Créé le 29 -09-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 29 -09-2011 à 12h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
La session de septembre, essentiellement budgétaire, a été convoquée le 15 septembre 2011. Elle prendra fin le 15 décembre prochain. Au cours de cette session, les
sénateurs et les députés vont s'atteler à voter le budget 2012, un véritable outil de travail qui permettra au gouvernement de fonctionner normalement.
Malheureusement, depuis l'ouverture solennelle de cette session ordinaire, jeudi 15 septembre 2011, aucune de deux chambres du Parlement n'a convoqué une séance
plénière. Le Palais du peuple ; siège du Parlement, d'habitude grouillant du monde est resté désert. Le restaurant de la transition, fréquenté par les sénateurs et les députés est
quasi-vide.
Selon certaines indiscrétions recueillies dans les couloirs du Palais du peuple, le gouvernement du Premier ministre Adolphe Muzito n'a pas encore acheminé le
projet du budget 2012 au Parlement. Il traîne encore donc les pieds.
Les mêmes sources nous renseignent que le gouvernement n'a pas encore réuni les experts en la matière pour faire l'ébauche du travail relative au projet du budget
2012. Rien donc n'est encore fait à ce sujet, affirment-elles.
Selon le gouvernement d'Adolphe Muzito, par le biais du ministre Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement, le projet du budget 2012 se discute à la cité
de l'Unité africaine. Le ministre de la Communication et des Médias a poursuivi en soulignant que les grandes lignes de cette loi financière y ont été déjà examinées. Soit.
Au vu de ce qui précède, force nous est d'affirmer que les parlementaires risquent de chômer, plutôt de croiser les bras pendant longtemps. Ils ne seront convoqués
au Palais du peuple que la veille de la clôture de la présente session ordinaire.
En ce moment-là, comme lors de précédentes sessions, on pressera les sénateurs et les députés à aller vite en besogne, mieux, en faisant la course contre la montre.
D'où l'organisation des séances plénières marathon qui iront jusque tard la nuit. Fatigantes.
Et pourtant, le gouvernement sait pertinemment bien que l'organisation de la session ordinaire de septembre, essentiellement budgétaire, est constitutionnelle.
Pourquoi ne prend-il pas des mesures qui s'imposent pour apprêter à temps, le projet de budget ? Pourquoi agit-il de la même manière chaque année ? Le fait-il sciemment ? Pour le confirmer il n'y
a qu'un pas, vite franchi d'ailleurs.
L'occasion faisant le larron, les élus du peuple dans les deux chambres du Parlement se frottent les mains. Ils continuent à faire leur campagne électorale en
sourdine, en catimini, bien que celle-ci n'a pas encore été officiellement autorisée.
En attendant la convocation de la plénière, les sénateurs et les députés sont dans leurs fiefs électoraux. Ils sont dans toutes les veillées mortuaires. Ils
supportent les frais funéraires. Ils assistent à des cultes religieux, font des dons des chaises en plastic dans des églises, des bancs dans des écoles. Ils achètent des câbles électriques, se
substituant à la SNEL, pour éclairer certains coins obscurs. Ils inaugurent certains ponts de fortune à la veille des élections. Bref, tous les moyens sont bons pour persuader les
votants.
Cela n'est pas notre propos du jour. Nous invitons tous simplement le gouvernement à accélérer l'élaboration du projet de budget 2012 pour permettre aux
parlementaires de l'examiner à tête reposée…
Guillaume N.N.A