Créé le 05 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 05 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : RB
Créé le 05 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 05 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
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Créé le 05 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | LIBYE | Mis à jour le mardi 05 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : Manlio Dinucci
Kadhafi avait autorisé la CIA et d’autres agences étasuniennes, en 2003, à opérer en Libye pour contrôler qu’il avait bien renoncé à son programme nucléaire militaire et transférer hors du pays des instruments et projets pour la bombe. Ces agences mêmes ont ensuite « renoué leurs liens avec les informateurs libyens », quand « il y a plusieurs semaines, le président Obama a secrètement autorisé la Cia à fournir des armes et autres formes de soutien au rebelles libyens».
Les groupes de la Cia -qui opèrent en Libye dans le cadre d’une « force ombre » dont font partie des agents britanniques et autres, véritables « troupes terrestres ombre », en contradiction avec la Résolution 1973- ont deux tâches. Avant tout, « contacter les rebelles pour comprendre qui sont leurs leaders et groupes d’appartenance ».
L’amiral James Stavridis, qui commande les forces étasuniennes et OTAN en Europe, a déclaré, dans une audition au Sénat, que des indices existent d’une présence Al Qaeda parmi les forces anti-Kadhafi. Il convient donc de fournir armes et entraînement aux groupes fiables, c’est-à-dire utiles aux intérêts des Etats-Unis et de leurs principaux alliés (France et Grande-Bretagne), à l’exclusion de ceux qui n’offrent pas de garanties suffisantes
La France s’est déjà déclarée disponible à fournir des armes et, pour l’entraînement, des forces spéciales britanniques sont déjà en Libye.
En même temps, les agents étasuniens et alliés ont la mission de fournir aux pilotes des bombardiers les coordonnées de objectifs à frapper, surtout dans les zones urbaines, qui sont signalés avec des pointeurs laser portables.
Les données transmises par les agents sont alors intégrées à celles recueillies par les avions espions de divers types (Global Hawk, U-2, Jstars, Rc-135) qui depuis des semaines, avant les attaques aériennes et navales, ont survolé en continu la Libye pour repérer les objectifs.
Particulièrement important le rôle des Global Hawk, les avions télécommandés qui décollent de Sigonella (Sicile), dont les informations sont transmises au centre de commandement. Celui-ci envoie les données à un avion Awacs, venant de Trapani (Sicile), qui les transmet aux pilotes des bombardiers.
Prêts à partir aussi les Predator, les drones utilisés en Afghanistan et au Pakistan, armés de missiles. L’enquête du New York Times montre ainsi que les préparatifs de guerre avaient commencé bien avant l’explosion du conflit intérieur et avant l’attaque USA/OTAN, et que les opérations guerrières ne sont pas seulement ce qui apparaît aujourd’hui à nos yeux.
On ne sait pas si l’Italie aussi (et la France, NDT) fait partie de la force ombre qui opère en Libye. Mais le président Obama, en exprimant au président Napolitano et au premier ministre Berlusconi sa profonde appréciation pour « l’appui résolu aux opérations de la coalition en Libye », reconnaît la « compétence » de l’Italie dans la région. Indubitable compétence, acquise depuis que les troupes italiennes, il y a un siècle, en 1911, débarquèrent à Tripoli.
Edition de vendredi 1er avril 2011 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/01-Aprile-2011/art35.php3
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Manlio Dinucci est géographe et collaborateur au quotidien il manifesto.
Url de cet article:
http://www.internationalnews.fr/article-libye-la-guerre-secrete-de-la-cia-par-manlio-dinucci-70797092.html
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
La République démocratique du Congo a tenté en vain de venir à bout de la grande « maffia » politico-militaire qui s’est développée autour des mines de l’Est. Avec
l’entrée en vigueur de la loi américaine sur les minerais de l’Est, ceux qui alimentent le commerce illicite sont aux abois.
Il y a quelques mois, Kinshasa avait tenté de mettre de l’ordre dans ce secteur en interdisant pour une durée indéterminée l’exploitation minière dans les provinces
du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema. L’objectif poursuivi était de décourager une maffia impliquant des autorités civiles, politiques et militaires à tous les échelons.
Cette tentative s’est soldée par un échec cuisant. Si bien que le gouvernement s’est trouvé dans l’obligation de revenir sur sa décision : il a levé la mesure.
Depuis un mois, l’activité minière a repris plus belle. Les exploitants donnant l’impression de redoubler d’ardeur afin de récupérer le retard pris pendant toute la période de
suspension.
Curieusement, le constat fait sur le terrain montre que l’évolution de la situation ne joue pas en leur faveur. Ils sont en passe de faire de mauvaises affaires
suite à l’entrée en vigueur depuis le 1er avril 2011 de loi américaine, dite loi Dodd-Frank, sur la certification des minerais en provenance de l’Est de la RDC.
En fait, le « Financial reform act » du président Obama sur les minerais de la RDC inquiète sérieusement les maffieux et autres pilleurs qui ont pris pied dans
l’Est du pays. Car, au vu des prescrits de cette loi américaine, d’importants stocks des minerais extraits à l’Est de la RDC courent le risque de ne pas trouver preneur sur le marché
international, faute de certification.
La panique est telle que la Société civile du Nord-Kivu est montée au créneau pour soutenir la cause des exploitants, surtout ceux appelés creuseurs. Dans un
communiqué diffusé en fin de semaine dernière, celle-ci plaide pour un moratoire de six à 12 mois, avant l’entrée en application de la loi Dodd-Frank.
Pour leur part, les opérateurs économiques du secteur minier du Nord-Kivu ont lancé un cri de détresse en direction du gouvernement central dans le même sens. Si,
d’un côté, ils disent adhérer à l’initiative américaine, ils manifestent, cependant, de sérieuses craintes pour leurs activités. Qu’adviendrait-il si les Etats-Unis posaient leur embargo sur tous
les minerais en provenance de la RDC ?
Le président provincial des opérateurs du Nord-Kivu, John Kanyoni, a exprimé à haute voix ses inquiétudes : «Nous n’avons pas encore le temps d’être plus pratiques
sur le terrain, depuis le puits jusqu’au point d’exportation. C’est ainsi que nous demandons aux autorités américaines, à travers ce qu’on appelle:’’Security change Commission’’, de nous donner
suffisamment de temps, afin que notre secteur ne puisse pas se retrouver dans une situation d’embargo ».
Si à l’Est de la RDC, la loi américaine sème le désarroi dans les rangs des miniers, aux Etats-Unis, par en revanche, l’administration Obama tente de calmer le jeu,
en recadrant le sens de son initiative.
Victoria Holt rassure
De passage ce week-end en RDC, Mme Victoria Holt, sous-secrétaire d’Etat américain chargée du Bureau des affaires des organisations internationales, a tenté de
jouer au sapeur-pompier. « Ce qui est nécessaire, c’est d’assurer la plus grande traçabilité des minerais, en ce que toute multinationale, toute compagnie étrangère doit se conformer à certains
principes, c’est-à-dire, la transparence, la légalité de leurs opérations sur place », a-t-elle confié.
Pour la diplomate américaine, cette loi « ne devra pas être perçue comme une sanction, quelle qu’elle soit, mais plus comme la volonté de vouloir mettre fin à ce
genre de pratique et à pouvoir assurer que le trafic des minerais se fasse de manière la plus transparente qui soit ».
Selon elle, c’est plutôt la voie choisie par l’administration Obama pour mettre un terme au drame qui sévit autour des ressources minières de cette partie troublée
de la RDC.
Pour Victoria Holt, il est important que cette loi soit d’application pour, entre autres, décourager ceux qui, tout en étant dans le commerce illicite des minerais,
ravivent l’insécurité dans cette partie Est de la RDC. C’est donc à cette maffia, dénoncée déjà par Kinshasa avec la mesure de suspension d’exploitation minière, que les Etats-Unis se sont
attaqués à travers la Dodd-Frank. Il s’agit de ceux qui opèrent dans le noir.
En réalité, les Etats-Unis tendent à accomplir le travail que le gouvernement congolais n’a pas pu réaliser, malgré la dernière mesure d’interdiction. En levant
finalement cette mesure, Kinshasa a étalé à la face du monde son incapacité à apporter une solution durable pour une gestion saine des ressources minières de l’Est. D’autant que, celle levée
rouvrait grandement la porte à la maffia politico-militaire de l’Est. La loi Dodd-Frank vient combler ce vide laissé délibérément par la RDC.
Est-ce que Kinshasa saura saisir cette main qui lui est tendue par les Etats-Unis ? Est-ce que ceux tirent du désordre minier à l’Est seront-ils prêts à se faire
hara kiri en adhérant réellement à l’initiative ? Ce sont toutes ces questions que l’opinion se pose.
Lors de son passage en 2010 dans l’Est, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, a déclaré que l’activité minière de l’Est de la RDC était un business, une « maffia » où
se mêlent des autorités civiles, politiques et militaires à tous les niveaux (local, provincial et national). Ce sont malheureusement ces personnes qui devront accepter de scier l’arbre sur
lequel elles sont assises, en se soumettant à la nouvelle législation américaine.
Saisir la main tendue
Le plus urgent pour Kinshasa est de faire preuve de coopération, sans préjudice à sa souveraineté. Il s’agit de mettre en place des mécanismes d'étiquetage et de
certification des minerais pour se conformer aux exigences de la loi américaine. Le moratoire n’est qu’une fuite en avant. Pour ce cas précis, l’intérêt du pays est qu’avec une traçabilité
assurée et une transparence garantie, le gouvernement peut engranger des millions USD de la grande activité minière qui bouillonne dans l’Est.
Encadré : Les normes internationales dans la gestion des minerais découlent de la loi Dodd-Frank, promulguée le 21 juillet 2010 par le président des Etats-Unis,
Barack Obama. La loi oblige les entreprises à publier leurs revenus, ainsi que les paiements fiscaux qu’elles adressent aux gouvernements du monde entier.
Cette loi de 2500 pages appelée «Financial reform act» est une disposition qui concerne particulièrement les minerais de l’Est de la RDC tels que la cassitérite, le
coltan, l’or, etc. Elle exige des opérateurs économiques la mise en place des procédures qui leur permettent de s’assurer qu’ils ne contribuent pas aux conflits dans la région.
La loi Dodd-Frank sur les minerais de sang doit, en principe, entrer en vigueur le 1er janvier 2012. Mais certaines sociétés internationales, évoluant notamment
dans l’électronique, se sont dites prêtes à l’appliquer de manière anticipée dès le 1er avril 2011 en n’achetant plus les produits miniers des zones en conflits armés en RDC.
D’où, la panique dans le rang des opérateurs miniers de l’Est, particulièrement ceux du Nord-Kivu.
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
Pour avoir demandé que des magistrats ayant aidé un spoliateur avéré d’opérer en toute quiétude, n’avaient pas leur place dans la profession ni au Katanga, le
gouverneur Moïse Katumbi s’est attiré les foudres du Synamac. Or, ce dernier persiste et signe qu’il n’a pas injurié les magistrats. Au contraire, il a l’obligation constitutionnelle de veiller à
la protection de la population.
L’ère est la mise en pratique de l’éthique dans tous les secteurs de la vie nationale et non à l’exhortation. La campagne de changement de mentalités a vécu.
Constitutionnellement parlant, c’est la tâche dévolue aux animateurs des institutions élues au niveau national et provincial.
Le premier à en faire le constat amer c’est le premier d’entre les Congolais lors de son message à la nation le 9 décembre 2010. « Lors de mes précédentes adresses
à la nation, j’ai eu à présenter ma vision et mon désir ardent du redressement et de l’assainissement du secteur de la justice ainsi que mon ambition de doter notre pays d’une justice qui soit
juste pour tous, de valoriser la fonction de dire le droit incarnée par le magistrat, et de promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire », avait-il déclaré avant d’ajouter qu’ il a été
décidé, en 2009, « de la mise à la retraite des magistrats qui y étaient éligibles et de la révocation de ceux qui s’étaient rendus coupables d’indélicatesse ou de manquements graves dans
l’exercice de leurs fonctions ».
Sa conclusion sur ce chapitre, est la suivante : « Force est cependant de constater que, dans l’ensemble, le bilan demeure en deçà des attentes ». Qu’est-ce à dire
? Tout simplement ceci qu’il y a encore des brebis galeuses dans la profession. Raison pour laquelle, des cas d’extorsion assistée par magistrat (e.a.m) ont été enregistrés au Katanga. Des
dizaines de veuves ont perdu leurs maisons suite à un réseau piloté par un certain Minga Bope. Spoliateur avéré et récidiviste, celui-ci bénéficiait de la complicité de certains magistrats qui
lui fabriquaient des jugements dont il se servait pour procéder à des déguerpissements immédiats.
Fallait-il regarder et laisser faire cette extorsion digne d’une camorra ? Nenni. D’autant que la Constitution dit que « Personne n’est au-dessus de la loi ». Et
par voie de conséquence, même les magistrats sont justiciables. Pour Moïse Katumbi, le procès des présumés criminels devrait être médiatisé de manière à décourager les potentiels émules. Bien
plus, son avis est que les juges impliqués dans le dossier n’avaient pas leur place dans la province ni au Katanga.
C’est ce que le Synamac (Syndicat national des magistrats du Congo), section du Katanga n’a pas su avaler en interprétant ces propos injurieux à l’endroit de ses
syndiqués.
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
Plusieurs autorités de la Police nationale congolaise se seraient investies dans l’assassinat de Floribert Chebeya. C’est ce qu’a démontré Me Kabengela Ilunga de la
partie civile.
En effet, à l’audience du jeudi 31 mars 2011, plusieurs avocats avaient déjà planché sur la prévention d’association de malfaiteurs. L’un d’eux, Me Jean-Marie
Kabengela Ilunga, a dit que tout est parti de la lettre adressée par l’ONGDH « La Voix des Sans Voix » à l’inspecteur général de la police sur le décès massif de neuf prévenus au camp Lufungula,
et dans laquelle elle exigeait aussi la fermeture du cachot souterrain du camp militaire Tshatshi et celui de la Police judiciaire des parquets, ou d’en faire de plus grands. La réponse du
général se résumait en ceci : « Monsieur, votre lettre du 18 février courant m’est bien parvenue et a attiré toute mon attention. J’ai accédé à votre demande… ». Pour Me Kabengela donc, c’est
cette lettre signée le 26 mai 2010, mais datée le 27 mai, qui est l’appât qui a mis Chebeya en confiance.
Toujours selon l’avocat, le général John Numbi, le colonel Daniel Mukalay et le lieutenant Michel Mwila sont en réunion de 11h00’ à 14h00’ en date du 31 mai. Après
la réunion, le colonel Mukalay va à Matadi-Kibala. Il appelle le général John Numbi vers 21h00’ après avoir préparé le cimetière. Ensuite, il appelle Chebeya pour lui dire qu’il devait être reçu
le 1er juin 2010. Les relevés d’appels à l’appui, Me Kabengela a démontré qu’en cette journée fatale, le général John Numbi appelle le colonel Mukalay à 16h55’33’’ pour se rassurer de l’arrivée
de Chebeya. A 17h16’36’’, le général John Numbi appelle encore le colonel Mukalay. A 18h04’, c’est le colonel Mukalay qui appelle le général John Numbi. A 20h28’, c’est le colonel Mukalay qui
appelle le général John Numbi pour lui confirmer que le chemin du cimetière est pris. Prenant une pause, Me Kabengela Ilunga s’est écrié : « Voilà comment ces gens ont opéré avec cloisonnement et
effacement des traces ».
A propos des indices, Me Kabengela a fait observer aux juges de la Cour militaire que ces relevés téléphoniques ne souffrent d’aucune faille. Et, il a ajouté : «
Chebeya et Bazana étaient bel et bien arrivés à l’Inspection générale de la police. Vous allez constater qu’il y a eu une intense communication entre les auteurs ».
COMMUNICATIONS SUSPECTES
Toujours au sujet des relevés d’appels, cet avocat de la partie civile a stigmatisé la communication suspecte qui a eu lieu entre l’inspecteur général John Numbi et
l’inspecteur provincial de la police de Kinshasa Jean de Dieu Oleko en date du 27 mai 2010 à 11h53’ ; et celle du 28 mai à 23h58’ où le général John Numbi appelle encore le général Oleko ; sans
oublier celle du 31 mai où c’est toujours le général Numbi qui appelle le général Oleko. Enfin, a dit l’avocat, le 2 juin à 7h38’43’’, c’est le général Oleko qui appelle le général John Numbi
pendant 107 secondes. Le même jour à 12h00’ et à 13h22’, le général John Numbi appelle le général Oleko. A 19h30’, c’est encore le général John Numbi qui appelle le général Oleko. Me Kabengela a
fini par préciser : « Cet élément est important pour savoir quel devait être le rôle joué par le général Oleko dans cette affaire ».
