Créé le 20-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le JEUDI 20-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE SOFT
Parmi les problèmes avérés de Kinshasa, il y a l'eau et l'électricité. Afin de mettre fin aux délestages et aux coupures intempestives du courant dans la Capitale,
un accord vient d'être signé avec la BAD et la Banque mondiale dans le cadre du projet de développement des marchés d'électricité pour la consommation domestique et à l'exportation.
On retiendra utilement que c'est l'entreprise italienne Francotossi, constructeur de la centrale hydroélectrique d'Inga, qui a été désignée pour la réhabilitation
du groupe 4 de la centrale hydroélectrique d'Inga I sur le financement de la BAD et de la Banque mondiale dans le cadre du projet de développement des marchés d'électricité pour la consommation
domestique et à l'exportation. Coût de l'opération : environ 19 millions d'euros, soit près de 26,8 millions de dollars. Durée des travaux : 27 mois. Au terme de ces travaux, le pays aura une
production supplémentaire de 50 MW qui serviront la ville de Kinshasa et quelques provinces. Cette réhabilitation intervient après celle du groupe 3 de la centrale d'Inga pour une production de
165 MW. Et la réhabilitation en cours du groupe 2 portera sa production à 55 MW pour distribuer une électricité fiable à la ville de Kinshasa et aux autres zones d'influence de la centrale inga
I, réduire en conséquence les délestages et promouvoir l'extension des réseaux vers les poches noires de Kinshasa, fait remarquer Gilbert Tshiongo. On notera également que la signature de ce
protocole intervient quelques jours seulement après l'arrivée et l'acheminement du matériel en provenance de l'inde pour la centrale hydroélectrique de Kakobola dans le Bandundu. Où des
ingénieurs indiens du groupe Angelic Ltd ont déjà commencé les travaux de construction de logements et du centre de santé pour les travailleurs. Tout porte à croire que dans un bref délai, le
président de la République, Joseph Kabila Kabange, pourra lancer les travaux de construction de la centrale de Kakobola, En effet, un lot important de matériels composé de tracteurs excavateurs,
de grands élévateurs seraient déjà acheminés sur le lieu, tandis que d'autres qui seraient encore en mer. Par ailleurs, on se rappellera que dans la perspective des assemblées annuelles de la
Banque mondiale et du FMI, les Africains ont mis en commun leurs préoccupations sur la crise alimentaire et énergétique qui perdure. Le Mémorandum des gouverneurs africains qui a été remis en
septembre dernier au président du Groupe de la Banque mondiale, Robert Zoellick, et à la directrice générale du FMI, Christi Lagarde, résume les préoccupations des Africains : infrastructures du
secteur de l'énergie, agriculture, hausse des prix des produits alimentaires et pétroliers, voix et représentation au sein du groupe de la BM et du FMI. «L'infrastructure énergétique reste le
défi majeur de l'Afrique. Le déficit dans ce secteur est l'une des contraintes lourdes auxquelles se heurtent le développement, la compétitivité et le développement du continent», peut-on lire
dans ce Mémorandum. Le forum de Kinshasa (3-4 août) a proposé, à cet égard, trois projets, parmi tant d'autres pour faire l'objet d'un appui supplémentaire et d'urgence de la Banque mondiale en
raison de leur fort potentiel de transformation et d'intégration régionale au service du développement de l'Afrique.
Ces projets sont conformes aux projets d'infrastructure prioritaires du NEPAD et bénéficient d'un large appui politique à l'échelle du Continent. En outre, ils ont
déjà donné lieu à un important travail préparatoire. Ce sont les projets Grand Inga et Inga III en R-dC pour le pool énergétique de l'Afrique australe, le projet d'aménagement hydroélectrique de
Lom Pangar au Cameroun pour le pool énergétique de l'Afrique centrale, les projets de Souapiti et Kaleta II en Guinée pour le pool énergétique de l'Afrique de l'Ouest. Avec un potentiel de
production de 3,500 MW, Inga HI peut fournir en électricité la R-dC, la Zambie, le Zimbabwe, l'Afrique du Sud, la Namibie, l'Angola, le Mozambique et le Botswana. La République du Congo est
reliée au réseau de la R-dC depuis 1953. Tandis que Grand Inga devrait produire environ 40.000 MW et contribuer à satisfaire les besoins en électricité des pays de l'Afrique australe, centrale et
au-delà.
Matata Ponyo explique que c'est un projet fédérateur pour le continent africain : «Les partenaires au développement refont confiance à la R-dC à travers le projet
de construction du Grand Inga qui intéresse aussi le G20 et le G8.
Ces derniers attendent les conclusions du Causus pour un éventuel financement ».
La construction du Grand Inga donnera de l'énergie aux R-dCongolais (19%), mais aussi à une grande partie du Continent africain. «Cette approche nous permettra
d'avoir considérablement des ressources qui vont renforcer notre budget. Celui-ci devra être en mesure d'améliorer les salaires des gens, de construire de nouvelles routes, des écoles, des
hôpitaux, etc. Avec ces projets,les Congolais de demain vivront mieux que ceux d'aujourd'hui», souligne le ministre des Finances. La construction d'Inga III durera 4 à 5 ans tandis que celle du
Grand Inga pourra aller sur 10 ans. Au forum de Kinshasa, les participants ont exploré toutes les opportunités et les stratégies pour la mobilisation des ressources. Elle ne sera non seulement
faîte par la Banque mondiale et la BAD, mais aussi à travers les partenariats privé- public. Grand Inga pourra coûter plus de 5 milliards de dollars alors que les études Sont évaluées à quelque
100 millions de dollars. Comme l'a rappelé le président de la République, Joseph Kabila Kabange, à l'ouverture des travaux, la R-dC dispose de nombreux atouts et potentialités susceptibles de
permettre de donner des réponses appropriées à nos préoccupations et à celles du continent africain : «Forte de ses atouts, la R-dC est appelée à touer un grand rôle sur notre Continent... Et
parce qu'aucun pays ne peut vivre en autarcie, nous poursuivons notre politique d'ouverture à l'Afrique et au monde pour consolider la paix et contribuer au développement du continent
africain».
Patience KIMVULA