la lutte contre la corruption

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Créé le 16 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI I 16- 06-2011 | 15h39| AFRIQUE REDACTION PAR :  LA REFERENCE PLUS

 

Le comité de pilotage de mise en oeuvre du Protocole d'Accord anticorruption RDC-RSA-UNODC a adressé ses avis techniques au ministre des Finances sur la création du Comité de Surveillance de la Corruption.
Par la signature de son Coordonnateur et Directeur général de l'OCEP, le Prof. St. Augustin Mwendambali M., le comité de Pilotage de mise en oeuvre du Protocole d'Accord Anti-corruption RDC-RSA-UNODC qui salue l'initiative le vif intérêt que le ministre des Finances porte aux questions de la corruption au sein de son ministère, constate néanmoins que certaines de ses initiatives contrarient, du point de vue de la procédure et non de la sémantique, la mise en oeuvre harmonieuse du Protocole d'Accord Anti-corruption dans ses articles 1er, 2ème, 3ème et aux points 2 (2) 2 (a) et 2 (2) 2 (b) de son annexe.

A en croire le Comité de Pilotage de mise en oeuvre du Protocole d'Accord Anti-corruption RDC-RSA-UNODC, contrairement à la proche du fonds Monétaire International (FMI), le Protocole d'Accord Anti-corruption préconise une approche holistique ou globale inspirée de la vision personnelle du Chef de l'Etat faisant de la corruption une forme de criminalité qu'il entend combattre avec la dernière énergie : cette approche, présente un triple avantage : loin d'être une affaire exclusive de quelques Experts, la Stratégie nationale de lutte contre la corruption est une émanation du peuple car elle permet de doter le pays des Structures légitimées par toutes les Parties prenantes y compris, son adoption, par parlement.

En effet, le comité de Pilotage de mise en oeuvre a été mis en place après la signature du Protocole d'Accord Anti-corruption RDC-RSA-UNODC, le 18 février 2008, entre les gouvernements de la RDC, de la RSA et l'Organisation des Nations Unies contre la Drogue et e Crime (UNODC). Ce comité a reçu mandat du gouvernement d'organiser un forum national sur la lutte contre la corruption (FONALC) dont l'objet était, à la fois, de permettre au peuple congolais, d'avoir une compréhension commune 'de.la corruption, et de fixer un Cadre légal et institutionnel de Lutte contre la Corruption en RDC.

Convoqués du 16 u 19 décembre 2009, au Palais du peuple, par Décret du Premier Ministre, les travaux de ce Forum auxquels ont participé plus de 450 délégués provenant des Institutions Publiques, du Monde des Affaires et des Forces vives de ta Société civile, ont permis à la RDC de se doter d'une Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption et des lois Anti- corruption y relatives. Le Document de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption (DSNALC) a été officiellement transmis au gouvernement depuis le 26 octobre 2010 pour son adoption. Il prévoit la création des deux structures anti-corruption, l'une indépendante (CIELC)et l'autre gouvernementale (AGLC).

Manœuvre ?

Dans le secteur du ministre des Finances, d'aucuns n'ont pas manqué de saluer, l'instar du Comité de Pilotage de mise en oeuvre du Protocole d'Accord Anti-corruption RDC-RSA-UNODC, la mise en place de l'Infrastructure d'Ethique et la création d'une ligne téléphonique, de dénonciation des pratiques de Corruption. Mais le projet de création d'un Comité de surveillance de l'a Corruption tel que conditionné par le Fonds monétaires international (FMI) semble en lui-même vouloir faire ombrage au travail fait, jusque-là, avec brio par le Comité de Pilotage précité.

Pourquoi sein du même gouvernement, créerait-on des structures qui seront demain en conflits de rôles et d'autorité, seulement parce qu'elles ont les mêmes prérogatives, mais à même de répondre à des tutelles différentes. D'aucuns y voient des manoeuvres dilatoires tendant à fragiliser la mise ne oeuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption, en soustrayant une certaine catégorie d'individus de l'oeil des structures Anti-corruption créées dans le Document. La détermination du FMI et du Gouvernement dans l'éradication ou la minimisation du taux des corrupteurs et corrompus dans tous les secteurs de la vie nationale devait exiger le renforcement des capacités du travail de contrôle, de prévention, de dissuasion et de sanction du Comité de Pilotage de mise en oeuvre du Protocole d'Accord Anti-corruption RDC-RSA-UNODC et de l'OCEP dont les compétences ne sont pas déficitaires.

A travers la multitude des ateliers organisés sur la lutte contre a corruption en RDC, il est clair que dans le cas de la RDC, Etat considéré comme privatisé et où la corruption a été institutionnalisée, le vrai problème n'est ni celui du cadre juridique ou des textes de loi, ni encore moins des structures compétentes, mais plutôt de la volonté politique de devoir réduire les actes de corruption et de détournement dont le combat, la guerre pour ne pas reprendre les mots d'un expert du FBI, doit sans ambages, partir du sommet de l'Etat c'est-à-dire de la présidence de la République en passant par lé primature et les ministères.

                                                                                      Dominique Kadimamuya


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