Créé le 20-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le JEUDI 20-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
La détérioration de la situation sécuritaire observées ces derniers mois au Sud Kivu et dans le nord du Katanga est à la base du déplacement de plus de 70.000
personnes fuyant les combats et les activités des groupes armés, a-t-on révélé hier mercredi 19 octobre au cours du point de presse hebdomadaire des Nations Unies.
Concernant particulièrement la situation sécuritaire qui prévaut dans le nord de la province du Katanga, Félix Prosper Basse, porte-parole militaire de la Mission
de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco), estime qu'elle est imprévisible suite à la présence des groupes armés et des déplacés installés dans la chaîne de
montagne de Mitumba.
La région comprise entre le sud de la province du Sud Kivu et le nord de la province du Katanga paie les frais des opérations militaires contre des groupes armés
réfractaires à la paix lancées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au Nord Kivu.
Des éléments armés ainsi acculés battent en retraite pour se diriger au sud de la province du Katanga, précisément dans la chaîne de montagne de Mitumba où ils sont
installés et descendent pour semer l'insécurité dans les localités environnantes.
A l'issue d'une mission de monitoring conjointe organisée sur les sites d'hébergement de personnes déplacées dans le nord du Katanga au début du mois de septembre
dernier, le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) a procédé à la distribution de biens de première nécessité au profit de plus au moins 6.000 déplacés internes vivant sur le site de
Kabuili.
Avec l'appui du Programme alimentaire mondial (PAM), des ONG locales et internationales basées à Kalemie, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés vient de
démarrer le profilage des déplacés internes dans les sites les accueillant dans cette ville de la province du Katanga.
Opération pour la protection et l'assistance des déplacés internes
Pour le HCR, cette opération permettra d'enregistrer les déplacés internes dans les différents sites et d'organiser leur protection et assistance de manière
convenable.
Le porte-parole militaire de la Monusco note que d'une manière globale, la situation sécuritaire dans la province du Katanga demeure calme, mais tendue, à cause de
la récente évasion des prisonniers survenue à Lubumbashi et de plusieurs fugitifs qui ne sont pas encore retrouvés.
Hormis quelques activités des groupes armés enregistrés au Sud Kivu, la Monusco rassure que la situation sécuritaire reste sous contrôle dans la province. Mais on
déplore les activités du groupe rebelle Maï Maï Yakutumba qui continue de se signaler sur le lac Tanganyika.
De même, indique la mission onusienne, le groupe Maï Maï Rahiya Mutomboki a accru des activités dans les zones reculées du territoire de Shabunda et s'affrontent
régulièrement avec les Forces démocratiques de la libération du Rwanda (FDLR).
En outre, des bandits ont multiplié des pillages dans certaines régions des territoires de Kalehe et de Shabunda, surtout depuis le retrait des FDLR,
constate-t-on.
En ce qui concerne l'opération militaire baptisée Chunga Usalama 5 (Protection pour la paix) lancée le 17 octobre courant, elle poursuit les mêmes objectifs ceux de
la phase 4, consistant notamment à déployer des troupes et à sécuriser les régions vulnérables.
Dans le cadre de sa mission de sécurisation, la Force navale des FARDC a vigoureusement riposté du 9 au 11 octobre courant aux tirs de roquettes des éléments Maï
Maï Yakutumba à Baraka centre et ses environs.
Il a été également enregistré des affrontements entre deux groupes armés rebelles. En fait, des éléments Maï Maï Rahiya Mutomboki ont attaqué les positions FDLR
dans levillage Tchombi, situé à 55 kilomètres au sud-est du poste opérationnel des forces de la Monusco de Shabunda. Cette attaque s'est soldée par la mort de quatre combattants FDLR et forcée
les autres à se retirer de la région.
Le pillage du village Chishaza avorté
Grâce à l'intervention rapide de la patrouille motorisée du poste opérationnel des Forces de la Monusco de Kalongo dans la nuit du 12 au 13octobre courant, le
pillage par des combattants FDLR du village Chishaza, situé à 10 kilomètres à l'ouest du poste de Kalongo, a avorté.
Dans la province du Nord Kivu, les Forces spéciales des FARDC ont tué le 11 octobre courant trois éléments FDLR et récupéré leurs armes lors d'une opération
militaire lancée dans le regroupement Binza, située à20 kilomètres au sud-ouest d'Ishasha.
Enfin, le 13 octobre courant, quatre combattants FDLR ont décidé de se rendre au poste opérationnel des forces de la Monusco de Sake. C'est ainsi que la section
DDRRR (Désarmement, démobilisation, réintégration, réinsertion et rapatriement) a été informée aussitôt pour leur rapatriement vers le Rwanda.
Dovin Ntelolo Diasonga