Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 13h50| PAR : LE POTENTIEL
Kinshasa abrite depuis hier mardi 26 juillet les travaux de la table ronde régionale sur «l’éducation comme une agence pour promouvoir la paix, l’intégration et le
partenariat». Les délégués des ministères de l’Education de six pays en situation de conflit ou de fragilité prennent part à ces travaux qui se clôturent ce jeudi.
Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwangu Famba, a ouvert hier mardi 26 juillet à l’hôtel Venus, à Kinshasa, les
travaux de la table ronde régionale sur «l’éducation comme une agence pour promouvoir la paix, l’intégration et le partenariat».
Ces travaux, d’une durée de 72 heures, sont organisés par le Pôle de qualité inter pays (PQIP) de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique
(ADEA), une plateforme d’échanges entre pays africains qui ont fait de l’éducation pour la paix une priorité. Ils bénéficient de la collaboration du ministère kenyan de l’Education, du ministère
de l’EPSP de la République démocratique du Congo et de l’UNESCO-BREDA. Les délégués viennent des ministères de l’Education de six pays en situation de conflit ou de fragilité, à savoir le
Liberia, le Kenya, le Zimbabwe, la Côte d’Ivoire, la Somalie et la République démocratique du Congo, pays hôte. Sont également présents des concepteurs de curricula scolaires, ainsi que des
représentants de la Société civile, d’universités et d’instituts régionaux et d’organismes de développement.
Selon les organisateurs, la table ronde a pour objectifs de promouvoir une meilleure compréhension des défis aux conflits et à la fragilité auxquels la région est
confrontée. Mais aussi les valeurs, les idées et compétences fondamentales associées à l’éducation pour la paix. Sans oublier la prise de décisions politiques et législatives favorisant la mise
en œuvre de l’éducation pour la paix, à travers notamment des maîtres, le développement de curricula adaptés et la création de matériels éducatifs.
Il est attendu de la table ronde les résultats suivants : la discussion des études de cas nationales menées par le PQIP sur l’éducation pour la paix dans les pays
représentés à la table ronde, la formulation d’une série de recommandations qui contribueront au plan d’action du PQIP sur l’éducation pour la paix pour les années 2011 et 2012 et la préparation
de la table ronde des ministres sur l’Education pour la paix qui aura lieu pendant la Triennale 2012 de l’ADEA sur l’éducation et la formation pour le développement durable, qui se tiendra au
Burkina Faso en février 2012.
« Il est question, lors des travaux, de réfléchir, d’échanger et de débattre sur l’éducation et son rôle dans la consolidation de la paix dans la situation
des conflits et l’environnement fragile», a fait savoir le ministre de l’EPSP dans son intervention.
« L’initiative et la tenue de cette table ronde répondent à un besoin vital : la paix », a-t-il fait remarquer, soulignant qu’elle (la paix) est à la fois un
droit et une valeur de prix inestimable. Il a ensuite fait valoir qu’elle est indispensable à la vie, pour le progrès de toute personne, de toute famille, de toute communauté pour le
développement durable de toute nation.
«L’impact très négatif des conflits armés, de guerres dans les pays post-conflits imposent des efforts considérables de pacification, d’unification de
reconstruction pour défendre et pour suivre le programme de développement», a relevé le ministre Mwangu Famba, ajoutant que ces conflits et ces guerres causent de destructions, de morts d’hommes,
d’abandon des villages, de déplacements, de fuites de familles, de séparations de familles, la propagation des maladies et le départ des personnes et la contrainte de vivre à l’étranger comme
réfugiés.
«Le Pôle de qualité inter pays de l’ADEA a toutes les raisons de considérer le système éducatif comme étant la voie indiquée pour favoriser l’installation et
la consolidation de la paix dans l’esprit de nos populations, des jeunes et plus particulièrement à l’école », a souligné le ministre de l’EPSP.
Parlant de la mise en œuvre de la stratégie de reconstruction et de développement de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel en RD Congo, il a souligné
les autorités du secteur éducatif congolais attachent beaucoup d’importance à l’éducation civique et morale, disciplines inscrites dans les grilles horaires des classes de tous les niveaux et
degrés d’études, allant de l’éducation maternelle au cycle secondaire en passant par le cycle primaire. Et la thématique de la paix y a une place très prépondérante.