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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Tshisekedi à Lubumbashi - Les leçons d’une visite !

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Le 04-08-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 4- 08-2011 | 12h20| PAR :  LA REPUBLIQUE

 



Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le lider maximo de l’UDPS séjourne à Lubumbashi depuis le vendredi 29 juillet. Accueilli dans le calme, il a prononcé son discours dans un stade Kibasa-Maliba plein à craquer. Alors que ses partisans jubilent (Lubumbahi est tombé !), il est important de situer à sa juste valeur cet exploit politique.

Les réalités de terrain

 Le patron de l’UDPS qui revient d’une longue tournée euro-américaine totalise au pays deux sorties publiques réussies à Kinshasa et Lubumbashi, les deux premières villes de la RDC. Peut-il pour autant dire qu’il est déjà élu pour le 28 novembre 2011 ?

 Il faudra attendre les résultats des urnes. Car Lubumbashi (comme les 3 autres villes qu’il compte visiter) n’est pas le Katanga alignant plus de 4 millions d’électeurs enrôlés à ce jour. C’est d’un.

 De deux, il convient de constater que le public qui peut remplir les lieux publics des villes ne constituent pas tout l’électorat. Sans se voiler la face, l’électorat de Lubumbashi pour Tshisekedi est à peu près celui qui a voté pour le Libanais naturalisé congolais Nazem Nazembe, le 2ème aux élections provinciales de 2006.

 Il était coincé entre Moïse Katumbi et Kyungu wa Kumwanza, tous alliés de son adversaire Joseph Kabila le président sortant. Les voix de ces deux leaders Katangais avalent les voix de Tshitshi dont Oscar Kashala avait un peu profité au premier tour de la présidentielle.

Les primaires de l’opposition

 Pour le moment, les « pleins » de Tshisekedi signifient pour l’opposition que sa prétention à la magistrature suprême n’est pas le fait du hasard. Qui est cet opposant qui peut justifier d’une telle popularité au Congo ?

 Car, outre les deux grandes villes de la RDC, l’homme de Kabeya-Kamwanga fera tabac dans les deux Kasaï. Vital Kamerhe a fait démonstration à Goma et Bukavu. A contrario, Léon Kengo n’a pas réussi à remplir le stade des martyrs de Kinshasa. Et les autres opposants, de quel popularité vont-il se prévaloir ?

 La course au remplissage des stades sert pratiquement des primaires pour l’opposition à défaut du deuxième tour de la présidentielle. Un leader qui n’aura pas démontré sa popularité n’aura aucun argument à opposer à ceux qui l’ont fait pour exiger de gros morceaux. On connaît les résultats électoraux de 2006 qui ont sanctionné beaucoup de leaders autoproclamés tels Joseph Olengankhoy ou Christian Badibangi.

 Comme en ce début du mois d’août 2011 les opposants politiques continuent à soutenir qu’il faut un candidat commun à défaut d’un candidat unique (comprenne qui pourra !), on détient là une base de négociation plus ou moins objective.

Entre crédibilité et arrogance

 Le président de l’UDPS a prouvé qu’il est le seul opposant à détenir une envergure nationale. En outre, tout comme à l’annonce des élections, les autres acteurs politiques de l’opposition étaient prêts à lui concéder le fauteuil suprême.

 Mais son arrogance a refroidi l’enthousiasme de grosses pointures politiques opposées à Joseph Kabila avec les phrases du genre « J’irai avec ou sans les autres », « Je n’ai pas lutté pendant 30 ans pour laisser ma place à quelqu’un d’autre ». Pour le moment, Tshisekedi doit lâcher du lest pour que les autres le soutiennent. S’il continue avec ce que les autres considèrent comme de l’arrogance, il ira seul avec son parti aux urnes et ne s’en sortira contre le leader de la Majorité Présidentielle.

 A l’allure où vont les choses, les autres ténors voudront signer des documents écrits en publics pour un accord de gouvernement avant de battre campagne ensemble. L’UDPS n’aura pas de chèque en blanc devant des leaders qui ont leurs fiefs électoraux et sont sûrs de se faire élire aux députations nationale et provinciale sans elle.

 Les acteurs politiques actuels dont une frange a fourbi ses premières armes dans les années nonante connaissent bien les réflexes autocratiques du sphinx de Limete. Personne ne croira à un engagement verbal de sa part. S’il ne le fait pas, tant pis ! Personne n’est venu accompagner les autres en politiques.

L’arme de la flexibilité

 Au contraire, ils seront prêts à traverser la rue. D’autant que dans le cénacle politique congolais, Joseph Kabila a la réputation de respecter ses engagements. Le PALU qui a jouit d’une bonne mandature à la primature lui a renouvelé son soutient sans le déclarer ouvertement. L’UDEMO quand à elle est consciente d’avoir perdu ses positions à cause des errements de son leader Mobutu Nzanga dans des moments cruciaux de la législature finissante.

 La flexibilité de Joseph Kabila Kabange est un autre atout majeur de sa carrière politique. Elle lui a permit de surmonter pas mal d’obstacles durant les dix ans de son pouvoir. On se souviendra de Sun City et du « 1+4 » où il lâchera la primature au MLC à l’Hôtel Cascade pendant que les autres opposants faisaient la fine bouche. Et il respectera jusqu’au bout les accords du «1+4» avec des aménagements avec ses adversaires quand la nécessité s’imposait.

 Kabila et ses stratèges suivent à la loupe toutes les manœuvres du camp adverse. En laissant Tshisekedi faire sa tournée en paix, ils cherchent fiévreusement comment le surprendre. Jusque-là la présidentielle à un seul tour joue en leur faveur.


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