Créé le 20-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le JEUDI 20-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
La mairie de Tshikapa est dépassée suite aux dégâts causés par la dernière pluie torrentielle dans la nuit du 16 au 17 octobre qui aurait fait, selon un bilan
encore provisoire, au moins dix-sept morts et laissé 3 000 familles dans la rue. Une source jointe dans la ville a indiqué qu'un vent d'une rare violence a suivi une trajectoire aujourd'hui
reconstituée. «Il s'agit d'un véritable cyclone parti d'Angola. Puis il est passé par Kamako, Kamonia, Mungambo, Tshikapa, Kavubi et Ngeba. Il pourrait se diriger vers le Bandundu ». Les
statistiques de la mairie de Tshikapa et de la société civile locale restent encore provisoires au regard des dégâts énormes. Aussi n'exclut-on plus que ces chiffres évoluent encore au fur et à
mesure de la publication des rapports des communes touchées et des recoupements réalisés sur le terrain. Les sources sanitaires restent encore tout aussi réservées sur le bilan définitif à tirer
et confirment des informations crédibles faisant état des morts retrouvés à plusieurs endroits.
Pour sa part, Radio Okapi a cité le quartier Byatondi (cinq morts), le quartier Sami (quatre morts), l'hôpital général de référence de Kanzala (deux morts),
l'hôpital général de référence de Dibunmba (trois morts), le quartier Mulumba Nzolo (deux morts) et la commune de Mabondo (un mort). Les dégâts ont été signalés dans les quartiers Sami 1 et 2
ainsi que Kamalenga.
Il fait état de l'effondrement et de l'endommagement de la toiture d'une église, de deux bâtiments scolaires, du bureau et de la résidence du maire de la ville.
L'hôpital général de référence de Tshikapa a subi de graves dommages. Les branches d'arbres secouées dans tous les sens ont coupé les fils électriques et le vent a même arraché les pylônes de la
société d'électricité. La ville en est privée.
Vaccination compromise
Prévu du 20 au 22 octobre, le programme de vaccination est aujourd'hui menacé à Tshikapa car il est impossible en l'état actuel des choses de conserver les produits
à administrer aux enfants ciblés. « Les dégâts ont lieu à la veille de la journée nationale de vaccination. Les intempéries ont détruit les lignes électriques. Et maintenant, la conservation des
vaccins devient difficile car elle exige des conditions assez rigoureuses pour empêcher la détérioration des produits », a noté la source depuis Tshikapa
À ce stade, aucun plan d'assistance du gouvernorat provincial n'est encore annoncé, du moins officiellement, mais le gouverneur pourrait certainement, comme le
recommandent les victimes, adresser un message à la population sur ses intentions. Les dégâts matériels sont même signalés dans les villages environnants. «Ce vent extrêmement violent a provoqué
la mort d'hommes, l'écroulement des maisons. Il a emporté les toitures à son passage. Des familles entières sont actuellement exposées aux intempéries faute de toits. Pour l'instant, nous ne
maîtrisons pas les informations sur son évolution, c'est-à-dire quand il s'estompe et reprend. Mais actuellement il semble bien se diriger vers le Bandundu », a martelé notre source.
Au niveau des institutions locales, l'on se mobilise aussi. Le député provincial élu de Tshikapa, Kawino Deller, a lancé un appel en direction des autorités
provinciales et de tous les partenaires de la RDC pour une prompte intervention en faveur des victimes abandonnées à leur triste sort. « Votre intervention est salutaire », a-t-il
déclaré.
Laurent Essolomwa
Photo 1 : La ville de Tshikapa sinistrée