Créé le 20 -09-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 20 -09-2011 à 14h05 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Panneaux, portraits géants et calicots seront enlevés par la Ceni dès ce mardi.
En effet, en marge de la rencontre qu'il a eu hier, lundi 19 septembre à l'Hôtel Memling avec l'Opposition politique non signataire du Code de bonne conduite, le
président de la Commission électorale nationale indépendante promet dès ce matin de débarrasser la ville de Kinshasa de tout objet : panneaux, calicots, banderoles et autres supports de campagne
électorale vantant le mérite de quelque candidat que ce soit aux élections de novembre à tous les niveaux.
Cette situation en violation flagrante de la loi est devenue monnaie courante, omniprésente et encombrante aux yeux de la population qui ne maîtrise pas souvent les
méandres de la loi. Il est maintenant très difficile de traverser un hameau de terre dans le Congo profond, une rue, les grandes artères de la capitale ou un village sans voir flotter en l'air un
visuel de soutien. On peut par exemple facilement lire des messages du genre « Staff mabanga soutien Kimpiatu» ; «Telle personne la vraie valeur sûre de...» ; «Telle autre icône de tel coin»
«Tout Bandal soutien Y», «Tous avec etc. », candidat déclaré ou non. Se promener à Kinshasa pour quelqu'un qui ne connaît pas la ville fait désordre. On se croirait dans une foire où les
enseignes rivalisent, pour attirer les clients.
Ainsi pour parvenir à faire respecter la loi électorale qui fixe la campagne électorale 30 jours avant le scrutin et mise à mal par des opérateurs
politiques tricheurs et n'ayant pas les moyens de coercition, le président de la Ceni a déclaré à la presse et à ses interlocuteurs avoir adressé un courrier au Vice-premier ministre en charge de
l'Intérieur, Sécurité et Décentralisation, Adolphe Lumanu, ainsi qu'au gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta pour solliciter leur implication totale.
Toujours dans le même chapitre et en dehors de ces deux personnalités officielles, Daniel Ngoy Mulunda a fait parvenir la même correspondance à la Majorité
présidentielle à travers son Secrétaire général, Aubin Minaku, pour lui demander aussi son implication pour faire respecter les prescrits de loi électorale et rappeler à l'ordre les membres de sa
famille politique qui se livrent à la pré-campagne sauvage. Cela, a-t-il indiqué, en attendant l'ouverture officielle de la campagne électorale prévue le 28 octobre prochain sur toute l'étendue
de la République qui autorise les opérateurs politiques à procéder aux afficha de toutes sortes et aux campagnes médiatiques en règle.
Ce réveil soudain de la Ceni fait surtout suite à plusieurs plaintes de l'opposition politique dans sa globalité qui n'a cessé de déplorer la violation de la loi
électorale par leurs adversaires politique, mas aussi par la presse qui est très souvent revenue sur la question lors de ses rencontres hebdomadaires avec le bureau de la Ceni de chaque
vendredi.
Quant à la signature du Code de bonne conduite, la frange de l'Opposition qui n'a pas rompu le pont avec le bureau de la Commission électorale nationale
indépendante, par la voix de son modérateur, le député national Jean- Pierre Lisanga Bonganga, a promis de se prononcer dans le bref délai lors de la prochaine rencontre avec le bureau de la Ceni
pour lui donner sa position sur cette question. Néanmoins, l'Opposition continue à camper sur son voeu d'auditer le fichier électoral pour élections apaisées comme il l'avait fait dans son mémo
adressé à la Ceni.
Par ailleurs, quant à l'organisation proprement dite, après la commande des bulletins de vote pour la présidentielle en Afrique du Sud où séjourne Jacques Djoli, le
Vice-président de cette institution d'appui à la démocratie, a signalé la réception à Kinshasa par son Rapporteur, Matthieu Mpita, samedi 17 septembre dernier de vingt et un containers contenant
des isoloirs et autres matériels en provenance du Liban.
A.Vungbo