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Perméabilité des établissements pénitentiaires de la RDC - Le nombre d'évasions inquiète la Monusco

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Créé le 29 -09-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 29 -09-2011 à  12h45 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR

 



La multiplication de cas d'évasions en masse survenues dans un laps de temps assez court dans les prisons en République démocratique du Congo, constitue un vrai motif d'inquiétude. Comme la plupart des Congolais, la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), par l'entremise de son Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH), a fait le même constat amer, en exprimant sa préoccupation hier mercredi 28 septembre au cours du point de presse hebdomadaire des Nations Unies. " Le BCNUDH reste préoccupé par le nombre d'invasions qui lui ont été rapportées, notamment à Tshipaka, dans la province du Kasaï Occidental, avec l'évasion d'une centaine de détenus de la prison cette ville, le 25 septembre 2011 ", a déclaré la chargée d'informations à la Monusco, Nana Rosine Ngangoue.

Réaction somme toute compréhensive, d'autant plus que le BCNUDH, souligne-t-on, est concerné par les répercussions que ces évasions massives peuvent avoir, en termes de lutte contre l'impunité à l'égard des violations des droits de l'homme, et par les problèmes de protection qu'elles peuvent également engendre au sein de la population.

Le fait déploré aujourd'hui d'évasions en masse et de manière récurrente de détenus, considérés généralement comme de personnes dangereuses à la société, a débuté à la prison de Mbandaka, dans la province de l'Equateur. Suivie de l'évasion spectaculaire en plein jour de plus de 190 détenus de la prison de Kasapa, dans la province du Katanga. Alors que l'évasion spectaculaire du Katanga continue encore d'alimenter la chronique, la prison centrale de Tshikapa avec le nombre d'évadés tout aussi important se mêle dans la danse.

Au delà de l'aspect sécuritaire, le nombre d'évasions enregistrés ces derniers jours pose de nouveau la problématique de la fiabilité des établissements pénitentiaires congolais. Non seulement les prisons congolaises, construites pour la plupart à l'époque coloniale, caractérisées par la vétusté des installations, sont pléthoriques et ne bénéficient pratiquement pas de frais de fonctionnement. D'autres aspects comme la prise en charge et l'alimentation des détenus laissent à désirer, ajoutée une gestion peu orthodoxe de ces établissements pénitentiaires.


Des gouverneurs des provinces interpellés

L'évasion de la prison de Tshikapa, la dernière en date, a vu 114 détenus sur 188 que comptaient cet établissement carcéral prendre les larges. Pour y arriver, ils se sont attaqués aux gardiens de la prison centrale de Tshikapa, située à 279 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la province du Kasaï Occidental, Kananga, à la suite de la mort de deux détenus dans la nuit du 24 septembre courant. Non sans cynisme, des observateurs écoeurés par cette situation se demandent en considérant la porosité (perméabilité) que caractérisent les établissements pénitentiaires congolais vétustes et en état de délabrement très avancé, où aura lieu la prochaine évasion.

Intervenant sur la Radio Okapi, le ministre de la Défense et droits humains, Luzolo Bambi Lessa, a reconnu la gravité de la situation posée par d'évasions récurrentes dans nos prisons. C'est dans ce contexte qu'il a interpellé les gouverneurs des provinces en leur signifiant que la gestion des prisons se trouvant dans leur juridiction respective est en leur charge, a-t-il affirmé.

Le ministre de la justice et droits humains a aussi indiqué avoir adressé la lettre à toutes les Assemblées provinciales du pays dans laquelle, il a rappelé leur rôle de contrôle de la gestion des prisons et autres missions qui leur incombe pour la bonne marche des provinces.

Par ailleurs, le BCNUDH a été informé de violations graves des droits de l'homme perpétrées au cours de la semaine, notamment le viol présumé de deux filles âgées de 5 et 8 ans par un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le 15 septembre courant à Busawa, dans la province du Sud Kivu.

Par rapport à cette situation flagrante de violation des droits de l'homme, Madame Nana Rosine Ngangoue a soutenu que le BCNUDH continue d'assurer le suivi de ce cas avec des autorités congolaises.


Formation pour médiateurs et bâtisseurs à Kananga

Dans le cadre du scrutin prévu le 28 novembre prochain en RDC, l'assistance électorale internationale intégrée constituée par la Division électorale de la Monusco, le Programme d'appui au cycle électoral (PACE) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), organise depuis hier mercredi 28 septembre sa retraite électorale à Kinshasa. Cette rencontre prévue jusqu'au vendredi 30 septembre courant, s'est assignée comme objectif principal, de réfléchir sur l'évolution du processus électoral et des moyens de rendre son approche plus performante.

A Kananga, rapport-t-on, la Section des affaires civiles (CAS) de la Monusco prend part depuis le 26 septembre courant à une séance de formation destinée aux médiateurs et bâtisseurs de la paix de la province du Kasaï Occidental. Le but de la tenue de ces assises est de former 20 médiateurs venant de différentes organisations de la société civile opérant, notamment dans le domaine de la prévention, gestion, de la résolution pacifique et de la transformation des conflits communautaires. " Cette formation s'inscrit dans le cadre du projet " Noyaux locaux des médiateurs et bâtisseurs de la paix ", financé par l'Union européenne et piloté par l'ONG Réseau jeunes dans le monde pour la paix (RJMP) ", a fait savoir la chargée d'informations à la mission onusienne. Un projet visant à terme, la formation de 240 médiateurs pour les 10 territoires et les 2 villes que compte la province. " Tout au long de la mise en œuvre de ce programme, CAS/Kananga apporte en tant que partenaire sa contribution dans le cadre de la présentation de la cartographie des conflits ainsi que sur les enjeux de la décentralisation et le développement local ", a noté la mission onusienne.


Dovin Ntelolo Diasonga

 

 

 



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