Créé le 21-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le Vendredi 21-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
L'ONG internationale exhorte la Céni à redéfinir un nouveau calendrier alternatif réaliste et à annoncer une nouvelle date pour les élections. L'organisation des
élections à la date du 28 novembre continue de susciter de nombreuses inquiétudes dans le chef de la société civile qui s'interroge sur la capacité de la Céni (Commission électorale nationale
indépendante) à respecter cette échéance, eu égard aux nombreuses difficultés auxquelles elle est actuellement confrontée.
Ces appréhensions sont également partagées par le centre Carter, une organisation non gouvernementale (ONG) spécialisée dans la résolution des conflits et la
promotion de la démocratie à travers le monde. Déjà actif sur le terrain grâce au déploiement de ses observateurs sur toute l'étendue du pays, le centre Carter vient, à l'issue d'une enquête sur
l'évolution du processus électoral en RDC, de recommander la redéfinition d'un nouveau calendrier alternatif et réaliste pouvant déboucher sur une nouvelle date d'organisation des élections si
elle s'avère nécessaire. D'après cette ONG, plusieurs faits militent en faveur d'une telle projection. Il s'agit, entre autres, des retards accumulés par la Céni en ce qui concerne, par exemple,
l'enrôlement des électeurs. Prévu au mois de février, cette opération a été renvoyée à juin.
La publication tardive des annexes de la loi électorale avait également influé sur la révision et la validation des électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Celui-ci fait, par ailleurs, l'objet de contestation autant que les listes électorales définitives publiées par la Céni, certains électeurs éligibles ayant été enrayés de la liste sur des bases
subjectives. À ce sujet, le centre Carter a recommandé à la Céni de prendre des mesures rapides et convaincantes pour assurer la transparence ainsi que la crédibilité du fichier électoral. En
outre, le retard dans la réalisation de certaines tâches logistiques (conception, impression, distribution des bulletins de vote, fabrication et production des urnes accommodées à la taille des
bulletins de vote, etc.) constitue, d'après le centre Carter, une menace sérieuse pour la tenue des élections à la date prévue. D'où son appel à l'ouverture des concertations entre tous les
partenaires impliqués au processus électoral, y compris les candidats présidentiables et les partis politiques, afin de définir les nouvelles orientations à suivre.
Les appréhensions émises par le centre Carter sont loin de perturber l'assurance de la Céni à organiser les élections à la date du 28 novembre. « Nous sommes sur
notre calendrier », avait récemment martelé le vice-président de cette institution qui s'était déclaré confiant sur la suite du processus.
L'impression des bulletins de la présidentielle étant en cours d'exécution en Afrique du Sud, celle des bulletins de vote pour les législatives en instance de
débuter, Jacques Djoli pense que la Céni est bien partie pour tenir son pari. « Si nous avons des difficultés, nous allons le dire. Dans la sérénité, il sera pris les mesures qu'il faut. Laissons
le temps au temps. Nous n'avons pas dit que nous avons modifié la date du 28 novembre. Mais nous y travaillons. Il y a encore 40 jours. Pourquoi commencer à dire que nous ne pourrons pas ?»,
s'est-il plaint sur la radio onusienne.
Alain Diasso