Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 13h50| PAR : LE POTENTIEL
Jamais personnalité politique congolaise n’a été aussi agacée, acculée et torturée physiquement et moralement comme Moïse Katumbi Chapwe. La presse, les cercles
politiques, culturels et privés battent au rythme de la prononciation de ce nom dont on veut faire un démiurge. Il a suffi que le gouverneur du Katanga décide d’aller en vacances pour que toutes
les discussions se déclinent autour de ses faits et gestes, réels ou inventés. Des caméras et micros sont branchés pour être à l’affût de tous ses déplacements qui sont interprétés de manière
sélective, sinon orientée. Aussi des affabulations de toutes sortes sont-elles montées de toutes pièces chaque fois qu’il rencontre quelqu’un ou passe par une ville. On dirait que ses droits et
libertés, garantis par la Constitution congolaise, se trouvaient tout à coup limités par certaines personnes ou des groupes d’individus. Quand il est en Belgique, on dit l’avoir vu aux
Etats-Unis. Quand il est en Chine, on dit l’avoir vu en Grande-Bretagne. Etc.
Quid ? L’homme de Kashobwe serait-il devenu un centre d’intérêt national ou alors un fonds de commerce qui rapporte gros ? Une question en appelant une autre :
serait-il devenu l’unité de mesure de courants et hommes politiques congolais ? Seul l’avenir le dira. Pour l’instant, le constat est amer, frisant la perfidie des uns et des autres. Pour être
parti en vacances avec sa famille cela est interprété comme un exil. Qu’est-ce à dire ? Qu’il n’a pas le droit de passer ses vacances en compagnie de sa famille. Seuls les autres peuvent le
faire. «C’est choquant ! », clame un de ses proches qui demande qu’on lui fiche la paix. Surtout en ce moment où il est censé prendre un repos mérité après avoir abattu un travail de titan. Il se
dit étonné que les médias à Kinshasa et dans le reste du pays fassent de belles affaires avec le nom du gouverneur élu du Katanga. Ils en ont fait une star à la une. Il ne sa passe une semaine
sans que l’on ne lise à leur une : « Moïse Katumbi ceci », « Moïse Katumbi cela ».
Dans les colonnes de ces médias, il est souvent fait allusion à ses rapports avec son frère aîné Raphaël Katebe Katoto. Les contacts entre les deux frères
interprétés dans sa famille politique comme de la traitrise. Tantôt on les rapproche politiquement, tantôt on les éloigne, dans un imbroglio abracadabrant. C’est comme si Katebe Katoto, ci-devant
président d’un parti politique, l’ULD (Union des libéraux pour la démocratie), n’était pas assez majeur pour suivre sa voie politique librement et indépendamment de son cadet. Et qu’il subirait
les pressions politiques de ce dernier. Bien plus, on lui attribue l’intention de quitter le PPRD au profit d’un parti politique créé récemment par de prétendus proches. C’est dégueulasse.