Créé le 16 -08-2011 à 09 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 16-08-2011 à 09 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Le gouvernement et l’Intersyndicale de l’EPSP examinent depuis hier à Kinshasa le cahier des charges déposé par ce regroupement des enseignants du secteur public.
Objectif : préparer la rentrée scolaire 2011-2012, à la fois effective et apaisée à travers tout le territoire national.
Les représentants du gouvernement central et les membres de l’Intersyndicale des enseignants de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnelle (EPSP) se
concertent depuis hier dans la salle paroissiale Notre-Dame de Fatima, à Kinshasa.
Au cœur de cette concertation : l’examen du cahier des charges déposé par l’Intersyndicale. En vue de préparer la rentrée scolaire 2011-2012 qui soit à la fois
effective et apaisée dans toutes les écoles, et ce, sur l’ensemble du territoire national. Le cahier des charges proprement dit comporte un seul point qui se rapporte au nouveau barème salarial
des enseignants. Celui-ci est caractérisé par le traitement de base resté inchangé depuis 2007. Il se caractérise aussi par l’octroi de primes ainsi que par le redressement de la tension
barémique légale de 1 à 10 et non celle de 1 à 1, 7. Il y a été annexé un tableau barémique de traitement et un autre reprenant les primes.
Ouvrant ces assises qui se tiendront jusqu’au 18 août 2011, le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu Famba, a souligné l’instauration par le gouvernement central du
dialogue comme moyen efficace et indiqué pour entretenir, développer et fructifier le partenariat qui lie les deux parties. «Il s’agit, par le dialogue constructif, d’anticiper de manière
harmonieuse la résolution des problèmes à examiner ensemble dans une réflexion collective et une concertation coopérative ». Indiquant que cela a été le cas en 2007, 2009, 2010 et en février
2011.
Pour le n° 1 de l’EPSP, les compromis satisfaisants obtenus lors de ces différentes rencontres ont été les résultats du dialogue franc. En ce qui concerne les
acquis des concertations et des négociations, il a cité, notamment, la fusion de tous les avantages, la suppression des zones salariales et l’uniformisation du barème salarial entraînant
l’augmentation en faveur des enseignants de toutes les provinces du territoire national. Ce qui a garanti la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire en 1ère, 2ème et 3ème années
primaire. « Cette année scolaire, le gouvernement va poursuivre la gratuité de l’enseignement avec la 4ème année primaire », a annoncé le ministre de l’EPSP, avant d’ajouter que dans ce cadre le
choix privilégié accordé à l’expérience pilote de la Mutuelle de santé en faveur des enseignants du secteur de l’EPSP pour laquelle, a-t-il révélé, le gouvernement libère depuis quatre mois déjà
sa part de cotisation.
Autres acquis des concertations et des négociations : la démarche consistant à décharger les parents de certains frais scolaires, l’élaboration de la
Stratégie du développement de l’EPSP et la production du projet de loi-cadre d’organisation et du fonctionnement de l’enseignement national, le statut particulier du personnel de l’enseignement
national.
Le ministre de l’EPSP a ensuite qualifié le partenariat qui lie les associations syndicales des enseignants au gouvernement « d’agissant et constructif ». « Il est consolidé par des actions
concertées et conjuguées. Il n’est pas une opposition de l’un contre l’autre mais une coexistence de l’un et de l’autre. L’un ne pouvant vivre sans l’autre », a-t-il fait valoir.
Pour sa part, le porte-parole de l’Intersyndicale des enseignants de l’EPSP, Désiré Tshibuabua, a interpellé le gouvernement pour qu’une réponse positive soit donné aux points d’accord des
actions non réalisés, après les travaux d’évaluation des actions menées par l’Exécutif national dans le sous-secteur de l’EPSP au centre catholique Nganda en janvier 2011. « Si les solutions
durables à ces points sont trouvées, à l’instar de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), alors le gouvernement gagnera en estime en résolvant les problèmes qui se posent au sein du
sous-secteur de l’EPSP, un des piliers de cinq chantiers de la République », a averti le porte-parole qui a rappelé que les éléments observés dans le sous-secteur de l’ESU se basent sur le
changement significatif du traitement de base, l’instauration de la prime institutionnelle et la dotation de moyens de transports aux professeurs d’université et instituts supérieurs.
A son avis, ces efforts consentis au niveau de l’ESU doivent l’être aussi au niveau du sous-secteur de l’EPSP, qu’il qualifie de « frère jumeau », disposant de la même mission : encadrer la
jeunesse congolaise.