Créé le 06 -09-2011 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 06 -09-2011 à 07 h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : L'AVENIR
En dépit du fait qu’en date du 30 août dernier la Céni déplorait encore le manque d’engouement dans divers Bureaux de réception et traitement des candidatures, les
candidats tant à la députation nationale qu’à la présidentielle de novembre prochain semblent réfléchir une deuxième fois, avant de se décider. Au nombre de ceux – ci, les femmes dont les
statistiques les plus chantées s’élèvent à plus de 54% de la population congolaise. Mais pourquoi les femmes deviennent – elles rares, voire invisibles dans cette lutte alors qu’elles ont
toujours déploré leur marginalisation, et brandi le fameux article 14 de la constitution ?
Si pour autant la junte féminine ne s’approprie guère les élections à la ligne d’attaque et qu’elles préfèrent se reléguer derrière les hommes, c’est qu’elles n’ont
réellement pas compris à quoi auraient servi toutes les campagnes de sensibilisation, des marches et autres activités organisées à l’occasion des Journées internationales des femmes.
Mais de leur côté, il se pourrait que la barre ait été si haute pour qu’elles fassent face au scrutin à tous les niveaux. Pourtant le niveau intellectuel, la
caution, la popularité,… ce ne sont certes pas des atouts qui leurs font défaut. Comme qui dirait que les vraies raisons sont ailleurs. Si la caution ne vaut que 250 dollars pour la députation,
et 50 000 pour la présidentielle, c’est bien une mince affaire à voir les femmes monter et descendre dans des voyages d’affaires, des conventions et croisades religieuses, … sans mettre négliger
des constructions qui foisonnent dans toutes les grandes villes du pays.
Quel jour verra – t- on des femmes de la Rdc se lever et relever, au plus haut niveau, le défi de la gestion de la chose publique dont elles se disent
victimes de tous les temps, malgré la belle couverture aux couleurs de la parité ? Y en aura – t – il qui comme la libérienne Ellen Johnson, ou la française Martine Aubry, voire les femmes
majoritaires au parlement Burundais, bravant la féminitude et faisant face aux candidats de sexe masculin ? Chose aujourd’hui impossible chez nous, elles préfèrent se cacher derrière le rideau,
donnant carte blanche ‘’aux bourreaux’’. Alors, femmes, levez – vous ; pas de jérémiades demain s’il vous plaît.
Emmanuel Badibanga