Pour terminer, Me Kabengela Ilunga a fait cette prière aux juges de la Cour militaire : « Vous allez rendre justice, pas à Floribert Chebeya et à Fidèle Bazana,
mais à la nation congolaise, à nos enfants ». Remuant dans les ressources de son terroir, il a cité un proverbe kasaïen qui caractérise ceux qui accèdent au pouvoir : « Tshintu tshietu, tshintu
tshietu – tshintu tshiani, tshintu tshiani », qu’il a traduit en expliquant que lorsqu’un Congolais vous appelle à l’épauler dans une difficile entreprise, il vous dira : « C’est notre bien,
c’est notre bien ». Mais dès qu’il réussit grâce à l’effort commun, il change de langage et vous déclare : « C’est mon bien, c’est mon bien ». Et c’est cette tare qui mine chacune des tribus
congolaises, lorsque l’un de leurs tient les rênes du pouvoir, a conclu l’avocat de la partie civile.
Mais hier lundi 4 avril, la partie civile n’a pu terminer ses plaidoiries dans le procès qui oppose le ministère public aux assassins présumés des défenseurs des
droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Et pour cause : la justice militaire est en deuil. En effet, dès l’ouverture de l’audience et après la comparution des parties, la ministère
public a annoncé à la Cour militaire : « En ce moment, une audience solennelle est organisée en mémoire du capitaine magistrat Epondo, chef du parquet militaire de Rutshuru. Mort à son lieu de
travail, son corps a été rapatrié à Kinshasa, et l’enterrement est prévu ce même lundi ». La partie civile et la défense ont donc présenté leurs condoléances à l’Auditorat général, et l’audience
a été remise au jeudi 7 avril 2011 pour la suite des plaidoiries de la partie civile et le réquisitoire du ministère public.
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
Les craintes d’hier se confirment aujourd’hui. L’insécurité récurrente dans la partie orientale de la République démocratique du Congo entrave déjà la révision du
fichier électoral. Elle est « ajournée » dans les localités Sapa Kalau et Pakuba, situées au sud-est de Beni-ville (Nord- Kivu), où des rebelles ougandais de l’ADF/Nalu ont décapité un
notable.
« Les habitants de ces deux localités ont commencé à vider leurs maisons il y a quelques jours, à cause des opérations Ruwenzori contre les ADF/Nalu et les groupes
armés congolais réfractaires. Et du coup, l’opération de la révision du fichier électoral y a été ajournée », rapporte radiookapi.net.
Et quoique le porte-parole de l’opération « Ruwenzori » ait affirmé que « les FARDC sont mobilisées pour mettre hors d’état de nuire les ADF/Nalu et les groupes
congolais réfractaires » actifs dans cette partie du pays, les habitants de ces deux localités ne sont toujours pas rassurés. « Ils craignent une éventuelle attaque des ADF/Nalu, visibles ce
dernier temps aux alentours de leurs villages », constate la radio onusienne.
Dans les districts du Haut et du Bas-Uélé (Province Orientale), la Société civile craint également que la présence des éléments de l’Armée de résistance du Seigneur
(LRA) puissent « constituer un frein à la bonne marche » des opérations de révision du fichier électoral. « Le spectre de la LRA plane surtout dans les territoires de Faradje, Niangara, Dungu et
Watsa », précise-t-elle.
Pourtant, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) se veut optimiste. « Nous prenons des dispositions pour que nous puissions renforcer la sécurité
sans apeurer les citoyens », a déclaré son vice-président Jacques Ndjoli, assurant que « la situation ira de mieux en mieux ».
En tout état de cause, la pacification et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sont du ressort du gouvernement qui, aux termes de l’article 91 de la
Constitution, « dispose de l’administration publique, des Forces armées, de la police nationale et des services de sécurité » pour ce faire.
Or, c’est depuis plusieurs années que des rebelles rwandais (FDLR) et ougandais (LRA, ADF/Nalu), ainsi que des groupes armés congolais opèrent dans « 5 territoires
» de deux Kivu et de la Province Orientale. Où ils entretiennent ce que le président Joseph Kabila dit être « un climat de ni guerre ni paix ».
Par leurs tueries, pillages, viols et exactions multiples, ils ont donc transformé près de 2 millions de Congolais en « déplacés de guerre » internes, dont
l’identification et l’enrôlement vont poser d’énormes problèmes à la CENI.
Du fait que les électeurs doivent voter dans les centres de leur enrôlement, un confrère s’est opportunément demandé « si ces concitoyens, obligés de trimbaler
leurs effets à travers monts et vallées, détiennent encore des papiers pouvant attester de leur appartenance à la communauté congolaise ».
En tout état de cause, la révision du fichier électoral va se dérouler sous haute tension dans l’Est de la RDC.
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LA PROSPERITE
Il était 15 heures, heure locale, lorsqu’un aéronef de la Monusco, en provenance de Kisangani, négociant son atterrissage à l’aéroport de N’djili, sous un ciel
brumeux, s’est écrasé au bout de la piste. A son bord, 29 passagers dont 27 ont trouvé la mort sur le champ. Les rescapés, 2 au total, du reste grièvement blessés, ont été acheminés à l’Hôpital.
La Ministre des Transports et Voies de Communication et les membres des familles des passagers qui ont accouru sur le lieu, n’ont pas su retenir leur émoi, face aux corps calcinés des victimes.
Une commission d’enquête a été instituée par Laure-Marie Kawanda, en vue de rechercher les causes de ce crash qui vient ainsi endeuiller, fâcheusement, la RD-Congo et les Nations Unies à travers
la Monusco. A en croire un communiqué de la CENI dont le Président Daniel Ngoy Mulunda a adressé le message des condoléances au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et aux
familles des illustres disparus, cet appareil transportait, entre autres, les Agents de la Division Electorale de la Monusco, du Projet d’Appui au Cycle Electoral PNUD/PACE et de la CENI qui
venaient de prendre part à l’atelier de planification des activités électorales tenu dernièrement à Lubumbashi. L’émoi était à son comble hier, lundi 4 avril 2011, à l’Aéroport International de
N’djili. Les services de secours de la Régie des Voies Aériennes sont arrivés, mais c’était trop tard. Sinon, pour constater les dégâts. L’aéronef de la Mission des Nations Unies pour la
Stabilisation au Congo, Monusco, Immatriculé UN 834 venait de s’écraser au bout de la piste, à quelques encablures de la force aérienne, alors qu’il négociait son atterrissage, sous un ciel
brumeux, aux environs de 15 heures, heure locale. En provenance de Kisangani, cet avion avait à son bord 29 passagers dont 27 ont péri sur le champ. Les rescapés, deux seulement, grièvement
blessés du reste, ont été immédiatement transférés à l’Hôpital. Dans les minutes qui ont suivi, la Ministre des Transports et Voies de Communication, Laure- Marie Kawanda, est arrivée sur les
lieux pour constater, elle également, des dégâts. Notamment, des corps calcinés sortis, du reste, de cet appareil. Les causes exactes de ce crash n’étant pas encore connues, une Commission
d’enquête a été instituée pour faire de la lumière sur ce crash qui vient endeuiller, fâcheusement, la RD- Congo et les Nations Unies à travers la Monusco. Les condoléances de Ngoy Mulunda Le
Président de la CENI, le Pasteur Ngoy Mulunda qui a entamé hier déjà ses consultations autour du calendrier électoral avec les autorités nationales, les partis politiques et la société civile,
était contraint d’interrompre brusquement la ronde lorsqu’il a appris cette triste nouvelle. Dans un communiqué publié hier dans la soirée, Daniel Ngoy a présenté, au nom du Bureau de la CENI,
ses condoléances au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et à toutes les Agences du Système des Nations Unies en République Démocratique du Congo. A l’en croire, ses
collègues et agents de la Division Electorale de la Monusco, du Projet d’Appui au Cycle Electoral PNUD/PACE et de la CENI auraient trouvé la mort.
La Pros.
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 01 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LA PROSPERITE
Au grand complet, tous ont regagné Kinshasa dimanche dernier par l’aéroport international de N’djili. Ils reviennent d’une tournée musicale émaillée d’incidents provoqués par les combattants de Bana Congo en Europe. Après deux mois d’absence, la délégation de musiciens a foulé le sol congolais sans le leader, le Roi de la Forêt Werrason. D’après les informations en notre possession, l’artiste le plus populaire du Congo annonce son retour pour le dimanche 10 avril. Il a reporté son retour pour de raisons professionnelles, apprend-t-on. Rappelons que Werrason a été victime de menaces par les combattants et résistants de Bana Congo, une structure d’opposants au régime de Kinshasa. Ces derniers semaient du désordre et de l’insécurité chaque fois que la star congolaise programmait de se produire dans une des salles européennes. Difficile tournée donc pour le Roi de la forêt, martyrisé pour un soi disant attachement aux autorités alors qu’il est apolitique.
«Ma vie est en danger. Tout ça parce j’avais refusé de participer à la marche de protestation contre le régime de Kinshasa initiée par les combattants de « Bana
Congo » à la veille de mon premier concert du 19 février dernier à Elysée MontMartre à Paris. Pire encore, ces extrémistes manipulés par certains politiciens opposants de la diaspora me
condamnent parce j’avais demandé à mes fans d’applaudir le Chef de l’Etat pour la paix retrouvée lors ma dernière tournée à l’Est du pays. Or, je peux aujourd’hui décider de ne plus jouer de
concerts en Europe parce que mon sponsor s’occupe très bien de moi à Kinshasa. Mais, si nous acceptons de venir à Paris ou ailleurs c’est pour promouvoir notre culture à travers la musique ».
Telle est la déclaration faite par Werrason joint au téléphone par les correspondants du journal « La Prospérité » depuis Bruxelles.
Jordache Diala
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 01h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : L’AVENIR
L’ADG a.i Ernest Kabila maîtrise la situation…
Comme dans un conte populaire de l’homme – crocodile, un boa impressionnant par sa longueur, a trouvé refuge depuis quelque temps dans un tunnel de l’ascenseur
défectueux au deuxième étage du bâtiment de l’Antenne de la rédaction - Radio de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), a-t-on appris hier de bonne source. Des témoignages recueillis
dans les couloirs de la Tour administrative de la Cité de la Voix du Peuple renseignent que ce reptile géant aurait déjà fait plusieurs apparitions soudaines.
Il continue à semer la terreur et la panique parmi les cadres et agents de la RTNC, surtout parmi les techniciens de la régie radio qui, eux, passent régulièrement
la nuit à l’antenne. Dans ce climat, sans doute, il faut avoir un courage de fer pour travailler dans la quiétude. Selon des témoignages, l’animal disparait et retourne dans sa cachette à la
rencontre d’une personne. L’ADG a.i Ernest Kabila s’est impliqué personnellement à mettre ce reptile géant hors d’état de nuire. Cela est un préalable déterminant en vue d’un retour de la
quiétude dans la communauté. Dans cet ordre d’idées, il nous revient que les contacts sont déjà amorcés avec les services spécialisés du ministère de l’Environnement, en vue de repérer et
maîtriser le boa.
Car les agents de l’antenne radio travaillent avec la peur dans le ventre. Surtout que cet événement survient à peine que le Président de la République venait de
mettre à la disposition de la RTNC des bus pour le transport du personnel. Par ailleurs, les cadres et agents, le syndicat de la RTNC conduit par maman Jacquie Dimangwala et les mamans
retraitées, dont notamment Eugénie Lutula ont exprimé leur soutien au chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange. Ils l’ont remercié d’avoir placé sa confiance à l’ADG a.i Ernest Kabila, en vue de la
bonne marche des activités de la RTNC.
Franck Ambangito
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 01h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : L’AVENIR
Commencées le 20 mars 2011, les manifestations commémoratives du 20ème anniversaire du Ministère chrétien du combat spirituel - tenues au siège de cette grande
communauté à Kinshasa, " Cité de triomphe " situé sur 17ème rue Limete Industriel - ont officiellement été clôturées le dimanche 03 avril dernier. Le Premier ministre Adolphe Muzito
qu’accompagnait son épouse, Mme Chantal Muzito, a rehaussé de sa présence la cérémonie de clôture, présidée par le couple berger du Ministère chrétien du combat spirituel, papa et maman
Olangi.
Dans son mot de circonstance, le Chef du gouvernement congolais a signifié que c’était un honneur et un privilège pour lui d’être invité à cette grande célébration.
Poursuivant son adresse, il a loué les œuvres du couple Olangi à travers le pays, le continent et le monde. Il a, de ce fait, félicité au nom du gouvernement de la République et au sien propre,
papa et maman Olangi pour l’œuvre accomplie. Ainsi, M. Adolphe Muzito a émis le vœu de sceller un partenariat entre le gouvernement de la République et la communauté CIFMC. Il a en outre appelé
les disciples de CIFMC à se rappeler les Ecritures Saintes de la Bible quant à la situation du pays aujourd’hui. Il les a tout de même exhortés de garder la foi et l’espoir et d’être convaincus
que tout ira pour le mieux. En effet, les quinze jours de manifestations, marquées par la tenue de la 10ème Convention mondiale de la CIFMC, la conférence d’anniversaire et le premier séminaire
de formation des pasteurs francophones, ont connu les interventions des puissants hommes et femmes de Dieu, à savoir maman Domitila du Canada, la Révérende Rwakatare de la Tanzanie, Bishop
Abraham Chigbundu du Nigeria, le Révérend Lawrence Teteh de Grande Bretagne, les Révérends Adjognon Kodjo et Drah Yao du Togo, sans oublier papa et maman Olangi.
Les deux thèmes liés au 20ème anniversaire, à savoir "Elle répondit : tout va bien (2 Rois 4 : 23) ", développé du 20 au 26 mars 2011 pendant la 10ème convention
mondiale de la CIFMC, et " Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu
bâtisses et que tu plantes (Jérémie 1 :10)", traité lors de la conférence internationale du 27 mars au 03 avril 2011, ont donné à suffisance la mission reçue de Dieu par papa et maman Olangi.
Cette mission, a-t-on appris, se traduit par la destruction des œuvres du diable (Satan) dans la vie des chrétiens combattants, afin d’y planter les vertus du Christ et amener ainsi à la
restauration des vies et à la construction de nouveaux foyers. La même mission a guidé le couple berger du Ministère chrétien du combat spirituel tout au long du premier séminaire de formation
des pasteurs francophones, réunis au sein de l’Association des églises et ministères chrétiens francophones (AEMCF). Tenu en marge des festivités du 20ème anniversaire du Ministère chrétien du
combat spirituel, ce premier séminaire de formation pour l’an 2011 avait pour thème " Lorsque Saül eût tourné le dos…Dieu lui donna un autre cœur (1 Samuel 10 :9)". Pour papa et maman Olangi, il
était important de commencer par ce thème qui donne le fondement de base du travail des serviteurs de Dieu. Et comme Saül a dû tourner le dos à tout ce qui était en dehors de Dieu pour travailler
pour lui, de même qu’un serviteur de Dieu doit tourner le dos aux choses qui caractérisent le monde telles les jalousies, les critiques, les envies, les disputes… pour s’affectionner aux choses
de Dieu, a recommandé le couple Olangi. En d’autres termes, avoir un nouveau cœur ne signifie rien d’autre qu’avoir la crainte de Dieu. Pour rappel, renseigne la cellule de communication de ce
ministère chrétien, la mission de papa et maman Olangi est une mission globale dans ce sens qu’ils ne s’occupent pas seulement de la dimension spirituelle qui du reste, est la plus importante et
la base de toute chose, mais également de la dimension sociale et éducative ainsi que la dimension humanitaire.
Ainsi en 20 ans, papa et maman Olangi ont construit des écoles, des hôpitaux, des foyers sociaux et sont intervenus pour des œuvres ponctuelles auprès des personnes
victimes des calamités ou des catastrophes naturelles, notamment lors de l’éruption volcanique à Goma en Rdc et à Douala au Cameroun. A en croire cette même source, papa et maman Olangi ont
manifesté leur patriotisme en réhabilitant les locaux de certaines de nos ambassades à l’étranger qui étaient en état de délabrement très avancé depuis plusieurs années. Ils ont contribué au
changement de l’image de marque des Congolais à l’étranger. A travers les enseignements et le comportement de papa et maman Olangi, croit-on, le Congolais est désormais perçu sous un œil positif
à l’étranger.
Lepetit Baende
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION - PAR CONGONEWS
Vital Kamerhe compte sur l'appui des femmes r-dcongolaises, pour une alternance démocratique en R-dCongo. Le président national de l'Union pour la nation
congolaise- UNC-, l'a soutenu le dimanche 3 avril, au complexe G.B, lors de la cérémonie de clôture du mois de la femme au sein de son parti politique. Un message clair, adressé à plusieurs
dizaines des femmes, acquises à la cause de l'UNC. Ce n'est un secret pour personne, les femmes constituent un électorat important.
Selon les statistiques laissées par Malumalu, en 2006, ce sont plus de femmes qui avaient pris part au vote.
Allez-y comprendre que les décisions des femmes peuvent énormément contribuer au changement politique en R-dCongo. Ces mamans qui sont venues fêter avec Vital
Kamerhe au complexe G.B, viennent de plusieurs horizons. La plupart d'entre elles étaient des maraîchères et d'autres ménagères qui prennent en charge leurs foyers. L'ancien speaker n'a pas
trouvé d'autres mots que de leur dire qu'elles peuvent compter sur sa vision qui contribue à valoriser la femme à travers toutes ses activités. Demain, selon Vital Kamerhe, les femmes
r-dcongolaises, seront dons appelées à avoir accès aux micro finances. Pas à la manière indienne dont les conséquences ont été graves.
