Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 13h50| PAR :  LE POTENTIEL

 

Chose promise, chose due. Nous poursuivons notre itinéraire avec les aventures politiques de l’Oncle Nico, candidat perpétuel mais malheureux aux multiples gouvernements depuis Gizenga I et II, Muzito I, II et bientôt III. Très rassuré de faire, enfin, son entrée dans le futur gouvernement de la «dernière chance», Oncle Nico a fini par déchanter. La réponse à lui réservée par son interlocuteur-recruteur de la MP était trop sèche pour être avalée comme une sinécure par un politicien rompu de sa trempe.

Du coup, le vieux reflexe de s’opposer à tout, à tout moment et à tous lieux refait surface au tréfonds de l’Oncle Nico. L’homme avait déjà déchanté lorsqu’on lui a rappelé que les éventuels ministres devaient déclarer leurs biens privés avant et après l’exercice du mandat. Là, ça passait encore. Ce qui déplut davantage à Tonton Nico dans cette perspective, c’est de devoir se contenter du salaire. Du seul salaire. Rien que du salaire. Fût-il un salaire de ministre.

Cette proposition, bien que juste et moralement admissible, ne peut contenter un vieil opposant, nouvellement converti, et qui se prépare à embrasser le troisième âge. Nico est homme à négocier ses deals en plaçant toujours la barre très haut. «Un vieux politicien, patriarche d’un vieux parti politique, ne vient-il pas de récupérer ses soixante-dix ans d’âge rien qu’en passant quelques mois à la tête d’un gouvernement de coalition ?», murmurait-il à lui-même.

Finalement, Oncle Nico était perplexe, embarrassé. Il ne comprend plus rien de tout ce qui lui arrive. Il ne se l’expliquait pas si c’est le pays qui n’a pas de chance ou c’est lui, Oncle Nico, qui n’a pas de chance avec cette génération. Lui, l’homme qui drainait chaque jour, un monde fou sous le géant eucalyptus du quartier I à N’Djili ! Ils venaient des quatre coins de Kin-La-Belle, le matin pour certains, vers midi-treize heures pour d’autres, ces « parlementaires débout » qui se laissaient suspendre aux lèvres de Tonton Nico… jusqu’au crépuscule.

Qui peut prétendre ignorer les prouesses de l’Oncle Nico ? C’est lui qui, le premier, parla de l’organisation à l’ex-Zaïre, de ce forum de la vérité dénommé « Conférence nationale souveraine » pour passer d’un Etat arbitraire à un Etat de droit, démocratique.

Non. Oncle Nico est dépité. Il a la nausée d’une classe politique qui ne partage le gâteau qu’entre les dinosaures de la même race. Pourtant, il aurait voulu mesurer la longueur de la veille, dans le secret espoir que l’aurore de la démocratie le trouve en si bonne tenue. Vivant. Débout. Mais hélas ! la nouvelle race de « politicailleurs » l’a déçu. (A suivre)