Le 05-08-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 5- 08-2011 | 10h30| PAR : LE POTENTIEL
Les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances africains se concertent à Kinshasa. Les interlocuteurs directs de la Banque mondiale et du Fonds
monétaire international sont également les gestionnaires des projets du portefeuille financés par ces institutions financières internationales.
Lors de la rencontre de la capitale congolaise, il doit être question de mettre en place des stratégies communes pour faire face aux défis du sous-développement. Le
groupe informel qui met ensemble les gouverneurs africains auprès du FMI et de la Banque mondiale devra se doter des moyens pour se faire entendre auprès de ces institutions. «Le traditionnel
mémorandum» est appelé à être étouffé différemment cette fois-ci. Les discussions de Kinshasa portent sur des thématiques allant dans le sens de soutenir la croissance. Le président Kabila a
donné le ton dans son discours. L’énergie et l’agriculture étaient ainsi au centre des préoccupations.
Face à la flambée des prix des produits alimentaires et pétroliers, les pays africains membres du caucus sont invités à adopter une vision qui permette aux
institutions financières internationales de suivre la ligne tracée par lesdits gouvernements pour sortir de la pauvreté.
Il n’est plus question de s’endetter pour payer des salaires ou encore importer des vivres frais. L’heure a sonné pour que les Etats africains prennent conscience
de la nécessité d’orienter la coopération vers les secteurs productifs. Les infrastructures énergétiques et l’agriculture constituent des piliers d’un processus vers un développement
durable.
La ligne tracée par le président congolais est plus qu’un défi. Les gouverneurs et ministres des Finances l’ont certainement compris. Au sortir de cette rencontre,
les gestionnaires des ressources financières des Etats africains prendront en compte les priorités qui se dégageront pour orienter suffisamment de fonds vers ces secteurs structurants d’une
économie.
Désormais, toutes les ressources devront être mises au service de la croissance. L’Afrique est à la croisée des chemins avec ce rendez-vous inespéré avec un
environnement international qui lui est favorable, malgré l’acuité de la crise financière internationale. Ne pas saisir cette opportunité historique reviendrait à rater le rendez-vous avec
l’histoire. Les gouverneurs et ministres des Finances ont vu juste en se proposant de privilégier les infrastructures du secteur énergétique et agricole.