«Nous allons améliorer les conditions de travail des femmes r-dcongolaises.
Les femmes paysannes doivent travailler demain dans les meilleures conditions», a confié Vital Kamerhe à la rédaction de CONGONEWS, lors d'un entretien dans l'une
de ses résidences de la ville de Kinshasa. Le président national de l'Union pour la nation congolaise estime que cette décennie doit être une décennie qui va permettre aux r-dcongolais de prendre
leur destin en mains. C'est l'idée qu'il a exploitée dans son ouvrage intitulé «Le fondement de la politique transatlantique congolaise», publié aux éditions Larssier, sorti hier,lundi 4 mars
2011.
Dans cet ouvrage, l'ancien étudiant de la Faculté de l'Economie rurale de l'Université de Kinshasa a démontré que la R-dCongo est une terre d'espoir.
ERIC MASIMO
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :
Le nouveau patron de l'Union pour la Reconstruction du Congo, UREC en sigle, Yvon Mubengayi Wa Meta, vient de fixer le cap de son parti pour les échéances
électorales prochaines. Depuis son accession à la tête du parti, il s'est employé à le redynamiser en vue de le rendre efficace dans les compétions électorales à venir. Pour lui Kashala, un des
initiateurs du parti, c'est du passé. Car il a brillé par son absence prolongée du pays, sa mauvaise gestion du parti en ce sens qu'il y avait rupture avec la base. De la présumée fortune en
terme de millions des dollars du docteur cancérologue Oscar Kashala,
Mubengayi dit qu'il en est rien. Kashala ne l'a jamais été, c'était l'argent qu'il obtenu au nom et pour le compte de l'UREC, mais hélas qu'il a dilapidé. Un autre
grief contre l'ex président de l'UREC c'est le déficit communicationnel assourdissant qu'il entretenait. Ce qui est nuisible à la visibilité du parti. Désormais, le nouveau leadership de l'UREC
incarnait notamment par son Secrétaire général Mubengayi, se tourne déjà dans l'avenir en apportant un soutien, franc et engagé à Etienne Tshisekedi, candidat déclaré à la présidentielle. Pour ce
faire l'UREC a rejoint
la DTP, une plateforme politique qui oeuvre pour la victoire de Tshisekedi aux prochaines élections générales. Confiant Mubengayi, fort de sa base travaille
d'arrache pieds pour le succès du meeting de Etienne Tshisekedi au stade Raphaël le 24 avril prochain.
Qui dirige l'UREC?
L'UREC est dirigée par le Comité exécutif que j'ai l'honneur de présider. J'ai été désigné à la suite du conclave organisé du 17 au 18 décembre 2010. Nous avons
résolu à cet effet l'absence du leadership. Nous demandons donc à notre base de nous faire confiance. Pour le moment, nous sommes occupés à réorganiser et à redynamiser le parti. L'objectif étant
de faire de l'UREC une véritable machine politique chapeautée par des personnes qui ont les ambitions de gagner le pouvoir et l'exercer pour le bien-être de la nation.
Comment vous vous préparez aux élections?
Tout en réorganisant le parti, nous sommes en même temps entrain de sélectionner nos candidats et nos témoins pour les prochaines élections. Pour bien faire, nous
attendons la loi électorale qui sera très déterminante pour l'organisation même des élections. Cette loi va nous permettre de fixer notre base, orienter notre vision et armer notre parti par des
stratégies politiques viables qui vont nous porter au pouvoir. Voilà pourquoi nous demandons aux députés de regagner l'Hémicycle pour exercer leur mandat. Fuir les plénières n'a pas de sens et ça
ne s'explique pas. Ils sont payés pour produire les lois.
Oscar Kashala se réclame encore président de l'UREC?
Le docteur Oscar Kashala a falsifié les statuts et le règlement d'ordre intérieur du parti. Heureusement, que l'homme a été démasqué par le ministère de
l'Intérieur.
L'UREC se réserve le droit de poursuivre Kashala devant les Cours et tribunaux pour faux et usage de faux. En effet, monsieur Kashala n'a plus le pouvoir ni le
droit de parler au nom de l'UREC ni l'engagée dans une quelconque démarche.
Qu'avait-il fait pour être radié?
Nous lui avons reproché notamment son absence prolongée du pays. Imaginezvous que Kashala a quitté Kinshasa depuis 2006 et depuis lors il n'a plus remis ses pieds
au Congo. Il a procédé à des nominations au sein du parti sans aucun respect ni considération de nos textes. Nous lui reprochons aussi le déficit communicationnel et la rupture avec la base. Il
gérait l'UREC comme sa poche. Ce parti appartient à des millions des Congolais. Kashala est l'un des onze fondateurs de l'UREC. Tenez ! Neuf des ces fondateurs l'ont désavoué.
Il a annoncé sur Internet son retour pour convoquer le congrès?
Ça ne m'étonne pas et ça ne me surprend pas qu'il annonce son retour. Depuis 2006 Kashala ne cesse de promettre son retour. Personne ne l'interdit de
rentrer.
Le Congo, c'est chez lui. Il va organiser le congrès de quel parti? Cet homme peut bien rêver, mais il ne peut pas tenir un congrès au nom de l'UREC notre cher beau
parti. Kashala n'a pas seulement été déchu en sa qualité de président, il a aussi été chassé. Il n'est plus de l'UREC. Kashala c'est une affaire close dans l'UREC.
Au cas où il viendrait engager un bras de fer avec vous, lequel bras de fer risquerait de dédoubler le parti et vous barrer la route des élections parce qu'il y
aura existence de deux UREC. Comment allez-vous, vous y prendre?
Kashasa a déjà tenté un bras de fer avec nous, mais il a perdu. Il trimbale avec lui dans ses mains des faux statuts qu'il attribue à l'UREC. Ces statuts, il les
avait déposés au ministère de l'Intérieur. Malheureusement pour lui, il a été démasqué par les experts du ministère de l'Intérieur.
Qui ont décelé que Kashala avait triché et trafiqué ces statuts. Lesquels, que les experts du ministère de l'Intérieur ont carrément rejetés. Je pense qu'il ne
pourra pas convoquer ce prétendu congrès. Il n'a personne à côté et derrière lui. Notre base ne le supporte plus.
Pourquoi l'UREC n'a pas fait un bon score en 2006?
L'UREC a huit députés provinciaux. Si notre parti n'a pas eu de députés nationaux et sénateurs c'est la faute de docteur Kashala. Comme il n'est plus avec nous, je
vous assure que nous allons surprendre les gens.
L'échec de l'UREC pourquoi vous l'attribuez au seul Oscar Kashala?
Entant que président du parti, Kashala n'a pas pu organiser le parti. Les moyens que nos partenaires nous ont donnés pour les élections ont été dilapidés par
monsieur Kashala à l'hôtel Memling. Ici à Kinshasa, il a vécu comme un millionnaire pourtant il ne l'est pas. Il s'est servi de l'argent de l'UREC.
Vous affirmez que Kashala n'est pas millionnaire. C'est quand même un grand cardiologue de renommée internationale?
Je me réserve de ne pas répondre à des questions liées à sa vie privée. Seulement je sais que l'UREC avait des partenaires en 2006 qui ont contribué avec beaucoup
de moyens pour notre participation aux échéances électorales. Et Kashala qui gérait le parti, a dilapidé cet argent. Il n'a pas utilisé cet argent pour le compte du parti afin de financer la
campagne des candidats.
Il lui est reproché d'avoir doté 200 dollars à chaque candidat?
Ce n'était pas 200, c'est 150 dollars. Imaginez-vous qu'à un jour des élections vous remettez aux candidat cette modique somme. C'est pour qu'il en fasse quoi
réellement dans une élection? Acheter peut-être des cacahouètes ! Avec 150 dollars, on devrait commencer la campagne par quoi et par où? C'était trop méchant de la part de Kashala. Méchant
puisque le parti avait suffisamment des moyens que le président renvoyé avait volontairement refusé de disponibiliser en faveur des candidats.
Pouvez-vous estimer le montant total?
Je me réserve de divulguer le montant. Ce que je peux dire à la nation et à nos militants : -Kashala a gaspillé près d'un million des dollars seulement à l'hôtel
Memling.
Je sais aussi qu'il voyageait en premier classe dans les différents avions. Un voyage Kinshasa-Etats-Unis-Kinshasa coûtait plus de 5000 dollars. Oscar Kashasa se
tapait ce voyage en compagnie de son épouse et de ses proches de la diaspora qui vivent avec lui aux USA avec l'argent de notre parti. Il s'était octroyé lui, sa femme et ses compagnons de la
diaspora un salaire.
Quelles sont les raisons de votre départ de l'UN?
L'UN n'était qu'une plate-forme électorale. Aujourd'hui même le MLC parti phare ne plus membre de cette organisation.
Comprenez qu'après les élections l'UREC a choisi de faire son chemin. Il n'y avait pas de raisons que nous nous éternisons dans la structure.
Faire votre chemin désormais dans la DTP (Dynamique Tshisekedi président)…
La raison qui nous amène dans la DTP est simple. L'idéal pour l'UREC, c'est de voir l'opposition se galvaniser autour d'un candidat unique à l'élection
présidentielle.
Nous disons ce candidat n'est rien d'autre que le président Etienne Tshisekedi.
Quand nous l'avons rencontré, nous lui avons assuré de notre soutien. Et pour mieux apporter ce soutien, il fallait adhérer dans une structure pro-Tshisekedi qui
existe déjà. Nous sommes en concertation permanente avec les partis membres de DTP. Nous encourageons d'autres formations politiques qui s'inscrivent dans la logique de la candidature de
Tshisekedi. Nous l'avions dit aussi au président Kamerhe, que nous étions d'accord avec un programme commun de l'opposition, mais celui-ci doit être réalisé autour de Tshisekedi.
Que dites-vous de la désignation de Thérèse Pakasa à la coordination de la DTP?
C'est une dame de fer. Elle a longtemps combattu comme le président Tshisekedi depuis les années 80. Maman Pakasa va donner de l'impulsion et du tonus, la DTP va
atteindre son objectif et accomplir sa mission.
Qu'avez-vous apporté à la DTP?
L'UREC a une base que nous mettons désormais à la disposition de Tshisekedi. Nous venons dans la DTP même avec nos huit députés provinciaux.
En suite, nous apportons notre expertise et notre réflexion.
Vous serez au meeting de Tshisekedi le 24 avril au stade Tata Raphaël?
Pourquoi pas? Nous y serons. Je demande à tous nos militants de se rendre massivement
au stade Tata Raphaël le 24 avril pour écouter le message du président Tshisekedi. Mais, cependant, nous déplorons pourquoi le régime en place tergiverse sur la
tenue de ce meeting, alors que le PPRD a tenu son colloque sans aucun problème à la foire, le PALU a
organisé sa marche sur le boulevard triomphal…
Seriez-vous prêt à résister au cas où le pouvoir tentait de vous en empêcher?
Pourquoi le pouvoir refuserait-il à Tshisekedi de tenir son meeting. Ça n'a pas de sens. C'est anti-constitutionnel d'ailleurs.
JOHN TSHINGOMBE
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : CONGONEWS
Le pasteur président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda a présenté son calendrier électoral au président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba le lundi 4 avril dans
l'après midi. Rien à filtrer des discussions entre les deux hommes. Dans les discutions, Tshisekedi était assisté de ses conseillers et Ngoy Mulunda de l'ensemble de membres du bureau de la CENI.
Tshisekedi et Ngoy Mulunda se sont en fait entretenus sur le calendrier électoral et le chronogramme des opérations électorales. En effet, Daniel Ngoy Mulunda s'apprête à publier le calendrier
définitif des élections générales d'ici avant la fin de la semaine. Il s'est rendu chez Tshisekedi pour recueillir ses avis et observations sur son projet de calendrier et de chronogramme des
opérations électorales. Le président de la CENI a dit que, ce n'est pas le calendrier que tout le monde attend, voilà pourquoi il consulte les partis politiques notamment ceux de l'opposition.
L'UDPS pour sa part se donne le temps de réagir au projet de calendrier électoral lui soumit par la CENI. Donc cela suppose que le calendrier de Mulunda n'est pas conforme au délai
constitutionnel. Toutefois, par la bouche d'Albert Moleka, Directeur de Cabinet et porte-parole d'Etienne Tshisekedi, l'UDPS s'est dit attaché au respect du délai constitutionnel. En tout cas il
apparait clairement que la démarche du pasteur Ngoy est de faire avaliser un calendrier anticonstitutionnel en raison de contraintes d'ordre techniques, logistiques et financières notamment, aux
différents partenaires politiques qui ne s'attendaient pas à la prolongation des échéances électorales. D'où le désaccord entre l'UDPS et la CENI. Tenez par exemple, pour parler des contraintes
techniques, une ville comme Kasumbalesa avec une population moyenne de 500.000 habitants peut compter à peu près 200.000 électeurs. Or la CENI n'y a déployé que 3 kits électoraux vétustes. De ces
trois kits, un seul fonctionne plus ou moins normalement avec en moyenne 30 minutes pour enregistrer une personne.
Faites le calcul, il faudra au moins plus de trois mois pour boucler l'enrôlement rien qu'à Kasumbalesa.
Dans l'hypothèse la moins pessimiste, les élections générales auront lieu vers la fin de l'année. Là encore, il faudra que la CENI, termine l'enrôlement au plus
tard fin août. Il faudra compter aussi deux mois de nettoyage du fichier électoral pour y enlever les doublons, les personnes privées de leurs droits civiques, les morts… les opérations de
révision du fichier électoral qui devraient débuter simultanément dans 8 provinces le 2 avril pâtissent de l'obsolescence du matériel informatique. Ces opérations ne sont effectives que dans
certains chefs -lieu de province uniquement. Il faut aussi intégrer le fait que Kinshasa qui sera concerné par les opérations de révision du fichier électoral, n'a
pas de calendrier pour ces opérations. A propos des informations selon lesquelles des membres de l'UDPS seraient empêchés d'accéder dans le centre d'enrôlement sous
prétexte qu'ils n'ont pas la carte d'électeur 2006, Mulunda a affirmé que c'est de la spéculation. Pour sa part Moleka estime que la question mérite d'être approfondie prochainement.
Selon Moleka, le calendrier présenté à Tshisekedi consacre le couplage de l'élection présidentielle aux élections législatives.
JOHN TSHINGOMBE
PAUL MULAND
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :CONGONEWS
Le prix du carburant a été revu à la pompe. Dans la capitale, le litre du gasoil, par exemple, est passé de 975 FC à 1190FC, le super se vend dorénavant à 1195 FC
contre 1150 FC le litre. Selon la radio publique, RTNC, aucune raison n'a officiellement été avancée pour justifier cette nième hausse. Pourquoi s'en étonner, le ministère de l'Economie qui gère
la structure des prix des produits pétroliers, ne semble guère être à la hauteur de ses missions régaliennes depuis l'avènement de Bulambo Kilosho.
Toutefois, il appert que les turbulences sociopolitiques au Proche et Moyen-orient ont impacté les cours du baril sur le marché international. Il sied cependant de
noter qu'en R-dC, le PMF, Prix moyen frontière- facteur déterminant avec la fiscalité et la parafiscalité
dans la fixation des prix de carburant- est calculé en référence au marché européen, avec pour ports d'embarquement Rotterdam ou Anvers, et ce, même si les produits
pétroliers n'ont été acheté qu'à Pointe-noire, au Congo-Brazzaville. ENGEN qui dispose d'une vingtaine des stations-service en R-dC se ravitaille, en effet, à Durban, en Afrique du Sud, bien loin
de la zone de turbulence.
Le système d'approvisionnement et de distribution des produits pétroliers échappe à l'Etat depuis 1985 suite aux pressions de la Banque mondiale. Depuis, de l'avis
des experts, il règne un flou savamment entretenu par les sociétés commerciales étrangères. D'ailleurs, ce secteur est actuellement dépourvu d'une loi-cadre devant réglementer l'exercice des
activités commerciales et techniques d'importations et de distribution des produits pétroliers. Ex-PETROZAÏRE, la COHYDRO avait pour vocation première sinon stratégique d'affranchir la R-dC de la
dictature de l'offre des majors du secteur.
Si elle dispose de la majorité des parts (42,6%) des parts dans SEP, Service aux entreprises pétrolières, la part de COHYDRO dans le marché de distribution
des produits pétroliers n'excède guère les 10%. La compagnie publique muée confusément en SARL ne dispose que de 13 stations à travers tout le pays dont 6 dans la capitale (contre 26 par exemple
de d'ENGEN). Depuis quelques années, elle ambitionne de doubler l'approvisionnement national à 76.000 m3 par mois par la couverture des besoins en produits pétroliers.
