Créé le 20-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le JEUDI 20-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE SOFT
Le PM Adolphe Muzito a finalement offert, le 11 octobre 2011, aux revendeurs et petits commerçants r-dcongolais le fameux décret qui interdit aux étrangers
l'exercice du petit commerce sur le territoire national. Mais à le lire entre les lignes, pas forcément de l'avis des experts ce n'est qu'une petite alchimie destinée à éblouir d'emblée et à
dompter, hypnotiser en vue de calmir tout esprit surexcité.
L'exercice du petit commerce est exclusivement réservé aux R-dCongolais, précise Je décret de Muzito. Toutefois, le décret -qui reprend les stations-services, la
restauration et l'hôtellerie, les grandes surfaces ou supermarchés, la vente des véhicules neufs ou encore l'exercice du transport terrestre, fluvial et aérien comme petits commerces au même
titre que la vente des pièces de rechange, des électroménagers, des produits pharmaceutiques dans une officine, la distribution des boissons, l'habillement de luxe, des bijoux- reconnaît sans
fioriture aux étrangers le droit de prester dans les activités précitées. Rien n'a, en pratique, changé Même si les leaders veulent croire tout le contraire et annoncent la campagne de
divulgation du décret du Premier ministre dans les prochains jours. Pourtant, rien ne peut empêcher à un expat de vendre un, un seul stylo, un cahier, un petit sachet de sucre ou d'un pain, un
petit kilo de mpiodi (chinchard), etc; en fait, de pratiquer la vente en détail, suffit-il qu'il le fasse dans un ligablo bien peint, embelli, estampillé supermarché comme ça champignonne dans
des quartiers de la Capitale (voir encandré).
La mouvance syndicale aura donc perdu en toute légalité la bataille de la vente en détail, brandon de la contestation qui a poussé à la grande manif du 26 juillet
et à l'appel de la journée sans marché du 11 novembre 2011. Autre exemple, la vente des pièces de rechange pour auto qui est devenue depuis le début des années 80, un apanage des Nigérians du
Kimpwanza (dans la commune de Kasa-Vubu). Pour les leaders syndicaux, ceux-là ont deux mois, comme le stipule le décret de Muzito, pour trouver autre chose à faire. Seules, les unités on ne peut
plus grande comme PIEUSAUTO peuvent rester dans le secteur. Discutable. Le petit commerce, selon la loi, désigne toute activité mercantile dont le chiffre d'affaires annuel hors taxe varie entre
1 et 10.000 Usd et le nombre des travailleurs est compris entre I (un) et 5(cinq) employés. Et si les expats de Kimpwanza se serraient les coudes, comme ils le font généralement lorsqu'ils sont
rudoyés par les pouvoirs publics et/ou les concurrents r-dcongolais, et déclaraient au fisc atteindre un chiffre d'affaires annuel qui va au-delà de Usd 10.000. Le système fiscal r-dcongolais
étant déclaratif offre, en pratique, de larges opportunités de jonglerie et de maquillage des chiffres. Cet aspect de problème n'a visiblement pas été évoqué dans le décret du Premier ministre
qui, selon toute vraisemblance, a été élaboré à la va-vite, vu que la grogne de petits commerçants prenaient une tournure politique ce 11 octobre-là.
Tous les commerces avaient fermé. Les enfants de la rue, shegués menaçaient des expats et leur promettaient des misères si jamais un nouvel ordre politique venait à
s'installer au lendemain du 28 novembre prochain. Des banderoles aux coureurs des partis de l'opposition flottaient déjà au-dessus des pavillons de Zando, le marché central de
Kinshasa.
MUZITO OU OHADA
Signe perceptible d'un malaise qui va faire jour, dans la mouvance syndicale de petits commerçants nationaux, l'on s'entre- accuse d'avoir acheté par le PM en vue
de refroidir la pression sur les commerçants indopakis, libanais ou encore chinois. Autres sujets qui fâchent. Alors que lés activités ouvertes aux étrangers portent à confusion, le décret du
Premier ministre qui est contresigné notamment par les ministres de l'Economie nationale, du Commerce et des PME, rajoute davantage dans l'incertitude en indiquant que la liste des secteurs
d'activités de petits commerces ouverts aux expat peut être modifiée par le Gouv des provinces. Certes après consultations de la mouvance syndicale. Une modification, ça peut bien être un
élargissement, une ouverture à d'autres secteurs d'activités qu profit des étrangers, surtout que nos lois seront supplantées par celles de l'OHADA. Sûr sûr, les représentants de petits
commerçants r-dcongolais n'ont même pas effleuré un tel sujet dans leur pourparler avec la partie gouvernementale.
Aussi, qui1s seront médusés, nos petits commerçants quand, à la fin de l'ultimatum de Muzitri, d'ici le Il décembre 2011, donc quelques jours avant les festivités
de fin d'année que leur voisin, quoiqu'il s'appelle, Shun shwan ou Hi hon, yeux bridés, démarche dégingandée, chinois authentique, est pourtant un compatriote au même titre que Shalupa l'opposant
radical, sinon, pour rester dans le contexte, que Landu ou Kabongo, vendeurs en détails des produits manufactures ou encore du vestimentaire made in Guangzhou sur les allées qui bordent le grand
marché de Kinshasa. Recourir à prête- nom sinon l'acquisition carrément de la nationalité r-dcongolaise à la va-vite, apprend-on, sont une des parades déjà utilisées par des Portugais et des
Grecs lors de la zaïrianisation en 1973. Amadou, le Sahélien sinon Peuls ou Malinké, identifiable par son teint crépusculeux ,-c'est une image- aura préféré, lui, gagner la protection d'une de
nos filles bien chair, à la chute de reins protubérante comme la Venus hottentote, avec juste pour appâts, mèches, décolleté ou encore pantalon jeans. C'est elle, rassurée dans son statut de
fiancée, qui servirait de prête-nom, qui serait à la première ligne du front si jamais la campagne de fermeture forcée d'échoppes et autres ligablos des expats venait à être lancée.
POLD KALOMBO M'BENGA