Créé le 08-10-2011 à 08 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 08 -10-2011 à21h15 | AFRIQUE REDACTION PAR :UHURU
Avec l’appui technique et financier de l’USAID, le Programme National des Comptes Nationaux de la Santé (PNCNS) a publié son premier rapport sur les comptes
nationaux de la santé 2008-2009. Ce rapport qui a été publié lundi dernier dans la salle des conférences du Programme national Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS), a révélé que les
ménages supportent 43% du coût des soins de santé en République Démocratique du Con go.
Remis au ministre de la Santé, Dr Victor Makwenge, par le directeur du PNCNS, Dr Gérard Eloko, ce rapport analyse les dépenses de santé publique, privée et de
donateurs. De ce document, il ressort que la plus grande part de financement des soins et services de santé est à la charge des ménages. En RDC, le financement du système de santé a été
essentiellement assuré par les ménages à 43% en 2008 et 10% en 2009. Les dépenses des ménages en soins de santé, indique ce rapport, portent sur la santé de l’enfant, précisément des soins
curatifs, sur la santé reproductive et sur la prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida. Les dépenses sur la santé de l’enfant portent sur l’hospitalisation du nouveau-né et
l’acquisition des médicaments. En santé de reproduction, ce rapport révèle que la contribution des ménages est très importante et concerne essentiellement l’accouchement. D’après Dr Gérard Eloko,
ce rapport conclut que ce sont plus les ménages démunis qui ont beaucoup dépensé pour les soins de santé. Ce sont des dépenses faites par paiement direct aux prestataires. Le principal poste de
dépenses des ménages destiné aux médicaments (41%), suivis de l’hospitalisation (37%); puis les soins curatifs ambulatoires (14%), des examens de laboratoire et imagerie médicale (6%) et
l’acquisition des appareils thérapeutiques et autres biens médicaux (2%).
Outre les ménages, la coopération et les ONG internationales ont financé le système de santé à 34% en2008 et 36% en 2009 les fonds publics avec 15% en 2008 et 12%
en 2009, enfin, les entreprises avec 8% en 2008 et 10% en 2009.
Ce rapport est arrivé à la conclusion selon laquelle la contribution de l’Etat congolais au financement de la santé est faible. Même les investissements et la
recherche sont faiblement financés.
Un appel au gouvernement
Le directeur du PNCNS lance un appel au gouvernement afin de changer la tendance, en prenant ses responsabilités. Il lui est demandé d’une part, d’augmenter les
dépenses de santé pour alléger le fardeau des ménages, en assurant la promotion et l’organisation du système de partage des risques maladie. D’autre part, l’Etat doit subventionner la prestation
des soins et services de santé pour les familles, le budget de la santé doit refléter la priorité accordée à la vaccination, à la planification familiale et au VlH/Sida.
Ce rapport recommande à l coopération et aux ONG internationales d’augmenter leur contribution au financement de la santé au profit des ménages.
Ayant reconnu la faiblesse du système de santé de la RDC en 28-2009, en dépit des efforts déployés par le gouvernement, le ministre de la Santé publique a indiqué
que l’on est encore loin de 20% par habitant par an, seuil requis pour assurer le paquet minimum d’activités et le paquet complémentaire d’activités au niveau opérationnel de la zone de santé.
Par ailleurs, Dr Victor Makwenge a reconnu que ces informations sont très nécessaires, car elles peuvent être utilisées pour comparer le système de santé d’un pays à un autre.
“Il est nécessaire d tripler le niveau de financement pour atteindre toutes les cibles, c’est important face à la diminution des programmes de santé de certains
partenaires “, a indiqué la représentante de l’USAID, tout en lançant un appel au gouvernement congolais à mobiliser des partenaires locaux pour appuyer le système de santé pour alléger le poids
des ménages.
Il y a lieu de signaler que cette cérémonie s’est déroulé en présence des députés et sénateurs, des partenaires dans le domaine d’e la santé, des représentants des
agences de l’ONU et des directeurs centraux et des programmes spécialisés du ministère de la Santé.
Gypsie Oïssa T.