Pourtant, les consommations annuelles actuelles de 500.000m3 des produits pétroliers ne correspondent guère aux besoins réels du pays. La couverture effective et
systématique de la R-dC en produits pétroliers avoisinerait les 1.500.000 m3 par an si l'ensemble du tissu économique du pays venait à être réhabilité, font remarquer les experts. Ainsi donc, la
répartition territoriale de la consommation ne reflète ni l'intensité de l'activité économique ni la densité de la population ; mais bien au contraire, le manque criante d'une gestion cohérente
et équilibrée du soussecteur des hydrocarbures.
La moyenne de consommation des produits pétroliers en Afrique subsaharienne est d'environ 150 litres par habitant par an, en R-dC, par contre, elle n'est que de 12
litres. La moyenne nationale frôlait les 25 litres dans les années 80, du temps de Mobutu.
La durée d'acheminement des produits de Muanda à Kinshasa est d'environ 5 jours, et elle varie d'une semaine à près d'un mois et demi quand les produits pétroliers
quitte la capitale pour être livrés dans différents dépôts de l'arrièrepays. «La R-dC ne dispose pas du tout de stock de sécurité et depuis de nombreuses années, même les stocks opérationnels
sont insuffisants », note le prof José Bafala, naguère PCA à la COHYDRO et membre du Comité d'achat des produits pétroliers à l'étranger. Des stocks de sécurité dits aussi stratégique sont en
fait des réserves des produits pétroliers dont doit inévitablement disposer un Etat sérieux en vue de se prémunir de rupture de l'alimentation en cas de crise (comme la guerre, le blocus de la
voie d'approvisionnement, etc.,) et/ou des dommages qu'une telle coupure peut provoquer. Les stocks de sécurité doivent normalement être renouvelés et demeurés comme un excédent par rapport aux
stocks opérationnels, lesquels sont censés assurer dans toutes les circonstances l'approvisionnement régulier des consommateurs.
La première urgence pour la R-dC, d'après José Bafala est la reconstitution des stocks opérationnels qui représentent globalement environ 45 jours de consommation
soit 60 à 70.000 m3 des produits au niveau de consommation.
Les stocks opérationnels font partie du capital immobilisé des entreprises de commercialisation. La loi, fait comprendre l'expert Bafala, exige que chaque
entreprise possède des stocks opérationnels correspondant à 30% de ses importations de l'année précédente. Hélas. Il y a encore quelques années, la R-dC a rabioté sur les stocks des produits
pétroliers destinés à la RCA, le pays était en effet au bord de la rupture totale, ni stock stratégique, ni opérationnel, ni, ni.
PKM
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :CONGONEWS
La situation de Droits de l'Homme devient de plus en plus inquiétant en R-dCongo. C'est la Fédération Internationale de Défense de Droits de l'Homme, FIDH, qui a
dénoncé hier, lundi 4 avril sur les ondes de la Radio France Internationale (RFI). Cette organisation de défense de Droits de l'Homme fait référence aux multiples tracasseries dont fait objet,
les membres de la société civile et quelques militants de défense de Droits de l'Homme dans les deux Kivu.
La FIDH accuse les services d'être à la base des arrestations arbitraires à Goma et à Bukavu. Une information confirmée par la division Droit de l'Homme de Mission
des Nations Unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO A Kinshasa, le porte-parole du Gouvernement, qui a réagit lundi 4 avril dans la matinée sur les ondes de la Radio Okapi, suite aux
déclarations de la Fédération Internationale de Défense de Droits de l'Homme, a rejeté toutes les accusations faites à l'endroit des services et des militaires FARDC (Forces Armées de la
République Démocratique du Congo). Le ministre de la Communication et des Médias, a estimé que ces organisations non gouvernementales font de la R-dCongo leur fonds de commerce avec des fausses
accusations dans le but de bénéficier des appuis financiers de l'Occident. Dans le viseur des services, figure une tête bien connue dans les questions de Droits de l'Homme dans la partie Est de
la R-dCongo. Gilly Kabu Mulumba. Il détiendrait des informations sur les arrestations des personnes arrêtées à Kinshasa, lors des événements de Armand Tungulu.
Les organisations de défense de Droits de l'Homme et la société civile du Sud Kivu avancent que ce dernier a des sérieux problèmes à Bukavu.
L'homme ne sait pas vaquer librement à ses occupations dans la province du Nord et du Sud Kivu. La question de Droits de l'Homme alimente des conversations dans les
chancelleries occidentales à Kinshasa. Il y a presque une année le secrétaire exécutif de la Voix de sans Voix, Floribert Chebeya dont le procès se poursuit à la prison centrale de Makala, à
Kinshasa, a été assassiné.
Plusieurs officiers de la Police nationale sont soupçonnés dans ce meurtre.
MOZER MARONE
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :CONGONEWS
La vie devient intenable au campus de l'Université de Kinshasa. Depuis une semaine l'eau potable ne coule plus au robinet.
Les pensionnaires des homes sont contraints d'aller à la quête d'eau de puits dans le quartier voisin de Mbanza Lemba. Faut-il encore avoir du temps et du
courage pour escalader les colonies sablonneuses dans l'espoir de gagner quelques litres d'eau.
Ne fut-ce pour se baigner. Les étudiants dénoncent le manque de communication de la part des autorités académiques sur cette pénurie. Aucun communiqué officiel
n'explique la situation. « L'interruption de la distribution s'étend à tous les quartiers voisins du campus de l'Unikin, ce qui complique davantage l'approvisionnement en eau potable », confie un
étudiant rencontré au home IV. A certains moments, le campus subit comme dans bien d'autres quartiers des ruptures sporadiques de distribution d'eau. La Régideso s'efforçait néanmoins de rétablir
le service dans le délai raisonnable contrairement à ce qui est vécu actuellement.
La plupart d'étudiants sont obligés, lorsqu'ils peuvent, d'acheter de l'eau minérale pour un coût qui varie entre 500 et 1000 FC.
La pluie salvatrice
La pluie qui s'est abattue le samedi 2 avril à Kinshasa a été accueillie avec joie au coeur dans cette partie de la capitale rd-congolaise.
Les habitants des quartiers Kindele, Cogelos Livulu et Mbanza Lemba sesont déployés à recueillir de l'eau de pluie dans des puits de fortune, des récipients de
toutes sortes… « Grâce à cette pluie, j'ai stocké suffisamment d'eau pour me permettre de nettoyer les habits des enfants ainsi que les ustensiles », témoigne une mère de famille à
Kindele.
Le ton est à la consternation sur toutes les lèvres à l'Université de Kinshasa. Personne n'est épargné car professeurs et étudiants partagent le même circuit de
distribution d'eau.
PATRICK G.
BOMBOKA
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :AFRICANEWS
De sa prison de la Haye où Moreno l'a enfermé à la Cour pénale internationale -CPI-, Bemba est appele a liberer le parti a la veille des echeances importantes que
sont les élections. Car la vérité est là et la solution se trouve entre ses mains.
François Muamba Tshishimbi, secrétaire général du Mouvement de libération du Congo -MLC- est mis devant ses responsabilités. Les députés et sénateurs élus de ce
parti, 23 au total, ont décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière au vue de la situation qui prévaut actuellement au sein du parti. Pour la vieille garde qui le représente au
Parlement, la situation de «non dirigeant non direction et surtout pas d'autre candidat» est devenue quasi intolérable. Pour eux, il est temps que l'immobilisme dans lequel s'est installé le
parti de JPB depuis son incarcération à La Haye il y a bientôt. 3 ans doit être tiré au clair. De l'immobilisme, if ne s'agit pas d'absence d'activités, mais surtout de la non tenue du congrès du
parti longtemps attendue. Se voulant menaçant, les élus du MLC invitent le secrétaire général du parti «à prendre instamment la mesure du temps et des circonstances, en convoquant le Collège des
fondateurs, organe statutaire habilité à agir en pareil cas. A notre humble avis, il s'agira pour les membres du Collège des fondateurs: a. De constater l'empêchement du Président National (Stat.
Art. 24, 46, 48) et l'exercice de toutes les attributions liées à cette haute charge par le Président ad intérim (Stat. Art 48) ; b. D'adresser toute recommandation utile au Bureau Politique, en
rapport avec le choix des Candidats du Parti à tous les niveaux (Stat. Art 24); c. De recommander instamment au Président ad intérim de convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Politique,
en vue de déclencher, le plus rapidement possible, le processus devant permettre au MLC de jouer pleinement son rôle de Parti phare et de locomotive de l'Opposition». Pour qui connaît le MLC,
cette recommandation ne peut trouver une oreille attentive de la part du SG qu'avec le quitus de Jean- Pierre Bemba Gombo. Statutairement, Muamba peut agir, mais comment le faire sans irriter un
Bemba toujours prompt à rabrouer ses collaborateurs? C'est là toute la question. Les députés et sénateurs signataires du mémorandum- ne sont pas étrangers à la gestion de leur parti. Pour les
observateurs, ce mémo est adressé indirectement à Bemba. De sa prison de la Haye où Moreno l'a enfermé à la Cour pénale internationale -CPI-, Bemba est appelé à libérer le parti à la veille des
échéances importantes que sont les élections. Car la vérité est là et la solution se trouve entre ses mains. Agir autrement et continuer à se présenter comme candidat à l'élection présidentielle
serait une utopie et cette façon d'agir risque de sceller la mort du parti. Le MLC a trop souffert, il a enregistré les défections de taille dont la dernière est lè départ de José Makila Sumanda,
inspecteurgénéral du parti et très populaire à l'Equateur. Les 23 élus MLC signataires du mémo tirent la sonnette et mettent sur la place publique ce qui se murmure. Pourvu que Bemba comprenne,
quitte à capitaliser cette évolution à l'épuisement de la longue procédure à laquelle il est soumis à la CPI. Un véritable Brulot.
Mémorandum
Au Secrétariat Général du Mouvement de Libération du Congo Sise, Avenue du Port, n°6 A Kinshasa - Gombe
CC:
* Au Président National du MLC;
* Aux Membres du Collège des Fondateurs ;
* Aux Membres du I3uréau Politique.
(Tous) A Kinshasa
Nous soussignés, Elus et Hauts Cadres du Mouvement de Libération du Congo (MLC), membres des Fédérations disséminées dans toutes les Provinces de la
République,
* Avons I' honneuret l'avantage de saluer le Président National de notre Parti, Jean- Pierre BEMBA GOMBO, injustement, arrêté et détenu pour des raisons politiques
à La Haye. Qu'il veuille trouver ici, l'expression de nos sentiments de solidarité et de notre espoir de voir la CPI lui rendre justice dans les meilleurs délais ;
* Rendons un vibranthommage à l'ensemble de la Direction nationale, aux Responsables des Fédérations, aux C.adres et aux Militants du Parti, pour le courage, la
détermination et l'abnégation dont ils ont fait montre durant les cinq années d'opposition au régime en place qui viennent de s'écouler, dans des conditions matérielles extrêmement difficiles et
dans un environnement politique et sécuritaire très hostile. Toutes ces femmes cl tous ces hommes ont le droit légitime d'être flers du travail accompli. En effet, c'est grâce à eux
qu'aujourd'hui le MLC est resté somme toute un bloc uni, et qu'il continue à porter l'espérance de la Nation pour une alternance politique dans le pays, synonyme d'un lendemain meilleur pour
notre Peuple;
Affirmons que, de par les Textes qui le régissent, son Projet dc Société, la qualité de ses Cadres et leur appartenancç à toutes les Régions de la République,
l'histoire de son combatcontre la dictature et pour le progrès dans tous les domaines, ainsi que, de par son ancrage dans la population, attesté notamment par les résultats obtenus lors des
élections générales de 2006, le MLC est une institution dont le destin se confond avec celui du Peuple congolais tout entier, au-delà de celui de chacun des membres qui composent ce Parti ou qti
le dirigent;
C onstatons malheureusement, que bien qu'arrivée à bon port et en état de prendre part à la nouvelle compétition électorale prévue par la Constitution pour se tenir
au mois de septembre 2011, la machine MLC donne des signes inquiétants de grippage, qui rendent les Cadres perplexes et qui désorientent notre base électorale. En effet, en cette fin du mois de
mars. 2011, aucun acte majeur susceptible de placer le Parti en ordre de bataille pour les prochaines élections n'a encore été pris, conformément aux Statuts
Rappelons que parmi ces actes, il en est un qui revêt un caractère crucial. Il s'agit de la tenue du deuxième Congrès du Parti. La convocation de cette Instance du
Parti est en outre rendue d'autant plus urgente que, non seulement les mandats de la Haute Direction conférés le 29 février 2006 par le premier Congrès du Parti sont arrivés à échéance (Stat. Art
28, 44), qu'il appartient à cet Organe de désigner les Candidats du Parti à tous les niveaux y compris à l'élection présidentielle (Stat. Art 28), mais aussi que, pour être valablement convoqués,
les participants au Congrès doivent recevoir leurs invitations, mentionnant l'ordre du jour, deux mois avant la date retenue (R.I. Art. 47);
Invitons le Secrétariat Général à prendre instamment la mesure du temps et des circonstances, en convoquant le Collège des Fondateurs, Organe statutaire habilité â
agir en pareil cas. A notre humble avis, il s'agira pour les Membres du Collège des Fondateurs:
De constater l'empêchement du Président National (Stat. Art. 24, 46, 48) et l'exercice de toutes les attributions liées à cette haute charge . par le Président ad
intérim (Stat. Art 48);
D'adresser toute recommandation utile au Bureau Politique, en rapport avec le choix des Candidats du Parti à tous les niveaux (Stat. Art 24);
De recommander instamment au Président ad intérim de convoquer une réunion extraordinaire du Bureau Politique, en vue de déclencher, le plus railidement possible,
le processus devant permettre au MLC de jouer pleinement son rôle de Parti phare t de locomotive dc l'Opposition.
AVEC DIEU NOUS VAINCRONS !
Fait à Kinshasa, le 30 mars 2011
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
A l’audience du jeudi 31 mars 2011, dans le procès qui oppose le ministère public et les parties civiles aux assassins présumés de Floribert Chebeya et Fidèle
Bazana, Me Malere Mudekereza Guillain s’est penché sur les modes de preuve qui servent à emporter l’intime conviction du juge. En cela, il y a les indices, les écrits, la constatation matérielle,
les présomptions et le rapport des experts.
Au sujet de l’expertise médico-légale, Me Malere a fait voir aux juges militaires que les parties civiles avaient formulé un certain nombre des réserves. Citant un
doctrinaire, il a averti la Cour en ces termes : «Le juge ne doit pas se laisser éblouir par des déclarations savantes». Selon Me Malere Mudekereza donc, il y avait certaines insuffisances dans
le rapport médico-légal. Il a même fait remarquer que ces experts ont reconnu eux-mêmes n’avoir pas été sur le terrain. Me Malere a ajouté : « Le médecin légiste lui-même, en examinant le larynx,
a trouvé une anomalie. Mais lorsque nous lui avons posé la question, il n’a rien dit ».
L’avocat de la partie civile a aussi fait remarquer qu’on avait trouvé une coagulation de sang dans la boîte crânienne. Pour lui donc, le rapport du médecin légiste
doit être relativisé. Et ce, du fait qu’il s’est exprimé avec passion, oubliant qu’il était venu pour éclairer la Cour. Enfin, Me Malere a souligné que l’expert a fini par reconnaître que Chebeya
n’est pas mort de ses pathologies, mais avec le concours des forces extérieures.
Sur ce point, l’homme en toge noire a déclaré qu’il existe différentes morts non naturelles qui ne laissent pas de traces spécifiques. C’est cela qu’à la fin, les
médecins légistes s’en sont remis à la police scientifique.
Cogitant sur les causes de la mort de Floribert Chebeya, Me Malare a relevé que bien qu’arrêté et torturé plusieurs fois, le défenseur des droits de l’homme n’en
est pas trépassé. Mais arrêté cette fois, il en meurt. C’est-à-dire, a insisté l’avocat, qu’il y a quelque chose qui lui a été fait, plus fortement que les fois précédentes. Quelque chose de plus
grave s’était passé, et on ne pouvait rien attendre d’une expertise faite onze jours après le décès. Pour appuyer son argumentation, Me Malere a fait voir à la Cour que les médecins légistes
regrettent de n’avoir pas été le premier jour sur la scène du crime avec la police scientifique.
Parlant des évidences, Me Malere Mudekereza Guillain a déclaré : « L’expert a été honnête en disant qu’il ne peut pas mettre en doute le rapport de la police
scientifique ». Rapport dans laquel il est fait mention du cou tordu et des menottes très serrées. Or, a insisté Me Malere, les menottes ne courent pas les rues ; mais sont utilisées par les
policiers. Pour cet avocat de la partie civile, ces menottes très serrées ont été placées de façon inamicale, et il y a eu écrasement au niveau des jambes. Et l’avocat de conclure : « L’hypothèse
de strangulation n’est pas à écarter d’emblée, vu la présence des pétéchies ».
