Créé le 10 -08-2011 à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN
| ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 10 -08-2011
à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES FINANCES
C'est en principe ce mercredi 11 août 2011 que les acteurs, partis, regroupements politiques, médias publics et privés et organisations professionnelles des médias
vont parapher le texte portant Code de bonne conduite qui a été adopté lors de la table ronde organisée du 21 au 22 juillet derniers, à l'initiative de la CENI. L'on se rappelle que l'opposition
avait quitté cette table ronde après qu'elle n'ait pas réussi à faire triompher sa revendication de voir la CENI satisfaire à ses desiderata.
Ce Code de bonne conduite que la CENI veut qu'il soit le garde-fou pour des élections apaisées semble être, par ailleurs, une sourdine mise sur les médias.
Considérés comme capables de mettre de l'huile au feu en exacerbant les discours politiques, les médias sont appelés à signer ce Code d'autant plus que plus de ¾ des entreprises de presse
appartiennent aux présidents, membres et adhérents des partis politiques. Dans la fièvre électorale, ceux-ci peuvent les utiliser pour régler des comptes, véhiculer des discours injurieux et
porter atteinte à la dignité et à l'honorabilité des adversaires politiques. L'illustration la plus parfaite est donnée par un des chroniqueurs de musique congolais, devenu par la magie
congolaise producteur des émissions télévisées, qui a tourné en dérision l'ancien président de l'Assemblée nationale au grand étonnement du public.
Si ces commanditaires avaient crû avoir atteint leur but, ils ont produit un effet contraire. L'ancien président de l'Assemblée nationale avait bénéficié d'un élan
de sympathie sans commune mesure, même ses ennemis avaient conclu que le chroniqueur, en accomplissant cette sale besogne, s'était couvert du ridicule. Au-delà de cette illustration, la CENI a
certainement compris qu'il faut mettre d'avance un éteignoir à tout discours de nature à offenser l'adversaire. Ce projet original, un peu tiré sur les cheveux dans la mesure où il empiète dans
le domaine de l'éthique et déontologie des professionnels des médias, suscite néanmoins des interrogations.
Les observateurs se demandant par rapport à quels dangereux projets des discours haineux s'y préparent la CENI. Et pourtant elle n'est pas sans le savoir qu'il ne
s'agit nullement des premières élections organisées dans le pays. A quoi celles de 2011 seraient-elles différentes des autres?
DL