Créé le 20 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI I 20- 06-2011 | 12h10| AFRIQUE REDACTION PAR : AFRICANEWS
Entre François -Xavier Beltchika Kalubi et Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le divorce est consommé. Les deux frères vont désormais évoluer, chacun dans son propre
parti politique. Alors que Tshisekedi reste le seul maître à bord dans I'UDPS, Beitchika qui a créé sa propre formation politique -le Congrès des démocrates pour le progrès social -CDPS-, affiche
déjà lui aussi ses ambitions de briguer la présidentielle de 2011. Même s'il ne le dit pas expressément, il a promis au moins, alors qu'il se réunissait avec les militants et cadres de son parti
jeudi 16 juin dernier à sa résidence de Righini à Lemba, de prendre part aux prochaines élections à tous les niveaux. Le patron du CDPS dont la sortie officielle est prévue le 09 juillet
prochain, dit avoir tenu à éviter un doublon de l'UDPS, du moment où il existe deux statuts notariés au nom du même parti, celui rédigé par le groupe de Beltchika à l'issue du Congrès tenu en
avril 2009 en l'absence de Tshisekedi et élaboré aux termes d'un autre congrès tenu sous la présidence de Tshisekedi en décembre 2010.
Très assuré de la justesse de sa démarche, Xavier Beltchika. Kalubi veut convaincre l'opinion, à commencer par les cadres et militants de sa nouvelle formation
politique, le CNDP, à qui il présente l'arrêté l'agréant, qu'il était temps de mettre un terme à la crise au sein de l'UDPS. Les deux frères qui sont pourtant restés unis de longues années
durant, vont désormais, évoluer chacun sous propre label. Il le fallait bien, et cela était devenu indispensable pour s'éviter mutuellement des crocs-en-jambe, à en croire Beltchika. «Nous avons
tout fait pour éviter le dysfonctionnement et la paralysie de I'UDPS. Les résolutions du congrès que nous avons tenu en avril 2009 ont été rejetées par le président Tshisekedi qui n 'a pris en
compte que celle qui faisait de lui notre candidat à la présidentielle de 2011. De plus, il a tenu un deuxième congrès en décembre 2010, occasionnant ainsi la légalisation de deux statuts pour un
même et seul parti politique. Ce qui est contraire aux lois de la République», explique Beitchika, tout en jugeant illégal que deux partis puissent fonctionner sous la même dénomination et le
même logo au regard de la loi sur les partis politiques de 2004. «Tirant les leçons et les conséquences, de sa non participation aux élections de 2006, nous avons évité des embûches avec l'UDPS
qui nous accuse faussement d'être de mèche avec le gouvernement et d'être instrumentalisés par le pouvoir en place. Raison pour laquelle nous avons décidé de créer le CDPS pour répondre aux
attentes de notre peuple après le rejet par Tshisekedi de notre Congrès», s'est-il justifié. Conscient des difficultés qu'il aurait eu pour se confirmer tout seul à la suite du dédoublement des
statuts de l'UDPS- seul détenteur légal du logo, ainsi occasionné par le congrès tenu par Tshisekedi, Beltchika s'est donc résolu à créer un parti politique à part entière. Une démarche selon
lui, entreprise dans le respect des valeurs démocratiques défendues par son congrès de 2009. « Notre astuce a consisté à changer la dénomination du parti. Et cela se justifie politiquement et
historiquement», a laissé entendre le président du CDPS qui a par ailleurs rappelé que l'UDPS dans un contexte marqué par la dictature, le parti devant se positionner comme une force de
changement et de la lutte pour l'avènement de la démocratie.
Le CDPS dans la mouvance du changement
Pour le patron du CDPS, 30 ans après l'ouverture démocratique, les choses ayant évolué, il est tout à fait logique que son parti politique se maintienne dans cette
mouvance et que ses membres se comportent en démocrates. «Nous considérons que nous sommes mûrs assez pour poser des actes responsables. Nous ne sommes pas en train d'aller vers la démocratie,
nous affirmons que nous sommes déjà démocrates. D'où le maintien du terme démocrate dans notre nouvelle dénomination», a expliqué Beitchika. Si le concept congrès -du moins sur le plan
historique- est à la base des divergences entre son camp et celui de Tshisekedi, lui Beitchika dit comprendre dans ce terme, un «rassemblement, un organe suprême qui prend des- décisions
opposables à tous les membres du parti». Pour lui, le mot congrès a été retenu dans la dénomination de sa nouvelle formation politique pour montrer que les résolutions du rassemblement d'avril
2009 sont toujours de mise, malgré qu'elles aient été foulées aux pieds, cause des divergences qui s'en sont suivies. Le président du CDPS devait également ajouter que sa lutte est axée sur
l'amélioration des conditions de vie du peuple RD-congolais et que ce changement n'est possible que Si l'on insère le progrès social dans tout ce qui est fait et dans tous les domaines de la vie.
- «Ainsi se justifie la dénomination Congrès des démocrates pour le progrès social -CDPS », a martelé Beitchika, prêt- à se battre pour la conquête du pouvoir en 2011. C'est le 09 juillet
prochain qu'il va révéler et afficher au grand public ses ambitions et ses couleurs.
Octave MUKENDI