Donnant la fiche signalétique du major Christian Ngoy Kenda-Kenda, Me Malere a argué que c’est un expert anti-terroriste, un expert des arts martiaux. Sa fuite
semble être un aveu, et il a été au centre de la prise en charge. Quant au rapport de la médecine médico-légale et celui de la police scientifique, l’avocat a dit qu’il y a convergence. Ces deux
documents ne s’excluent pas. Ainsi, l’infraction d’assassinat trouve son fondement par ce qui vient d’être démontré, sans oublier le concours tacite d’autres participants. Pour terminer, Me
Malere a déclaré aux juges militaires que la vérité judiciaire est un des modes de réparation.
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :L'AVNEIR
A la veille des échéances électorales, le ciel ne semble pas être clair. Les nuages sont tellement sombres que les analystes ne trouvent pas encore des mots justes
pour baliser la vraie voie conduisant vers un avenir serein. Le monde politique congolais vogue au gré des vagues. Il est difficile de déterminer avec exactitude vers quelle direction on va
réellement. Le gouvernail est mal dirigé surtout que les conducteurs n’ont pas la maîtrise de la boussole.
Il se dessine un climat malsain au sein de différentes structures politiques au moment où les états majors des partis politiques se mettent à trouver des stratégies
pour gagner au premier tour et rafler toutes les voix. Ils sont nombreux à appartenir à des partis politiques. On les retrouve partout pour donner l’impression de rouler pour tel ou tel autre
leader. Ils ne vous disent pas la sincérité si ce n’est qu’ils savent ce qu’ils cherchent et qui promettent comme surprise pendant les prochaines élections à tous les niveaux. Des partisans des
partis politiques sont réellement attirés par des billets de banque. Ils n’ont pas besoin de faire preuve de convictions politiques. Leurs problèmes tournent autour des billets de banque qu’ils
attendent de leurs leaders. La société congolaise est confrontée à un vagabondage politique qui ne dit pas son nom.
La vraie appartenance à un parti politique est synonyme de chacun. Comme pour dire, chacun sait à quel parti il appartient. Mais à l’allure où vont les choses, le
déficit en appartenance politique est tellement visible que les leaders politiques ne doivent pas se laisser distraire par des personnes brandissant leurs calicots et autres signes identitaires
propres à leurs partis politiques. Toutes ces personnes qui accourent vers tel parti aujourd’hui peuvent se retrouver dans l’autre camp pour des raisons lucratives. L’heure est entrain de venir
pour qu’on se rende compte que tous ceux qui prétendent défendre telle couleur politique ne l’ont fait que pour se protéger et se sécuriser. Il faut suivre avec attention des conversations
intimes pour être fixés sur la vérité à laquelle nous faisons allusion.
Les électeurs se préparent pour élire les leurs. La campagne électorale ne leur dit absolument rien. En dépit de tout ce qui leur sera promis pour les années à
venir, ces électeurs qui ne sont plus naïfs savent à qui il faut donner la voix. Le secret des urnes étant insondable, le tout se jouera de ce côté sans contraintes. Chacun sera devant sa
conscience pour dire oui à tel et non à tel autre. Les billets de banque ne seront pas repoussés. Les tee-shirts seront acceptés. Les chinchards (Mpiodi ou Thomson) et les grains de riz
rempliront les marmites. Le Révérend Père Matota de la Compagnie de Jésus avait bien instruit les électeurs qu’il avait invité à ne rien rejeter comme don mais à la seule condition de savoir pour
qui il faut voter.
La ballade de potentiels candidats a déjà commencé à coulisses. De petits cadeaux se donnent sous la table. Des propos mielleux se distribuent. De larges sourires
sont arborés. Des pancartes sur lesquelles il est écrit « attention chien méchant » sont mises au placard. Des véhicules aux vitres parfumées deviennent rares. L’ambiance vitale change lentement
mais sûrement. Because : on est à la recherche de l’électorat. Même dans les milieux ruraux, on ne se laissera plus dans cette naïveté d’hier. L’électorat congolais commence à devenir mûr. N’en
déplaise à ceux qui croient réunir l’unanimité.
Luzolo N’zeka/Cp
Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 13 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :FREDDY MULONGO
Par Freddy Mulongo,
La tour administrative de la RTNC
Un boa Constrictor, le plus connu qui dispose d'un losange en noir et brun sur fond beige.
Lorsqu'on sait que les dinosaures Mobutistes écument le joséphisme et que ce dernier est un conglomérat des jouisseurs patentés, arrivistes, parvenus, seigneurs de la guerre, pillards, fourbes, roublards...des Al-Capone de temps moderne, sans foi ni loi. Rien d'étonnant que la "Prima Curia" du mobutisme soit de retour. Des fétichistes ont pris en otage les institutions à Kinshasa. Pour garder leur poste, comme sous Mobutu des joséphistes sont prêts à tout. Messe noire, maraboutage, fétiches sont les lots quotidiens de ceux qui n'ont pas conscience en leurs capacités de mamagement ! Seules les puissances occultes comptent et excellent. Dans un pays où 90 % de Congolais vont aux Eglises les dimanches matins, cela est plus qu'inquiétant. Sans vous affoler, nous vous proposons l'article fouillé de M'zée Djamba Yohé sur "Histoire ésotérique de la RDC"
"Le Prima Curia" et Mobutu Sese Seko (1)publié le dimanche 8 juin 2008
A/ Aspects Politologique et civique
Préambule
ES marabouts, et autres féticheurs satanistes étaient à l'œuvre à ce sujet. De même, les forces des ténèbres avaient conseillé la débaptisation de tous les Zaïrois à cause de la résistance que leur opposaient les prénoms chrétiens. Aussi, Mobutu, dans cet élan, avaient imposé que soient débaptisés le pays, le fleuve et la monnaie qu'il devait envoûter. L'hymne national, « la Zaïroise » fut adopté après son envoûtement par les satanistes, marabouts et féticheurs de hautes loges.
Même le drapeau national a été conçu par le marabout guinéen Cissé. (...) Il y a plus ! Si l'Italie dans l'île de Sicile, a accouché de la Maffia, ce groupe d'associations secrètes résolues à défendre « la causa nostra », à assumer la justice par elle-même et à empêcher, par un silence concerté, « l'omerta », l'exercice de la justice officielle, le Zaïre de Mobutu, longtemps après l'Italie a fabriqué aussi son association de même genre. Elle l'appelle « Prima Curia » destinée à « faire vivre à jamais le régime même au prix de sang et de sacrifices humains ».
Elle est crée le 25 mai 1985 sur l'initiative du Président Fondateur du MPR.
Son règlement intérieur est sévère et ses membres, après des séances d'initiation inspirée des pratiques indiennes, doivent prêter serment de fidélité inconditionnelle au « maître » Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga. Source : Kambay Bwatshia, dans : "L'illusion tragique du pouvoir au Congo-Zaïre", pg 48-49. Édition L'Harmattan, Paris 2007.
I. Après moi, le Déluge
Mobutu Sese Seko avait déjà prononcé une fatua contre la RDC : "Après moi, le Déluge" et Litho Moboti, son oncle l'avait précédé par une autre prédiction maléfique : "Bokoliana". Le Zaïre, en ce moment-là précis, était condamné à un sort ignoble.
Mobutu, quoi qu'ayant été repu de bonheur et de libéralité de la part de la République binomiale, RDC-Zaïre, le chef de l'État zaïrois n'était pas de nature a vouloir la Liberté et la Fraternité intercongolaise lui survivre.
Car, quand bien même les Belges aient réussi tant bien que mal à traverser un siècle de colonisation du Congo, il n'étaient pas parvenu à éteindre le sentiment de la fratrie pancongolaise. Dès les origines de l'EIC, en 1885, autant que celles du Congo-Belge, en 1908, il planait dans l'atmosphère une étrange affinité de cohésion de tous les Congolais.
Ce ne fut pas un hasard de circonstance qui explique cette prédisposition d'inter-relation de la communauté des esprits. Avant les Belges, il y avait des esclavagistes Arabes, Portugais, Espagnols et Français.
Cette histoire, de plus de cinq cents ans de razzia et de désolation avait permis aux Congolais d'inventer un commutateur qui le permettait par un télé-commande paranormale à communiquer entre-eux. D'entrée de jeux, je réfute l'idée que l'esclavage a commencé avec la découverte de l'Amérique, les Noirs étaient l'objet du commerce des nations européennes, arabes et asiatiques bien avant.
À l'arrivée de Stanley, venu en Afrique centrale pour retrouver Livingston perdu dans ses missions, toutes les pistes des voyageurs étaient déjà tracés.
Les Congolais communiquaient de Boma à Goma et de Libenge à Sakania. Autrement dit, si tel n'était pas le cas, Stalney n'aurait jamais pu traverser le Congo précolonial. La route des caravanes est l'oeuvre des Congolais entre-eux et ce sont ces derniers qui furent la boussole de la colonne de Stanley.
Dire qu'il n'y avait pas de voie de communication inter-régionale et continentale, c'est mentir. Stanley n'est pas Tintin et même ce dernier, c'est Hergé qui lui donne cette légende par ses planches de dessin.
Il y a dans cette rétrospective des relations intercongolaises des origines de la RDC, un facteur inamovible de l'unité des esprits par l'acuité de sa profondeur véridique.
Aucun commentaire de géographe ni d'historien occidental ne peut révoquer la familiarité étroite des Congolais entre-eux, ceux-ci se connaissent depuis bien avant le Roi Léopold II. Et quand arrive le temps de les confiner en colonie, la prééminence de leur cohésion s'affiche au grand dam de l'autorité du Congo-Belge. Celle-ci remarque que le disque dur de la conscience des congolais, c'est l'unité d'esprit et d'âme qui les habite dans le coeur.
Mobutu aura très peur de cette affinité et de cette prédisposition de ses compatriotes à vouloir sans cesse devenir un et inséparable. On en a eu suffisamment la preuve là-dessus. Dès le début de l'agression, par le Rwanda et l'Ouganda, les Mayi Mayi, ces résistants inopinés, je veux dire ceux qui n'ont pas été manipulés par la propagande des chefs de guerre, ont montré que le Congo n'est ni l'Ouest, ni l'Est, mais tout les sens cardinaux et collatéraux de sa superficie. Le Congo leur doit énormément d'avoir accompli ce que l'Armée n'a pas su faire. Je ne parle pas ici des violeurs et des tueurs.
Revenant à mes moutons, je me reprends. Effrayé par cette orientation prédominante de demeurer un, Mobutu va travailler pour casser cette cohésion intestine indéfectible pour la transmuter à travers l'incarnation de sa personne.
Déjà ce qui ne fit pas son affaire aux lendemain du 24 novembre 1965, c'est le fait que toutes les Institutions étaient en place et fonctionnaient bien. L'on peut dire sans se dédire que le coup d'État de cette année-là n'a pas de justification juridique si ce n'est le retard de la part du Président Joseph Kasa-Vubu de mettre en place les mécanismes des élections présidentielles qui devait avoir lieu au plus tard au mois d'août 1965. Pour le reste, le Congo, à la date du coup d'État de Mobutu était en paix, il n'y avait pas de guerre nulle part.
Et s'il faut faire une revue de la presse rapide là-dessus, il va falloir reconnaître que ce n'est pas Mobutu qui a mis fin à la rébellion muléliste de 1964, mais bien Tschombé à qui Joseph Kasa-Vubu avait confié de former un nouveau gouvernement. Ce sont les anciens gendarmes katangais et les troupes de l'ANC dirigées par le Général Léonard Mulamba, à Stanleyville et à Bukavu, qui mettent fin à l'aventure muléliste.
Pendant ce temps, le gestionnaire de ces opérations militiaires ne fut autre que le Premier ministre Moïse Kapenda Tschombé. Donc, en novembre 1965, il n'y a aucune guerre au Congo.
Pour deux erreurs principales commises dans l'exercice de ses fonctions dans le cours de 1960 à 1965, le peuple était en colère contre le Président Kasa-Vubu et c'est sur cette gâchette que Mobutu va s'atteler pour diaboliser le chef de l'État et les politiciens sortants. Ces erreurs devenues griefs sont :
1. La révocation de Patrice Lumumba, le 5 septembre 1960, sans le consentement ni la consultation du Parlement et encore moins de celle de l'opinion publique. Ce sont ces remarques qui sont à la base de toute la problématique de la fragilisation du Président Kasa-Vubu. Les vicitmes de cette prérogative ne furent pas que le Premier ministre, mais cette décision-là secoua l'ABAKO tout entier et celle-ci perdit sa crédibilité auprès des Bantandu et il en sorti plus tard, l'ABAKO/Mwinda. Car, faut-il le rappeler, le MNC avait pour cofondateurs plusieurs Bakongo, comme Alphonse N'Guvulu, Gaston Diomi (Diomi a même accompagné Lumumba, en 1958, à Accra pour la création du Mouvement du panafricanisme, futur OUA), les Kanza, père, fils et famille (sympathisants d'abord, puis membres du MNC) ou, le Papa Sukami, le père d'Oscar Sukami, Nzuzi Emmanuel.
Aussi il faut rappeler que le vrai fondateur de l'ABAKO à sa source est Nzeza Landu, le père de l'UNISCO, ce moule originel de l'ABAKO.
(Pour mémoire, Lumumba s'organisa avec les Bakongo parce qu'il ne fut pas bien accueilli par les Batetela majeurs de la première ligne d'influence à Léopoldville vue l'importance sociale qu'il prenait dans la capitale et au pays.
Beaucoup le traitèrent d'homme peu instruit et sans diplôme d'École Moyenne) ; 2. La révocation de Moïse Tschombé, en juillet 1965, fut la récidive qui asséna dommageablement un coup de massue sur Joseph Kasa-Vubu.
Le Gouvernement de "Salut Public" que dirigeait son Premier ministre était très populaire.
À partir du moment que Tschombé fut prié de quitter le pouvoir, tout Kinshasa et les provinces du Congo où sévirent la rébellion, comme Stanleyville (Kisangani) et Bukavu, s'insurgèrent contre Kasa-Vubu.
Dès lors, les conditions furent suffisamment réunies pour déposer le chef de l'État, qui régna de 1960 à 1965, sans qu'il y ait eu une forte protestation populaire. La CONACO, le parti de Tschombé, comme le MNC avant lui, était majoritaire dans les deux chambres du Parlement, près les Députés et Sénateurs. C'est sur ces entrefaites que désormais, Mobutu va construire ses arguments pour capitaliser sa crédibilité et dès lors en découdre avec ses prédécesseurs.
Désormais, pour ramener le prestige de la pacification de la RDC vers la gloire de sa personne, Joseph Désiré Mobutu, c'est son nom de l'époque, s'installe au pouvoir avec l'ultime objectif de passer pour le sauveur de la Nation et donc faire le menage quasi complet dans l'arène politique.
Ce faisant, le Général-Président ne tardera pas à élaborer une mise en scène savante pour évincer ceux dont il redoute la virulence. Car, s'il ne l'avait pas faite, le Parlement lui aurait demandé de quitter vite le fauteil du pouvoir.
Yvon Kimpiobi, Président de l'Assemblée nationale d'alors, n'était pas une figure à faire des cadeaux politiques aux dirigeants du pays. Ainsi, ce qui fut possible à entreprendre contre la classe politique écartée du pouvoir, c'était d'organiser le renvoi à la retraite de tous ces anciens politiciens.
C'est dans cet ordre là que Mobutu instigue un complot contre lui-même en y mêlant ses adversaires. Pour parvenir à cette fin, Mobutu utilise, pour servir d'appât à l'hameçon du guêpier de la conspiration appréhendée, les Colonels Bangala et Efomi en vue d'entraîner dans le piège Évariste Kimba, Premier ministre sortant, Emmanuel Bamba, ancien Ministre des Finances, Jérôme Anany, ex-Ministre de la Défense Nationale et Alexandre Mahamba, ex-Ministre de l'Économie de l'Énergie et des titres fonciers.
Ces fonctions auxquelles je viens de faire allusion sont à reverifier, j'étais très jeune. Cela étant, le complot offrit l'opportunité de condamner à mort à la Pentecôte ces infortunés politiciens, premières victimes du régime et qui furent jugés par le Colonel Malila.
Ces Conjurés de la Pentecôte avaient tous les yeux crevés à l'échafaud, mais leur cagoule ne permit pas à ce que la population vit cette barbarie.
Par l'exécution capitale de ces derniers après une parodie de procès au Camp Kokolo, l'épine dorsale de la conscience politique des Rdéciens prit un coup et elle ne se relevera pas de sitôt. Mobutu aura réussi à courber l'échine de la population et de la nation toute entière. Joseph Désiré Mobutu était devenu l'homme à qui tout était permis d'entreprendre.
Par cet acte audacieux d'intimidation du peuple et de ses politiciens, les réformes à faire ne souffriraient plus d'aucun obstacle, les balises du futur Mouvement Populaire de la Révolution était placées et les voies de la destinée politique de Mobutu était tracées et pavoisées. En somme, cela se résume comme une victoire du traumatisme sur la communion de l'unité des Congolais.
Mobutu était sûr qu'il avait là conquis ce qu'il voulait domestiquer, c'est-à-dire disperser la conscience nationale en puzzle. Assuré de l'efficacité de cette effriction de l'ossature de l'unité de l'âme Congolaise, Mobutu s'attaque à rendre malade l'anatomie spirituelle des Congolais. C'est ainsi qu'il n'hésitera pas de dire quelques décennies plus tard, "Après moi, le Déluge".
