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L’Opposition menace de bloquer le processus

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Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 13h50| PAR :  LE POTENTIEL



Le dialogue a été instauré officiellement entre la CENI et les partis politiques pour le bon déroulement des élections 2011. Malheureusement, les premières notes sont apparues discordantes. L’Opposition a claqué la porte et pose des préalables pour la poursuite du dialogue. Bien plus, elle menace de bloquer le processus électoral en discréditant la CENI.


L’Opposition a quitté la salle des négociations alors que le dialogue venait d’être inauguré officiellement entre la CENI et les Partis politiques. La cérémonie s’est déroulée lundi en la salle des spectacles du Palais du peuple, à l’initiative de la CENI. Le but visé est d’instaurer un climat de confiance entre, d’abord, les protagonistes, ensuite avec la CENI pour des élections apaisées.

Malheureusement, la première journée s’est terminée, en d’autres termes, en queue de poisson. Dire que le 2 août, les deux parties doivent signer le Code de Bonne conduite. Premier couac. Il y a eu d’abord une interruption des travaux consécutivement à un écart de langage entre un délégué de la Majorité et l’Opposition. Et ce, avant que la séance ne puisse reprendre.

A la reprise, l’Opposition a maintenu sa pression en posant des préalables qui se résument en ces termes : le nettoyage du Fichier central doit se faire en toute transparence. Il revient à dire que l’Opposition exige qu’elle soit associée à cette étape cruciale quand on sait que le Fichier central joue un rôle central dans toute organisation électorale.

N’ayant pas reçu de réponse qu’elle estime appropriée, l’Opposition a décidé de vider la salle jusqu’à ce que la CENI réponde à ses préoccupations.

De son côté, l’UDPS continue à exercer sa pression. Malgré la réponse à son mémorandum, l’UDPS a organisé un autre sit-in devant le siège de la CENI, le lundi 25 juillet. Dans sa déclaration, le secrétaire général de ce parti est catégorique : « Nous ne nous fatiguerons jamais pour obtenir la transparence du processus électoral, et aussi la libération de nos militants encore détenus à la Prison centrale de Makala et au cachot du Parquet de Kalamu. La CENI est un partenaire et si elle comprend son rôle, c’est à elle de rendre compte à nous, comme aux autres partis politiques engagés dans ce processus. Nous maintiendrons des sit-in chaque jour, aussi longtemps qu’elle va l’ignorer. Nos experts doivent accéder au centre national de traitement. Ne pas le faire, c’est vouloir maintenir l’opacité des opérations ».

Entre les deux faits, les travaux dans la salle des spectacles du Palais du peuple se sont tout de même poursuivis. C’est ainsi que le Code de Bonne conduite a été approuvé et devra être signé par toutes les parties le 2 août prochain. Mais dès lors que ce document a été adopté sans la participation active de l’Opposition qui se réunit parallèlement, sa signature posera inévitablement des problèmes. Voire, ce Code pourrait être rejeté par l’Opposition. Dans ce cas, le processus électoral s’en trouverait sérieusement. C’est le sens à donner à cette conclusion de leur déclaration faite hier mardi à l’issue de leurs concertations : «L’Opposition informe l’opinion nationale et internationale que la CENI, à défaut de rencontrer positivement ces préalables, hypothéquera sa crédibilité d’organiser en RDC des élections démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées ».

Le doute

Il ne fait l’ombre d’aucune hésitation que ce couac démontre que le doute persiste dans les esprits. Que les partis politiques, particulièrement ceux de l’Opposition, ne font pas encore confiance en la CENI.

Certes, il importe de saluer le courage politique de la CENI d’instaurer ce cadre de dialogue, de concertations pour vite élaguer des malentendus dans l’intérêt général des élections apaisées. Et pourtant, il y a des défis à relever.

Le premier des défis est bien sûr la transparence. Sur ce point, des difficultés subsistent, la confiance est loin d’être acquise. Pour contourner le blocage, il revient à la CENI de maintenir le cap du dialogue en puisant dans tout son charme pour convaincre les protagonistes. Le fait que les ponts ne soient pas encore coupés et que le président de la CENI plaide pour la poursuite du dialogue, c’est bon signe.

Bon signe tant il y va de la crédibilité même du processus électoral. Crédibilité qui découle de la confiance, de cette transparence qu’exigent même les observateurs.

Mais voilà que la CENI est coincée par le facteur temps. A quatre mois exactement de l’organisation des élections, toutes les parties sont en train d’être rattrapées par le facteur temps. Si déjà le Code de Bonne conduite n’est pas signé le 2 août, c'est-à-dire dans six jours exactement, ce sera un deuxième couac. Mauvais présage. Encadré

La déclaration de l’Opposition politique relative à l’état des lieux du processus électoral en RDC Les partis et regroupements politiques congolais, membres de l’Opposition politique, se sont réunis le lundi 25 juillet dans la salle des banquets du Palais du Peuple et le mardi 26 juillet, dans la salle des spectacles de la paroisse Notre-Dame de Fatima, afin d’examiner la question liée à la signature de Code de Bonne conduite des partis politiques, des regroupements politiques, des candidats aux élections en RDC et de l’état des lieux du processus électoral. L’Opposition politique a suivi avec une attention soutenue les exposés des invités de la CENI et de son président. Fidèle à son engagement démocratique, l’Opposition politique réaffirme sa volonté de participer aux élections démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées. Pour ce faire, elle exige la prise en compte des préalables ci-dessous : 1. L’audit du fichier électoral, 2. Le vote et la publication de l’annexe à la loi électorale avant le dépôt des candidatures, 3. L’implication de l’Opposition dans la gestion du serveur central, 4. La mise en réseau des centres, des bureaux et serveur, 5. La sécurisation du processus électoral par la mise en place de la Cour constitutionnelle et des autres juridictions devant intervenir dans le processus électoral, du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication, et l’implication de la CENI dans la libération des combattants arrêtés, notamment ceux de l’UDPS, 6. La publication de toutes les opérations liées à l’impression des bulletins de vote, 7. L’audit des finances de la CENI et de la CEI, 8. La mise en place au niveau du secrétariat exécutif national et du secrétariat exécutif provincial, des antennes locales de la CENI, 9. La formalisation effective du cadre de concertation, 10. L’indépendance effective et réelle de la CENI.

Ainsi les préalables ci-haut développés sont pour les signataires de la présente déclaration, des instruments majeurs, utiles et essentiels sur lesquels doit être construite la confiance entre l’Opposition et la CENI.

L’Opposition informe l’opinion nationale et internationale que la CENI, à défaut de rencontrer positivement ces préalables, hypothéquera sa crédibilité d’organiser en RDC des élections démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées.

Fait à Kinshasa, le 26 juillet 2011.


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