Créé le 17 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le VENDREDI I 17- 06-2011 | 13h39| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Depuis quelques jours, le trafic devient impossible sur le tronçon Dungu-Faradje dans le district du Haut-Uélé, en Province Orientale. Et pour cause, l’effondrement
depuis le mardi 14 juin dernier du pont Muke, à environ 115 kilomètres de Kisangani, sur l’axe Dungu-Faradje, à la suite du poids d’un camion chargé de marchandises.
Cette information a été annoncée par la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et la coordination des Affaires humanitaires (Ocha). Les deux organisations
lancent un cri d’alarme en vue de la réhabilitation urgente de ce pont, étant donné que cet axe demeure la seule voie de ravitaillement pour les opérateurs économiques et les
humanitaires.
Les responsables de la FEC/Dungu craignent la hausse vertigineuse de prix que peut entraîner la suspension du trafic sur ce tronçon. Pour le représentant du
patronat congolais dans cette partie du pays, les spéculations pourront être constatées dans la fixation de prix des produits tels que le sucre de canne, le sel de cuisine ainsi que les matériaux
de construction dont le ciment gris.
Selon le chef de bureau Ocha à Dungu, la solution devra vite être trouvée pour ce tronçon. Car, selon lui, cette voie permet d’acheminer de l’aide humanitaire pour
des milliers de déplacés à Dungu et vers d’autres sites.
La FEC insiste pour que soient également réhabilités d’autres ponts, notamment ceux de Nangume et de Gangu afin de garantir le trafic sur ce tronçon
routier.
Selon le chef de bureau de la Monusco à Dungu, une équipe d’ingénieurs du contingent indonésien a été dépêchée mercredi 15 juin sur place pour étudier les
possibilités de réparation.
Il sied de préciser que le pont Muke était long d’environ 10 mètres. Il a été jeté sur cette rivière depuis l’époque coloniale. Depuis son écroulement, une dizaine
de véhicules des commerçants ainsi que ceux des Organisations non gouvernementales (ONG) humanitaires sont bloqués dans les deux rives.
Il faut noter que dans le cadre des projets prioritaires du gouvernement, les infrastructures de base occupent une place de choix. Elles constituent un défi à
relever pour doter le pays d’un environnement des affaires incitatif, destiné à permettre au secteur privé de créer des richesses nationales ainsi que des emplois. L’objectif primordial de cette
politique de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de base est de garantir l’émergence du secteur privé, en favorisant la connexion entre les centres de production et ceux de
consommation.
A signaler que le réseau de transport de la RDC est constitué de 238.935 kilomètres de routes, 6.033 km de voies ferrées, 16.238 km de voies navigables et 40 ports
fluviaux. Les linéaires de ponts sont estimés à 2.513 km.