Relativement à cette tendance de Mobutu de vouloir de tout accaparer pour soi, c'est-à-dire le peuple, le pays et sa richesse, Kambay Bwatshia écrit ce qui suit :
"La publication du document de la Prima Curia par le journal de Léon Mukanda (Umoja, no 243 du 9 décembre 1990), a soulevé pas mal d'émotions et a suscité des rêves macabres. Certains ont même prédit qu'un jour à la chute de Mobutu, le pays serait plongé dans un gigantesque bain de sang. Rêves prémonitoires, ou rêves ordinaires ? L'avenir a montré que ce jour-là, le pays a connu la guerre atroce aux conséquences aujourd'hui incalculables.
Le Président Mobutu, par des pratiques occultes, de toutes sortes, avait lié son sort et sa vie à ceux du Zaïre. Il avait érigé une œuvre qu'il voulait plus dure que l'airain, une œuvre qu'il voulait voir transcender son existence temporelle." Source : Kambay Bwatshia, dans : "L'illusion tragique du pouvoir au Congo-Zaïre", pg 48-49. Édition L'Harmattan, Paris 2007.
Mais, pour mettre en contexte tout ce qui s'ensuit dans ce récit qui aboutit à la création de la "Prima Curia" par le régime de Mobutu, il est plus qu'obligatoire de présenter à l'intention des lecteurs, surtout les plus jeunes des Rdéciens, le profil historique du Congolais historique et actuel dans l'échiquier de sa montée vers son destin.
II. Dans la forge de la conscience nationale des origines ...
La désacralisation de la RDC est plus ancienne qu'on ne puis le croire. Au lendemain du 30 juin 1960, les sociétés secrètes et leurs avatars se sont aperçus que les Congolais formaient une nation avant toute définition des sciences politiques et juridiques. La Nation congolaise est née de la cohésion du sentiment d'appartenance à un pays dont les caractéristiques principales étaient la fierté culturelle, sportive et religieuse du sein de la chrétienté dont se réclamait la population du Congo-Belge.
Les plus fortes manifestations d'un Congo qui se percevait comme nation avant l'indépendance se situent au carrefour de la résistance morale et pendant la virulence manifeste de l'injustice.
Ce sont, les révoltes batetela de 1890, Simon Kimbangu, les émeutes du Stade Roi Baudouin de 1957 à Léopoldville et le 4 janvier 1959. À côté de cet aspect réactionnaire, c'est la musique et les sports qui complète les maillons de l'unité des Congolais. Évidemment, c'est sans oublier la bannière étoilée au fond bleu. Le Congo est l'unique pays colonial saharien qui dispose de son propre drapeau contrairement aux vastes régions de l'AOF et l'AEF.
Je récapitule. Ce sont les souffrances qui ont forgé le sentiment de l'unité du Congo. Tous les Congolais savaient que du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest de leur beau et grand pays, un même régime des brimades et des corvées étaient imposé à la population.
Il s'agissait des traitements et barème des punitions déshumanisants, humiliant et méprisant. L'usage du fouet était coutume partout au Congo-Belge, la relégation des personnes et des tribus était une autre dimension de l'infra-humanisation des Congolais. À cela s'ajoute la ségrégation des groupes humains établis sur la base de la différence des races. Les Noirs, dans les ghettos urbains, sont entassés pour servir de réservoir de main d'œuvre à l'industrie métropolitaine et les Blancs installés comme comme cadres instituteurs de l'ordre colonial. Les habitats de deux groupes sont distingués en :
* Zone blanche ;
* Zone noire et indigène.
Avec cette procédure de classification sociale des populations indigènes et de spécification interpersonnelle par la discrimination raciale entre ce qui peut être appliqué aux Noirs et ce qui doit être évité aux Belges et à leurs entreprises, la Belgique s'est assurée la part du lion dans le contrôle des Congolais et de leur territoire.
Au bout de ce décor, les Congolais avaient déjà une idée toute faite sur ce qu'ils étaient et signifiaient face à la petite minorité du personnel belge dans leur pays. Ils étaient des objets, des macaques et des esclaves.
Somme toute, une communauté d'hommes, de femmes et d'enfants sans droits fondamentaux. Ce constat n'est pas pour les diminuer dans leur estime intestine, c'est même une serrure qui va ouvrir les portes de la liberté tel ce projet se trame au fond de leur âme.
L'unité du Congo, s'est donc faite, par un consensus graduel de résilience et de tempérance, puis par consensus informel, mais universel de toute la collectivité des opprimés. Après cinquante années de colonisation directe, soit la période allant de 1908 à 1958, la conscience des masses avait évolué dans le sens d'une prédisposition à la riposte contre l'injustice sans être nécessairement un recours obligé à la violence. Les facteurs qui ont contribué à renforcer cette résolution de se faire respecter remontent aux lendemains de la Conférence de Berlin, de 1885. Les Congolais avaient appris à communiquer collectivement par-dessus les obstacles tribaux avec les instruments acoustiques dont ils disposaient chacun dans sa coutume.
Le tam-tam, le mondo, le lunkunfi, le lokole, l'odimba et autres idiophones ont été mis à contribution. Lorsque la Force Publique, dirigée par un Commandant de la place ou d'un corps expéditionnaire, agissait pour le pouvoir qu'elle sert, la nouvelle de la répression circulait aussi vite que l'oiseau.
Ce réseau de communication entrait en service surtout quand les ordres consistaient en une mutilation des indigènes, comme la coupe des membres de la mobilité physique du corps, à savoir pied, main et parfois les yeux. Léopold II a autorisé ces cruels sévices.
En croyant déplacer les individus et les tribus d'une terre à une autre, les Belges ont exporté l'inter-congolité culturelle d'une province à une autre. En reléguant Simon Kimbangu au Katanga, l'essor du Kimbaguisme prit une propension inattendue auprès des riverains de sa prison de Kasapa, à Élisabethville, en déménageant les Batetela du Sankuru au Bas-Congo, en particulier dans les Districts de Cataractes (Thysville et Kimpese) et du Bas-Fleuve (Boma et Tshela), le Congo-Belge a relié les Congolais en les mariant inter-tribalement à jamais.
En installant les Kimbanguistes du Bas-Congo au Haut-Congo (Bumba et Aketi d'où est né Verckys Kiamuangana Mateta), il sortira de cette expulsion planifiée une béatitude des retrouvailles inter-congolaises. Un autre cas du genre, c'est Monseigneur Matondo Kua Nzambi, le fondateur des Bilenge Ya Muinda, il est d'origine Bakongo, né à Inongo, au Bandundu, mais ses origines ne sont pas un problème sur la terre d'accueil qui a reçu ses parents déportés.
En un mot, ceux-ci ne sont qu'un exemple de ces dérangements primitifs aux procédures judiciarisées en cours durant la marche vers l'indépendance.
L'émergence de la conscience nationale s'est faite principalement avec le concours des drames socio-ethniques et de la maltraitance des Congolais coloniaux. Les indicateurs des violations des droits de l'homme et de déni de liberté se signalent à tous les détours des avenues de l'urbanisme du Congo-Belge. Ce sont ces contraintes qui ont généré, malgré elles, la conscience d'éveil des populations brimées, elles constitue l'acte imprudent d'une l'arrogance qui a incité l'irruption d'un processus de résistance et de combat pour la dignité dans la patience, la retenue et l'intelligence jurisprudentielle.
À ce processus, s'agrafe la succession des événements tragiques du XX ième siècle, leur incidence a eu des conséquences à l'intérieur du Congo-Belge.
Sur ce chapitre, les Congolais doivent savoir qu'ils sont ce peuple sur qui a reposé le fardeau des efforts de guerre de 1914-1918 et 1940-1948. D'aucuns intéressés à l'enquête de l'histoire de la RDC des origines à nos jours peuvent découvrir l'implication de leur pays comme ils ne l'ont jamais pensé ni cru. Ce qui sera retenu dans ce cheminement inconnu est la phénoménologie constituant les indicateurs des preuves pouvant être considérées comme ferment du sentiment de l'unité des Congolais vis-à-vis de leur pays et entre-eux. Voici, ci-après, les caractéristiques impersonnelles, douloureuses et tranquilles d'actualité et les actes qui ont forgé l'unité et la conscience congolaises durant la colonisation et le début de l'indépendance, le 30 juin 1960 :
* Le drapeau avec une étoile dorée sur un fond bleu au centre, celle-ci symbolisant l'unité primordiale reconnue à l'État Indépendant du Congo, à la Conférence de Berlin. Les Congolais sont le seul peuple des colonies en Afrique subsaharienne qui dispose d'un drapeau à l'instar de celui de la métropole, le tricole belge ;
* Les brimades léopoldiennes pour l'exploitation éhontée du caoutchouc, l'ivoire, le bois et la faune en général. En 1885, le Congo était vert partout ;
* Les Guerres Mondiales, Première et Deuxième, les Congolais s'y battent partout sans répit sur les théâtres d'Europe, du Moyen-Orient, Égypte compris, Éthiopie, Rwanda, Burundi et Tnganyika (Tanzanie actuelle), Etrême-Orient, dont la Birmanie où Victor Lundula, Gaston Diomi et Lomboto font corps dans l'Armée britannique conformémnt aux accords passés entre la Belgique et la Grande Bretagne, les mutineries ;
* La corvée et les exigences des efforts de guerre imposés aux Congolais de toutes les provinces au cours de la Première et la Deuxième Guerres Mondiales, les exécutions capitales des grévistes, les pendaisons des leaders des tribus qui refusent de travailler plus d'heures que les Blancs dans les mêmes circonstances ;
* La Force Publique, cette armée coloniale, a forgé le sentiment d'appartenance des Congolais à un même territoire. La langue administrative des hommes en armes est le lingala, cette exception qui fait de l'Armée et de la Police deux Institutions particulières, aura aiguisé les liens inter-congolais, car dans chaque famille, fut-elle de Sakania ou de Gemena, de Matadi ou d'Albertville, où il y a un soldat, quelqu'un est censé parler lingala. Il va s'en dire qu'en tout coin du Congo, on parle lingala, sinon dans tous les camps militaires du Congo-Belge ;
* La Musique Congolaise Moderne a pour langue de romance et de communication sentimentale, le Lingala et Léopoldville, la Capitale est lingalaphone, or c'est là que se trouve toutes les vedettes de cette musique, à savoir le Grand Kallé, Lucie Eyenga, Franco, Vicky, Rossignol, Dewayon, De la Lune, Madiata, Bukasa, sauf jean-Bosco Mwenda, la coqueluche d'Élisabethville. Partant, le Lingala devient par son actualité une langue vernaculaire pour tous les Congolais ;
* La prédominance du christianisme qu'aucune autre religion n'assaille, sauf la diversité confessionnelle de ses adeptes, il devient par ce fait un phénomène mobilisateur. Il s'ensuivra même une radicalisation de ses ailes qui n'obéissent pas à l'ordre colonial. De 1921 à 1960, le Kimbaguisme va se développer clandestinement, mais très efficacement dans toutes les six provinces et forgera à sa façon une conscience distante des directives du Congo-Belge ;
* Les Sports par l'unité de la conscience du divertissement, en football et en boxe. Le match injustement arbitré, en juin 1957, en est une preuve. Les émeutes issues de cette rencontre ne sont pas un phénomène de hooligan, mais d'une conscience collective qui réprouve l'injustice de l'arbitre belge. Etc.
Ceci revient à dire que quand l'indépendance est proclamée, le Congo est un pays uni dans toutes ses fibres et sa conscience publique, il a des caractéristiques d'une personnalité solide pour avancer seul dans le concert des Nations.
Au plan pratico-paratique de cette disposition à l'affirmation, les symboles les plus forts témoignent de cette efficience, ce sont le drapeau à six étoiles que sont les six provinces, l'Armée naissante qui dispose d'une langue nationale à elle, et le peuple reparti en agglomération ethnique dûment recensé et soudé provincialement en fonction de la parenté des tribus par leurs langues régionales, sont un atout pour réussir un départ en avant sans contrainte.
En clair, il ne manquait rien aux Congolais pour se lancer dans l'avenir avec assurance et paix. En 1960, les Congolais ne se haïssent pas. Là où se remarquent ces tendances, on ne peut point rares ou résiduelles, c'est dans les endroits que tentent de perturber ceux que la souveraineté nationale remercie. La subversion qui se signale résulte très souvent de la crainte du sentiment national des Congolais, leur unité fait peur à ceux qui cèdent la place aux nouvelles figures appelées à administrer le territoire. La physionomie magistrale de l'unité des Congolais fut sans conteste affichée à la Conférence de la Table-Ronde de Bruxelles. La chanson indépendance cha-cha demeure le monument de ce cas de figure.
C'est dans ce décor d'une émancipation appréhendée que les politologues de Belgique comme de l'espace Atlantique Nord, choisissent pour inférer leur présence dans le cercle de la classe politique du Congo, près leurs leaders. Mais cet exercice a ses sources au début des années '50.
L'on peut dire sans hésiter d'affirmer avec certitude que le déclin rapide de l'unité des Congolais tant redoutée ne résulte pas des désaccords survenus au lendemain de l'indépendance, mais des planifications organisées bine avant. Cet extrait de You Tube est un des exemples du travail de dispersion des Congolais tel que chaque pays puissant de l'Occident a voulu construire sa présence dans la future RDC.
Il y a des coïncidences qu'un passé composé conjugue avec ce que l'on redoute ou suppose. Une parole du Christ dit que tout sera dévoilé (Extrait icit)***
III. La méthode : vieillir Étienne Thisekedi et les acteurs de la CNS
Avec le recul critique, le piégeage des Congolais contre leur souveraineté nationale s'était bel bien mis en place une décennie avant l'indépendance du pays, sinon d'une manière sérieuse, dans les années '20 avec l'émergence du Kimbaguisme. À l'Exposition Universelle de Bruxelles, en 1958, tout l'édifice du complot était déjà bâti et fonctionnel avec des acteurs consignés à leur rôle sans tergiverser. Dans l'époque de la marche du Congo vers l'indépendance, les Grands Congolais, chefs des partis et leaders charismatiques, furent bâillonnés sans le savoir.
Lumumba fut étroitement surveillé par Mobutu, Tschombé l'est par Godefroid Monongo , alias Monsieur Kifuakiyo. Cette méthodologie scrutatrice du devenir du Congo par leurs dirigeants sera la lunette de prédilection pour anticiper le contrôlé du peuple congolais et de son territoire.
En effet, observant que la Conférence Nationale Souveraine fut un succès, les acteurs de tout le contrôle de Bruxelles et les corporations qui les assistent, ressentirent la même peur quatre décennies plus tard. Le départ organisé de Mobutu par le peuple sans entremise des Capitales étrangères de l'Ouest suscita la précipitation d'événements dramatiques.
Bientôt, il découlera des ratés de la CNS plusieurs révocation d'Étienne Tshisekedi comme Premier ministre par Mobutu. Ce désagrément n'arrivait pas par hasard, c'est parce que l'on voulait que la CNS s'enlise, échoue ensuite pour faire durer le processus de transition sans résultat viable.
Ce cynisme, puisqu'il faut le nommer de la sorte, parvint à atteindre son but. La transition de la RDC fut la plus longue du monde, elle eut pour conséquence de vieillir Étienne Tshisekedi et les acteurs de la classe politique dont on ne voulait pas voir émerger.
Ce ne fut pas tant le fait que ces derniers étaient menaçants, mais le complot consistait à priver les Zaïrois de jouir d'une victoire congolo-congolaise qui met fin à un régime vieux sans référence associative à l'Occident, ici ce sont la France, la Belgique, les États-Unis et l'Union Européenne.
Les Congolais maîtres de leur destin, cette éventualité n'était pas acceptée par les parrains pourvoyeurs des crédits au Zaïre. Les Congolais face aux commandes de la RDC, il y a risque de revoir sur la scène de la chose publique d'autres Lumumba, c'est-à-dire des citoyens décidés à avoir la maîtrise et la mainmise sur la République. Cette indépendance est un danger pour les cercles de la Finance internationale.
Soufflant le chaud et le froid, c'est-à-dire occupés à conseiller Mobutu d'une part et à flatter la fierté légitimede Tshisekedi d'autres part, les intervenants extérieurs venus en observateur à la Conférence nationale finissent pas brouiller la cohésion et la concorde des Institueurs de la transition. Pendant ce temps, ces acteurs du statu quo déterminés à garder le Congo dans une tour d'ivoire, dans la myopie et la polémique, déversent les Rwandais et les Ougandais pour tout déstabiliser par les massacres des masses.
Paul Kagamé et Yoweri Museveni sont les mercenaires qui acceptent d'accomplir cette besogne de faire des Congolais des chairs à canon. Tout l'échec de la Conférence Nationale prend cours avec cette agression planifiée et commanditée. Laurent Désiré Kabila, dans le maquis, à son tour, tue Ngandu Kisase, la débandade est déjà en branle. Le succès de l'AFDL, c'est l'hypothèque du Congo aux sociétés secrètes qui l'ont condamné, mais qui voisinnent et participent à l'actualité de la RDC.
