Créé le 17-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le LUNDI 17-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA REPUBLIQUE
Le président de l’Union pour la nation congolaise est rentré au pays de ses ancêtres depuis le mardi 11 octobre 2011 en provenance de l’Amérique du Nord où il était
en visite pour des raisons évidentes. L’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas tardé, dès le lendemain de son retour, à fixer l’opinion sur ses intentions réelles par rapport à
l’élection présidentielle du 28 novembre 2011.
Se livrant à la presse, l’élu de Bukavu a confirmé qu’il reste sur la ligne de départ de la course à la présidentielle du mois prochain ; prenant de court tous ceux
qui ont épilogué au sujet d’un probable désistement de sa candidature qui se profilait à l’horizon en faveur d’Etienne Tshisekedi, le leader de l’Udps qui se fait passer pour candidat commun de
l’opposition.
Même s’il a vite fait d’atténuer ses propos en se déclarant ouvert à toute discussion entre leaders de l’opposition en vue de trouver un candidat commun, le mal est
fait. Les opposants habitués au fait politique congolais savent très bien que la décision de Vital Kamerhe Lwa Kanyingini est déjà arrêtée. L’homme ne reculera plus. Les chances de voir Kamerhe
adhérer à une démarche commune s’éloignent de plus en plus surtout qu’il parle désormais de la nécessité pour les partis politiques de l’opposition de travailler ensemble pour désigner des
témoins à déployer dans les bureaux de vote.
Cette proposition étonne puisque Kamerhe, qui n’a pas réussi à s’entendre avec ses collègues de l’opposition, remet son sort entre les mains des témoins auxquels il
demande d’être plus royalistes que les rois eux-mêmes. Le témoin, par définition, veille sur les intérêts de son candidat. Par quelle motivation un témoin de Tshisekedi veillerait-il sur les
intérêts de Kamerhe au Kasaï Oriental ? Et vice versa, un témoin de Kamerhe veillerait-il sur ceux de Tshisekedi au Sud Kivu ?
Il n’y a que les dupes qui peuvent encore rêver d’un revirement de Vital Kamerhe à la dernière minute. Même les discours de ses proches comme Bitakwira en disent
long.
Cela étant, de nombreux analystes se posent la question de savoir pourquoi Kamerhe a-t-il attendu le retour de ce dernier voyage du Canada pour annoncer avec
assurance sa décision de rester dans la course. La question vaut son pesant d’or surtout que les pistes explorées pour y répondre nous plongent dans les méandres de la politique internationale où
s’entremêlent intérêts économiques privés (dont les politiques africains ne sont que les bras d’exécution sur le continent) et recherche d’hégémonie pour certains Etats riches, maîtres du
monde.
En réalité, selon certaines sources, la décision de Vital Kamerhe de passer outre l’appel de pieds de ses collègues de l’opposition viendrait des assurances
obtenues à l’étranger. En effet, ce n’est pas tant l’intransigeance de ses proches, qui lui rassurent d’une victoire sans faille, qui peut inciter un politique averti qu’il est de gagner le
scrutin de novembre de cette année. Il semblerait que Kamerhe dispose d’un puissant lobby en Occident lequel disposerait des intérêts colossaux en Rdc. Ce lobby aurait jeté tout son poids dans la
bataille électorale qui s’annonce pour obtenir l’alternance en plaçant ‘’les siens’’. Kamerhe Lwa Kanyingini serait la perle rare. Ceci expliquerait les nombreux déplacements que l’homme ne cesse
d’effectuer à l’étranger. Mais pour d’autres analystes, par contre, le fameux lobby, cherchant à tout prix à sortir gagnant à l’issue des élections du 28 novembre 2011, aurait également recruté
le lider maximo de l’Udps. Le sphinx de Limete, un autre adepte des voyages en Occident, aurait reçu un financement conséquent provenant de la même source.
Et c’est là que le jeu se trouble. Comment des candidats qui seraient soutenus par un même lobby ne parviennent-ils pas à s’entendre ? Seuls les deux quémandeurs de
l’aide, et partant exécutants probables des sales besognes des opérateurs économiques occidentaux peu scrupuleux, peuvent répondre à cette question. Mais d’ores et déjà, d’aucuns estiment que ces
généreux donateurs, loin d’être des enfants de choeur, ne manqueront pas de demander des comptes aux bénéficiaires des lignes des crédits illimités. Que celui, entre les deux, qui sera le
responsable de l’échec ne s’en prenne qu’à lui-même. Et ce serait sur fond de pressions de ce puissant lobby que Kamerhe tempère ses ardeurs ; au risque de courir des sanctions, les deux «
nécessiteux » ayant été nourris aux mamelles de la vache à lait seraient contraient d’accorder leurs violons. Une pilule amère à avaler pour le jeune Turc pressé de trôner à la magistrature
suprême du pays. Mais impossible de vomir ce qu’il a avalé, V.K. sera obligé d’avaler la couleuvre : à défaut d’être choisi, laisser tomber ses ambitions au profit du partenaire dans la
mendicité.