Il aura fallu pour réussir ce stratagème de tout arrêter de la CNS, concevoir une astuce de vieillir les acteurs, dont le leader Maximo. Mais, ce fait accompli est également un terrorisme savant qui a consité en un vol du processus de la transition pour le diriger vers un bandit qui n'aurait jamais pu s'introduire dans le mouvement citoyen de la réforme constitutionnelle.
Laurent Désiré Kabila a été promu pour détruire ce que de raison, les Congolo-Zaïrois ont monté pour prendre en main leur maison de l'emprise d'un pouvoir totalitaire. Toutefois, les opportunistes des hordes kabiliennes n'ont vu que les vols, les viols et les pillages du Congo, ils ne se doutaient pas qu'ils se noyaient dans une atmosphère polluée de spiritisme et de maraboutisme. Les médiums occidentaux, eux, le savaient, car ils ont entraîné l'ancien régime à se fondre dans la superstition pour contrôler son chef. Par ailleurs, même si Laurent Désiré Kabila regardait en l'air sur le bateau de l'Utenika à côté de Mandela, il n'avait qu'une courte vision de ce qu'il redoutait.
IV. L'impasse
Ce statu quo est la conséquence d'un parcours dans une démocratie qui n'a pas su mobiliser ses ressources humaines pour créer une force morale capable de soutenir la République dans ses crises. Apèrs 1960, plusieurs grèves se succedèrent, des travailleurs aux étudiants. la plus élargie de toutes est celle qui terrassa le Congo, en 1964. Étudiants, surtout de Lovanium, et travailleurs, en particulier ceux de l'Union des Travailleurs Congolais, l'UTC, de Bo-Boliko, furent le maillon fort de cette révolte contre la production mal rétribuée.
Mais dans l'épicentre de ce trouble, c'est l'assassinat de Lumumba qui a tout dérangé dans la stabilité des rapports cityens. Ceux qui voulaient voir les Congolais divisés frappèrent à la bonne névralgie et obtinrent le résultat présupposé.
Le jardin vert de l'Afrique qui démarra démocratiquement s'estompa au court-circuit du 24 novembre 1965. Toutes les attaches du pacte fraternel tissées depuis les jours sombres de l'esclavage, de Léopold II et de la colonisation se déconnectèrent un peu à la façon dont la Bible raconte la perte du paradis.
On raconte qu'Adam et Ève, à leur chute spirituelle dans l'Eden, les animaux s'éloignèrent d'eux les uns des autres et ils découvrirent qu'ils étaient nus et tout à coup, ils eurent conscience de leur différnce et reconnurent les indicateurs organiques de leurs sexes distincts. Dieu à Adam raconté par les prophètes :
"Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. Et l'Éternel Dieu dit : Qui t'a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger ?"
Les Congolais se distendirent entre-eux, au début de l'année '60, après l'assassinat de leur Premier ministre, le 17 janvier 1961, ceux de l'Est défendirent bec et oncles les opinions de leur Député défunt à Kisangani. Toutefois, ils ne s'étaient pas coupés, ils voulaient les explications du Gouvernement central. Car, aucun chef politique ni le Parlement congolais n'ont expliqué à la Nation pourquoi il y a eu sécession et rébellion. Pourquoi le Premier ministre fut livré pour être tué sans accusation, sans procès et sans désaveu populaire.
C'est cette occasion qui inspira Gizenga d'aller tromper des multitudes de citoyens de Stanleyville et il réussit à se faire passer pour l'héritier spirituel de Lumumba. Depuis ce temps, cet homme octogénaire n'a jamais cessé d'arborer le visage d'un révolutionnaire, il fallu, pour le confondre, les élections hideuses de 2006 par leurs mensonges.
L'impasse en fait, c'est la période des années soixante, celle-ci voit s'effriter le charisme et le leadership des politiciens congolais dans le ral-le-bol de la politicaille qui s'ensuivit. L'impasse, c'est la guerre civile au Katanga, l'impasse c'est la rébellion, l'impasse, c'est l'impossibilité d'élire un nouveau Parlement à temps, l'impasse, c'est le retard de la tenue des élections présidentielles, car le mandat de Joseph Kasa-Vubu était échu au 30 juin 1965.
Cette impasse consacra le vide de pouvoir dans un pouvoir qui s'était usé, car la population des provinces avait perdu confiance dans les politiciens et les Institutions et les Organes de l'État, fonctionnant pourtant bien, mais sans éclat.
V. Était-ce par hasard que tout cela arriva
Non ! Ce fut la conséquence que voulait voir surgir les Sociétés secrètes corporatives et les conglomérats multinationaux. Le Congo était ébranlé en s'écroulant sur son propre poids de faillite politique. Dans les calculs effectués pour produire ce résultat, il fut mis en équation plusieurs enjeux gratifiants. Le premier de toutes les conséquences présumées et planifiées fut de brouilles d'abord Lumumba d'avec Joseph Kasa-Vubu, puis laisser naître la rébellion à l'Est et au Bandndu avec l'accusation d'imputation de responsabilité aux Communistes.
C'est vrai, ce sont ces derniers qui la fomentent la subversion et les troubles, mais ces manoeuvres là sont perçues par les services de renseignements occidentaux, ils ne s'exclament pas et ne s'en étonnent pas, la consigne est de laisser faire.
Il y a beaucoup de raisons qui justifient ce laxisme, le but était d'inciter les Congolais à faire un virage à 180 degré. Au constat d'une insécurité généralisée dans la République, il sera demandé aux Dirigeants de Léopoldville de se défaire de certains symboles d'unité nationale pour des nouvelles armoiries, bannières et parcelles de l'Administration du terriroire.
Ce qui tombe tout de suite dans cette catégorie, ce sont le drapeau à six étoiles, la révocation des six provinces et la création du "Conseil monétaire" duquel il va sortir des nouveaux billets d'argent pour remplacer progressivement ceux anciens du Congo-Belge toujours en cours jusqu'en 1964. Dans cette impasse, les forces de puissances occidentales et les sociétés secrètes qui se cachent derrière elles travaillent de commun accord pour générer un personnage mobilisateur pour remplacer Lumumba dont les Étudaints des Universités se réclament être héritiers.
Partout au Congo, ceux-ci pour narguer l'autorité nationale et les intervenants informels dans l'arène du pouvoir, laissent pousser une barbiche, car ils sont encouragés dans la recherche de ce look même par les Noirs américains, dont l'illustre Malcom X. Le marketing politique et militaire finit par jeter son dévolu définitif sur Mobutu.
Évidemment, tous en Occident n'avaient pas le même schéma exécutoire pour aligner la RDC sur leur voie. Si John Kennedy aurait vécu au delà de 1963, la réalité congolaise ne serait pas ce qu'on lui a imprimé par l'Europe de la CEE, si Winston Churchill avait continué à être Premir Ministre en Grande Bretagne, l'actualité africaine se serait confectionnée autrement quand bien même, le Congo pouvait continuer à être l'enjeu des puissances de l'Atlantique Nord. En tout cas, l'impassefut bien crée et voulu et l'on rendit aveugle un peuple sur qui toute l'Afrique avait fondé tant d'espoir.
Les politiciens des années 1960-1965, à cause du manque d'interaction emballant, se jetèrent à bras déployé dans les Odres secrets dont ils avaient très peu de documentation. Cet abandon de soi aux Grands Maîtres dont on neconaissait pas grand'chose de leurs Idées-forces, camouflée par leurs sciences, parvinrent à mettre en lambeau la spiritualité des Dirigeants congolais.
Les médiums opérant procédaient par la dissociation culturelle et confessionnelle pour métisser l'activité créatrice des Congolais en lui enlevant ses repères nucléaires portés par le système de valeurs.
La victime grandiose de ce marketing ésotérique des années '60 est Albert Kalonji.
En devenant le Mulopwe du Sud-Kasaï, ce dirigeant remarquable entreprit d'expatrier ses biens et ses avoirs sous le nom social de son Empire, à savoir "l'Empire du Sud-Kasaï". Au final, ses comptes bancaires et sa fudicie étaient localisés en Belgique et dans quelques pays d'Europe non bine élucidés. C'est là que le piège se referma sur kalonji. À la fin de sa rébellion contre Léopoldville, il se rendit en Belgique pour jouir de la fortune qu'il y avait envoyé, mais les Fonctionnaires des Institutions financières de Belge confondirent l'ayant-droit, ceux-ci n'ont pas refusé de lui rendre ses avoirs, mais ils lui donnèrent une carte du Congo pour que ce dernier leur indique la localité de l'Empire du Sud-Kasaï sur ce pays.
Et comme il ne fut pas évident d'en localiser l'adresse, Albert Kalonji perdit sa fortune à la barbe et au nez de ceux qui l'ont encouragé, voire soutenu dans l'érection de son Empire.
Sa Majesté, fureiux de cette escroquerie savamment montée contre lui, abandonna la loge qui a prédaté sa richesse pour s'affilier à un nouvel Ordre. La suite de cette histoire ne m'intéeresse pas, mais Albert Kalonji s'effaça de la scène publique après avoir été remis sous perfusion par Moïse Tschombé dans le Gouvernement de "Salut Public".
Dans tous les deux Kasaï et au Congo, Albert Kalonji n'était plus ce brillant politicien qui leva une ville des pépites de diamant, Bakwanga, en capitale de l'actuel Kasaï oriental.
C'est la Pentecôte qui nous a échappés, renaissons de nouveau à la vie de l'Esprit.
(À suivre ...) Remarques :
* Il est important que l'on ne confonde pas ce thème de l'histoire ésotérique de la RDC avec la réalité de certains personnages dans la vie quotidienne et communautaire. Les Belges ont commis beaucoup d'impairs et des fautes graves contre la personne du Congolais, mais ailleurs, ils ont accompli des oeuvres louables, c'est cela l'ambivalence du caractère humain. Le Mobutu qui est mis en examen ici, c'est celui qui a profané la Pentecôte et cette histoire-là, aucun Congolais ne peut s'empêcher de la transmettre à la postérité. Les Congolais ont perdu une partie de leur puissance spirituelle par cet acte qui fut, par motivation et par entendement, un désir de dominer et d'accaparer pour soi l'âme collective pour ses propres complaisances. En rappelant ceci, on rend hommage à ceux qui ont résisté contre cette incarcération de l'esprit par un homme totalitaire ;
* N'oublions pas que le budget des villes de Bruxelles, de Montréal, de Londres, de Johannesbourg, de Rabat, de New Delhi et de Pékin est supérieur au budget national de la RDC, alors qu'à l'inverse ce que l'on exploite au Congo durant une année est au-dessus des budgets de toutes ces villes additionnées, du budget des États-Unis, du budget de la Russie et du budget de l'Union Européenne. Il y a tout pour faire du Congo un État souverain, digne et prospère, mais il faut que cesse les coups-bas inter-Congolais. C'est le préalable à tout esprit de réussite et de concorde nationale. Si les Congolais se tiennent, ils dévouvriront les manoeuvres des étrangers et l'Occident, au lieu d'être le patron dans notre salon, une fois démasqué, il se tiendra à la porte pour demander l'entrée en toquant poliment.
* En tout cas, moi, Djamba Yohé, je vous livre ma réflexion, et vous transmet ce que je sais du pays. Si ce que j'écris tombe comme une lettre morte dans vos ordinateurs, vous serez vous-mêmes les victimes de votre insouciance. De toutes les façons, ma part est faite, il faut la corroborer avec d'autres contributions de Congolais éclairés en RDC et à travers le monde. Ceci est la voix de mon testament spirituel et moral. Plus nous nous tiendrons ensemble, aussi forts nous serons. C'est même là la devise de nos oncles belges "L'Union fait la force".
HISTOIRE ÉSOTÉRIQUE DE LA RDC, (4)
"Le Prima Curia" et l'anatomie spirituelle des Congolais (2)
B/ Aspects occulte et démonologique
Préambule
Film de Thierry Michel un vol du patrimoine filmique de la RDC
Saül consulta Yahvé, mais Yahvé ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par les sorts, ni par les prophètes. Saül dit alors à ses serviteurs : "Cherchez-moi une nécromancienne, que j'aille chez elle et que je la consulte", et ses serviteurs lui répondirent : "Il y a une nécromancienne à En-Dor. "Saül se déguisa et endossa d'autres vêtements, puis il partit avec deux hommes et ils arrivèrent de nuit chez la femme. Il lui dit : "Je t'en prie, fais-moi dire l'avenir par un revenant, et évoque pour moi celui que je te dirai. "Mais la femme lui répondit : "Voyons, tu sais toi-même ce qu'a fait Saül et comment il a supprimé du pays les nécromants et les devins. Pourquoi tends-tu un piège à ma vie pour me faire mourir ? "Alors Saül lui fit ce serment par Yahvé : "Aussi vrai que Yahvé est vivant, dit-il, tu n'encourras aucun blâme pour cette affaire. "La femme demanda : " Qui faut-il évoquer pour toi ? ", et il répondit :
"Évoque-moi Samuel. "Alors la femme vit Samuel et, poussant un grand cri, elle dit à Saül : "Pourquoi m'as-tu trompée ? Tu es Saül !" Le roi lui dit : "N'aie pas peur ! Mais que vois-tu ?" et la femme répondit à Saül : "Je vois un spectre qui monte de la terre. " Saül lui demanda : "Quelle apparence a-t-il ?", et la femme répondit : "C'est un vieillard qui monte, il est drapé dans un manteau. "Alors Saül sut que c'était Samuel et, s'inclinant la face contre terre, il se prosterna. Samuel dit à Saül : "Pourquoi as-tu troublé mon repos en m'évoquant ? (...) " Pourquoi me consulter, quand Yahvé s'est détourné de toi et est devenu ton adversaire ?" Source Bible de Jérusalem : 1 Samuel, 28, 6-15 et 16.
I. À la source du synchrétisme mobutien
L'histoire des 32 ans de régime Mobutu à la tête de la RDC/Zaïre, vu dans l'angle de la transcendance spirituelle et du "Tout Autre", c'est-à-dire, Dieu, aura été un échec d'évolution cultuelle, (Notez que cultuel est différent de culturel), et un non avènement de dépassement au plan de la civilisation de l'intériorité mystique de l'humain rdécien.
C'est le bilan du ravail d'enquête canonique qui renvoie à cette conclusion. Au Congo-Belge, comme je l'ai dit dans la dernière communication, le futur chef de l'État zaïrois avait déjà jeté son dévolu sur le syncrétisme rituel de type oriental et la sorcellerie. Mobutu rêvait de pouvoir et de domination par la magie. Il se raconte, qu'au temps colonial, celui-ci avait obtenu des gourous du sous-continent indien une formule abracadabrantesque pour changer de race en vue d'être parmi ceux de siens qui n'avaient pas de problème d'être invités par les Blancs dans les rencontres institutionnelles et sociales organisées pour les cadres évolués et immatriculés de l'époque.
Ceci n'est pas une adecdote, au cours d'une conversation que j'avais eu avec Papa Joseph Diangienda Kuntima, car je le fréquentais lorsque je le pouvais pour me faire expliquer les difficultés que je rencontrais ou me faire conseiller par lui au moment où mon savoir était à la lisière de sa gymnopédie cognitive.
Ce jour là, j'ai voulu alors savoir si le Président se transformait en homme blanc. Son Éminence n'a pas dénigré le chef de l'État, mais il m'a dit qu'il l'a vu confronté à l'Establishment belge, celui-ci le reprochait de ses multiples transmutations raciales.
Et quand il était témoin de ces genres de rémontrance de visu, son geste d'aîné était d'inviter Mobutu à abandonner cette pratique là. Mobutu était en admiration de Joseph Kasa-Vubu, de Joseph Albert Malula, de Patrice Lumumba, de Cyrille Adoula, de Joseph Ileo. Ainsi, quand il les voyait reçus dans la haute sphère politico-sociale du Congo-Belge, il était ému et envieux. Devant ce spectacle, Mobutu voulait être aussi de la partie. Pour parvenir à ce piédestal, il lui fallait transcender autrement, ce faisant, ce fut par cette transfiguration.
Pendant les cinq premières années de l'Indépendance, Mobutu s'est mis à la recherche de ceux qui pouvaient lui apporter ce pouvoir mystique, il voulait posseder l'intelligence du sixième sens et interagir avec la puissance surnaturelle sur ses interlocuteurs. La première personne qui lui fait l'impression d'être en face de la fin de cette quête est "Mama Onema" en 1964.
Elle avait été capturée après la débandade des Mulélistes lors de l'assaut des Gendarmes katangais, des parachutistes belges et des mercenaires. L'Armée Nationale Congolaise de cette année-là était un bloc hétéroclite des soldats brassés par la force idéologique véhiculée par la guerre froide.
II. Le Pape et le Féticheur
Après la pendaison des Conjurés de la Pentecôte, Mobutu fut terrassé par une peur épouvantable et traversé par des remords à fleur de peau, l'acte qu'il a posé était plus lourd que le poids de sa carapace spirituelle de jeune-homme de 35 ans. Les jours et les nuits qui suivirent, ce sont des terribles cauchemars qui troublaient ses sommeils régulièrement.
Le Président de la République, pour échapper aux visions nécropolitaines qui le hantaient matins et soirs, partait se réfugier au quartier Immocongo, plus tard quartier du 20 mai, chez l'Achevêque de Kinshasa qui n'est nul autre que Joseph Albert Malula.
Pour le délivrer de cette phobie mortuaire, le Prélat arrange très vite, au début de 1967, un rendez-vous de réparation philo-exorciste. Mobutu est reçu, avec toute sa famille, par le Pape Paul VI.
Cette audience fut une demande d'absolution de la faute due aux peines capitales qu'il a infligées injustement aux victimes de cette condamnation.
Paul VI ne fut pas dupe, il a dit à Mobutu, comme Jésus a dit à Marie-Madeleine, Vas et ne pèche plus. Ce dernier n'était pas comme la femme infortunée que des vieux libidineux de cette Jérusalem là voulaient lapider, Joseph Désiré a écouté le Pontife de Rome comme le jeune-homme riche des Évangiles a écouté le Christ.
Cependant, à son retour à Kinshasa, des cauchemars, Mobutu n'en faisait plus, mais comme il tenait à garder le pouvoir sans avoir envie de le rendre en 1970, mal lui en prit de demeurer un Président recte, il a délibérement décidé de continuer à fréquenter le sous-sol de l'ésotérisme.
Le drame insoupçonné pour Mobutu dans toute ses pérégrinations initiatiques, c'est le fait qu'il avait très peu de culture dans l'ésotérisme occidental. Il a alla de loge en loge sans jamais être satisfait, aussi le langage théosophique, théurgique philosophique et athéologique de ses maîtres ne lui permettait pas de comprendre les concepts des vocabulaires cachés portés à son intelligence d'apprenti.
Fatigué d'être ce disciple de l'école des Oracles venus des colonnes d'Hercule, à savoir la Hellade, la France, la Grande Bretagne, l'Europe occidentale et l'Atlantique Nord toute entière, Mobutu se tourna vers ses arrières coutumières. Il fréquenta les Bapende, dont "Bongo Bosey" et le père de N'Singa Udjuu Unguankebi Untube.
Bongo Bosey, c'est le père de Papa Wemba le catcheur. Et de celui-ci, il n'obtint rien, car ce chef coutumier était d'abord un philosophe qui respectait les secrets de sa tribu.
À Sontin, Village de N'Singa, que chanta Franco dans "Ongosungemene", en 1969, Mobutu n'obtint rien non plus, car le père de N'Singa voulait que son fils, co-rédacteur de la Constitution du 24 juin 1967, devienne présidentiable, en 1970.
Comprenant ce danger, le Président Mobutu va monter un piège contre N'Singa, il lui confie l'intérim du gouvernement pendant que lui va en périple au Japon (pays à vérifier). Or, N'Singa, quand il était encore Ministre de la Justice, il avait fait promulguer une loi contre le détournement d'argent. Cet article stipulait que tout Congolais trouvé coupable de détournement d'une somme de 5.000 zaïres et plus était de facto condamné à mort. Pourtant, c'est le piège que lui tendit Mobutu.
N'Singa durant son intérim dilapida 100.000 zaïres. L'affaire fit scnadale, le Congo était à l'approche des élections présidentielles de 1970, le Bureau Politique du MPR trouva là un occasion de limoger ce Ministre de l'intérieur qui avait commis un crime financier de détournement des fonds.
Pour mémoire, les rédacteur de la Constitution du 24 juin 1967 sont Joseph Désiré Mobutu, Étienne Tshisekedi et Joseph N'Singa, c'est-à-dire N'Singa Udjuu Unguankebi Untube. Malheureusement a fait parler la Constitution sa propre langue et celle de deux autres fut éteinte.
La défenestration de Joseph N'Singa fit un séisme politique, car avec ce scandale, Mobutu avait presqu'achevé d'éliminer les Grands politiciens congolais de la scène nationale. Déjà, en ce moment là, le Président a réussi à permuter Tshisekedi, du Ministère de l'intérieur à celui des Plan, puis comme Ambassadeur au Maroc.
Cependant, les Grands congolais limogés ou tués sont (Vérifier toujours mes dates pour les assigner à leur événement d'une manière juste, mais je me trompe très peu là-dessus) parmi ces noms choisis pour illustrer le récit :
1. Joseph Kasa-Vubu, après le coup fut relégué à Tshela dans son patelin d'origine, mort à 59 ans ;
2. Moïse Kapenda Tschombé fut exilé en Espagne, mais la complicité d'un de ses proches le fit arrêter par détrounement d'avion, il mourut à 50 ans en prison en Algérie après avoir consommé chaque jour du poison dans la nourriture que ses géôliers lui versaient. Le détourneur de son avion est un français, un repris de justice, nommé Francis Bodnam ;
3. Cyrille Adoula, fut envoyé à Washington comme Ambassadeur, en 1966, et il mourut en Suisse à Lausanne, à l'âge de 56 ans, après un long séjour d'internement sans rémission, avant cel, au début de sa maladie, aux Cliniques Universitaires de Lovanium, il était le voisin de mon père par chambre mitoyen ;
4. Les Conjurés de la Pentecôte, ils étaient pendus le jour de la descente du Saint-Esprit dans le calendreir du paroissien romain, c'est-à-dire catholique ;
5. Les Colonels Tshatshi, Puati, Tshimpola, Kudia Kubanza, l'ex-gouverneur Lubaya, le technocrate Kashama Nkoy, etc...
Ceux qui sont écartés, quand ils ne sont pas assassinés ou confisqués à la vie, ne dépassent pas 60 ans dans la plupart des cas. Ce sont donc des jeunes que Mobutu a éliminé de l'existence et du théâtre de la vie politique et publique. Toutefois, ce n'est pas sans rituel que ces personnages enjambent, par la transcendance, l'autre rive. Les corps des conjurés de la Pentecôte et ceux des officiers, comme le Colonel Tshimpola, perdent quelque chose de leur intégrité. Ces morts, à part Kudia Kubanza qui moura plus dans les mêmes conditions, sont récupérés pour le laboratoire qui décide de quoi prendre et de quoi laisser.
Lorsque ces officiers Kalume, Mwepu, Panu-Bule sont exécutés au petit matin à Djelo Binza, le Président Fondateur prend soin de soustraire à leur dépouille des reliques devant entrer dans sa collection des victimes dont il garde le souvenir. Il y avait à ce spectacle de condamnation à mort, de 1977, tous les membres du Gouvernements et du Bureau Politique.
Mobutu voulait leur faire peur et leur dire que les prochaines exécutions serot plus cruels encore pour ceux qui tenteraient de menacer son pouvoir. Le peloton d'exécution n'était pas fait des caporaux et soldats, mais des majors et Capitaines, amis intimes des condamnés.
Celui qui a tué Kalume est son propre collègue dans la vie de tous les jours et un copain, sinon ami de longue date.
Le Président Mobutu n'était aucunement emballé par l'idée d'embrasser la rectitude morale de sa confession auprès du pape Paul VI, lequel n'était pas un myope. Néanmoins, comme Pontife et synthèse de l'autorité de l'Église, il n'avait pas à suivre les pérégrinations d'un chef de l'État qui était arrivé chez lui pour jouer au laveur d'étaoffe sali en public. Ce n'est pas sa proxémie à côté du Pape qui a changé son coeur, Mobutu politique était d'abord un féticheur avant d'être Président de la République.
Et comme tel, c'est la puissance de la cité qui l'intéressait beaucoup plus que la componction du coeur après des exécutions capitales le jour où l'Esprit Saint traversait le ciel pour descendre sur l'Église en prière.
Après cette audience hautement médiatisée, Mobutu n'a pas abandonné ses pratiques superstutieuses. La mort des adversaires politiques a repris de plus belle dans l'arène de l'État, mais le scenario de ces massacres et liquidation prirent vacances de l'espace public pour devenir un rituel de l'anti-chambre.
La tombe collective de bien des victimes se trouve être le Fleuve Congo dans sa partie Est à Kinsuka. De l'autre rive du fleuve à Brazzaville, la zone témoin des barbaries la plus proche est le pont de Djoué sur la Lufulakari.
III. Trente-deux années de nécrophilie
Quand les Europeéns, avant la Conférence de Berlin, durant ses assises et après sa tenue, s'intéressaient à l'Afrique et au Congo, ceux-ci, à cause du fait qu'ils ont longtemps évolué avec des pactes et des alliances chez eux, ils ne s'étaient approchés des populations locales aventureusement sans principe de précaution sécuritaire ni jurisprudentielle.
La course vers l'occupation des terrains étaient comme le disent les Anglais "un must". Certes, de temps en temps leur conduite était déplorable et souvent sans respect visà-vis des Noirs, mais la motivation de s'installer pour plusieurs années en terre africane les avait rendu sage. Pour acquérir des territoires au nom de leurs pays, ces soi-disant explorateurs prenaient soin d'avoir une bonne tenue et surtout de la retenue.
Ce sont les cadeaux de toutes sortes qu'ils apportaient aux rois et chefs coutumiers des tribus rencontrés. C'est ainsi que pour devenir propriétaire d'un lieu, ils s'arrangeaient de telle sorte que l'acquisition réponde à trois critères essentiels. il fallait qu'il ya ait entre les deux parties concluantes :
* Un accord de principe sanctionnant l'hypothèque du terrain offert ;
* Une signature pour ratifier l'endroit dûment donné ;
* Une célébration bilatérale pour nouer les liens ainsi crée.
Dès lors, il ne pouvait rien s'accomplir sans que ce rituel ne fut au centre de la négociation initiale. Partant, il faut comprendre que chaque fois qu'une initiative de type bilatérale convoquant à la rencontre les Congolais et les Belges, la procédure de transaction dans une entreprise donnée devait absolument faire l'objet d'une consultation sérieuse avant toute conclusion d'accords ou d'accommodements.
Il résulta de cette formule de communication transactionnelle une tradition qui se perpétua sans déroger au principe de consultation mutuelle, surtout du côté congolais propriétaire des lieux, cela jusqu'après 1960.
En d'autres mots, lorsque Mobutu arriva au pouvoir, il ne pouvait pas agir sur l'ensemble du territoire nationale, du moins dans certaines questions majeures, sans pouvoir consulter les resposables de l'espace entrevu ou appréhendé. Car, passer outre les gardiens traditionnels de ce patrimoine aboutissait souvent en queu de poisson et en révolte des populations autochtones lesées. Les exemples les plus en vue sont :
* Lors de la Construction d'une Église ;
* Lors de l'érection d'un pont sur une rivière ;
* Lors de l'installation d'un représentant de l'Administration coloniale, etc.
À la fin de ces agréments, la partie congolaise et la partie belge célébraient ce momentum par des cérémonies significatives soulignant le mérite de l'entente ou de la transaction. Au début de l'État Indépendant du Congo et du Congo-Belge, les manifestations de cession de territoire s'accompagnaient des Traité d'amitié de coopération ou de Concorde d'amitié perpétuel ou ponctuel.
Au bout du compte, ces contrats sanctionnés avec courtoise aboutissent par la collaboration entre fonctionnaires belges et chefs Congolais, cela sous-entend aussi qu'à l'avenir les deux parties devraont échanger des informations sur presque toutes les questions de la vie partagée dans la bipolarité communautaire et institutionnelle belgo-congolaise.
Mais il y a plus, le seul fait d'avoir conclu des Traités d'amitié, de coopération et de concorde est en soi la signature d'un pacte, d'une alliance, d'une convention. Partout où ces actes juridiques ont eu lieu, il s'est établi dans la mentalité des gens des deux bords un sentiment de profond attachement, mais surtout un immense respect spirituel pour les gestes cérémoniels qui ont été accomplis en fonction des contrats conclus.
Donc, là où on a construit une église, un pont, un sanctuaire ou un monument, personne ne devait aller déranger l'ordre spatial qui y a été inauguré. Les anciens que sont nos parents nous ont raconté que pour ériger tel pont, il y a eu des cérémonies intenses de négociations avec les chef de la tribu, car auparavant le service de Ponts et chaussé de l'État n'ont pas réusssi à fixer un brique.
Tel hôpital, malgré son inauguration, a continué à faire beaucoup des désès, il a fallu que le Mfumu des Bena Tshitolu soit d'accord pour que la taux de mortalité décline. Cette église a été construite à cet endroit quand le lieu a été exorcisé et le chef a contraint les sorciers à ne plus se manifester sur l'adresse que Dieu choisi pour la mission.
Ce sont ces consécrations qui ont fait peur à Mobutu quand il pris le pouvoir. Au lendemain du 24 novembre 1965, Mobutu a décidé de soumettre ces adresses et ces lieux sous la coupole de sa puissance spatio-temporelle acquise auprès de ses gourous. Avant un mois, si mes souvenirs sont bons, le jeune Général entreprit un voyage pan-congolais qui dura plus de 45 jours.
Mobutu visita toutes les provinces de la RDC du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. Nous sommes à la fin de 1965 et au début de 1966. À chaque escale, le nouveau Président faisait ramasser chaque terre pour l'emporter avec lui à Kinshasa.
En février 1966, Mobutu avait toute la terre de tous les coins du Congo en sa possession. C'était le premier échantillon de la propriété commune des Congolais qui était soustrait à leur communauté nationale pour les exposer aux forces du mal.
Le but de Mobutu, après le coup d'État de 1965, était d'incarcérer l'effervescence de la vie intérieure des Congolais, il voulait inaugurer une ère de longue obscurité des libertés de conscience et surtout celle contre toute les objections citoyennes allant dans le sens d'interpeller ses faits et gestes politiques, civils et sociaux.
L'Église catholique et les Églises majeures de la RDC l'inquiétaient sur ce projet. Les Protestants, les Kimbaguiste étaient des terribles blocs à son projet de contention de l'activité cérébrale créatrice des Rdéciens. Alors, face à cette muraille de protection de l'intégrité morale des Congolais, Mobutu résolu de frapper contre cette résistance. Ses conseillers en matière occulte lui demandèrent de mettre l'ésychie en prisosn.
L'ésychie est un terme théologique, c'est le silence de l'esprit qui donne à l'âme vivante le repos intérieur pour élever l'individu par l'oraison mystique, par la retraite ou carrément par l'examen de conscience. Les Congolais, de 1960 et de 1965, priaent beaucoup et prennaient le temps de se ressourcer à travers plusieurs re-collection et cela sous aucune instigation des Révérends improvisés.
La construction de la cité de Nganda, à Kintambo, par Monseigneur Malula, en 1967, est un témoignage qui en dit long.
La première victime directe de cette résistance relative à l'hypothèque des âmes aux désirs exprimés par le chef de l'État est Emmanuel Bamba, pendu le jour de Pentecôte. Mobutu a vu comment cette personnalité, avec Papa Joseph Diangienda, a gardé son intégrité face aux Belges.
Aussi l'histoire du Kimbaguisme est un édifice qui montre que la force et la persécution ne peuvent rien quand les consciences sont éveillées et décidées à atteindre l'idéal qu'elles se sont fixées.
En un mot, l'incarcération de l'efferscence et de l'autorité de l'âme, comme le voulait Mobutu, consistait :
* À inhiber les mouvements spirituels et mystiques présents dans tout être humain, c'est ce sentiment qui fait que les hommes de race blanche, jaune, noir ont les mêmes états d'âme et les mêmes aspirations devant les joies et les peines. Ce n'est pas différent d'un Belge quand un Congolais dit à une femme "je t'aime" ou quand un Belge est indigné devant les propos contre la RDC de son compatriote Karel De Gucht ;
* En la négation de son propre moi pour sublimer celui du culte de la personnalité du Président de la République, c'est-à-dire en inaugurant dans le pays spatio-temporel l'iconographie de Mobutu. C'est ce qui deviendra le mobutisme plus tard ;
* À séparer les affinités des Églises avec le peuple en vue de produire un type nouveau de citoyens qui est détaché de la législation ecclésiale et de la pratique religieuse conventionnelle. Ici, il faut voir la célébration des grandes fêtes liturgiques, à savoir : Pâques, Noël, Pentecôte. C'est pourquoi Noël fut supprimé entre 1972 et 1974, mais c'était impossible d'expurger Pâques et Pentecôte, parce que ces fêtes-là ne tombent que le dimanche. Toutefois, la plupart de ces journées là, le MPR organisait des meetings pour empêcher lesdites célébrations. Tel fut le cas de la pendaison des conjurés de la Pentecôte ;
* À aveugler les Congolais dans leurs efforts de progression vers la construction d'une démocratie solide et durable. Tous ceux des acteurs politiques comme ceux du journalisme soucieux de la santé du système de valeurs qui tenteront de raisonner Mobutu là-dessus seront purement et simplement limogés ou assassinés. Les cas les plus flagrants dans la presse sont le limogage deSylvain Goontcho, Clément Vidibio, Cyrille Momote, Léonard Kadima, Tshitenge Madika, Benoît Lukunku Sampu et même d'Alphonse Mavungu.