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Elections 2011 : Le doute persiste et on va vers le report !

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Créé le 24-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le lundi 24-10-2011 à  11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : L'AVENIR

 



*Le vendredi 28 octobre prochain, la CENI va lancer la campagne électorale pour l’élection présidentielle et la députation nationale. Ladite campagne doit se terminer le samedi 26 novembre 2011. *Cependant, c’est une semaine qui commence sous le fonds d’un doute général qui plane tant au niveau de l’Assemblée nationale, de la CENI que de l’opposition. Aucune plénière ne s’est tenue jusque-là, tant pour examiner le rapport d’exécution du budget 2010 que pour l’examen du projet de loi budgétaire de l’exercice 2012. Les urnes annoncées pour le week-end dernier ne sont toujours pas arrivées à Kinshasa. L’opposition ne sait pas toujours si elle va auditer le fichier électoral. Et pourtant, l’audit est un préalable pour des élections transparentes et apaisées.

La date redoutée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le pouvoir en place, l’opposition est celle du 28 octobre 2011. C’est ce jour-là (c’est un vendredi) que sera lancée la campagne nationale pour l’élection présidentielle et la députation nationale. Cette date s’approche dangereusement. Au lieu que cette nouvelle soit accueillie avec joie par différents intervenants, c’est par contre un doute général qui plane dans la tête de l’opinion qui ne sait pas toujours comment et dans quelles circonstances va se dérouler la campagne électorale.

D’abord à la CENI, son président n’a pas manqué d’insister sur le fait que les élections auront bel et bien lieu dans le délai, soit le 28 novembre 2011. Il a même balayé d’un revers de la main toutes les critiques dirigées à l’encontre de son institution. Ainsi par exemple, lors de son point de presse de la semaine dernière, il a annoncé l’arrivée à Kinshasa d’un lot important d’urnes le week-end dernier en provenance de la Chine. Mais sur terrain, rien n’a été constaté. Et de ce côté-là, c’est le silence radio. De même, en ce qui concerne les bulletins de vote pour l’élection présidentielle. Etant donné que l’impression avait déjà commencé en Afrique du Sud, c’est le week-end dernier qu’ils devaient atterrir à Kinshasa.

Ensuite, du côté de l’Assemblée nationale, depuis deux semaines, il n’y a toujours pas de plénière. Chaque fois qu’elle est convoquée, elle démarre bien mais se termine toujours en queue de poisson, laissant les honorables députés et la population congolaise sur leur soif. Et pourtant, les honorables députés savent que la Rd Congo doit conclure la 4ème revue avec le FMI, dont le budget demeure un élément incontournable.

En effet, avant d’analyser le projet de loi budgétaire pour l’exercice 2012, l’Assemblée nationale devait d’abord se pencher sur le rapport d’exécution du budget 2011. Ce budget, comme on l’a écrit, s’est conclu par des contre-performances inquiétantes en termes de mobilisation des recettes dans toutes les régies financières confondues et des dépassements dangereux en termes de dépenses dans toutes les Institutions de la Rd Congo. C’est une plénière qui devait permettre au gouvernement de s’expliquer, surtout de justifier cet état de choses qui ne se conçoit pas dans un pays où l’on est déterminé d’aller de l’avant. D’autant plus que lorsqu’on sait qu’en lieu et place des dépenses de fonctionnement, le gouvernement devait plutôt privilégier les dépenses d’investissements, les seules capables de procurer de l’emploi aux Congolais et booster ainsi son économie. A cette allure, le gouvernement risque de n’est rien dire. Ainsi, un pan entier d’informations vont demeurer cachées à la population, elle qui est appelée à juger ses gestionnaires.

L’autre plénière, celle qui devait permettre l’examen du projet de loi budgétaire pour l’exercice 2012 demeure mathématiquement impossible. Et ce, dans la mesure où ce n’est pas dans cinq jours que l’Assemblée nationale devra écouter le gouvernement, c’est-à-dire, suivre le rapport d’exécution du budget 2011 et examiner en même temps le projet de loi budgétaire pour l’exercice 2012.

Car, campagne électorale aidant, aucun député ne pourra rester à Kinshasa pour participer à des plénières, au risque pour lui de se désolidariser de sa base. Comme on peut bien le constater, c’est la République qui est sacrifiée à l’hôtel des ambitions politiques et des querelles de palais.

Car, comment expliquer que la polémique née au sujet du payement des indemnités de sortie des honorables députés puisse bloquer toute une machine, pendant qu’il pouvait être résolu sans pour autant porter un coup fatal au fonctionnement normal de la République. A ce jour, les députés semblent lier le payement des indemnités de sortie à la reprise normale des plénières à l’Assemblée nationale. Toutefois, et au-delà de ce problème, certains députés sont d’avis que le gouvernement n’est pas encore prêt pour défendre le projet de budget pour 2012. Ce qui est dangereux, c’est lorsqu’on sait que le gouvernement avait tout le temps pour le faire.

Enfin, il y a l’opposition qui ne sait pas toujours si elle va auditer le fichier électoral ou pas. Et ce, en dépit de la promesse du vice-président de la CENI qui a reçu la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) samedi dernier. Disons qu’à l’occasion de cette rencontre, les termes de référence de l’audit du fichier électoral lui ont été remis, même si cette partie de l’opposition a accepté finalement de signer le Code de bonne conduite pour les élections apaisées en Rd Congo.

Là où le doute persiste, c’est lorsqu’on sait que la seule volonté de la CENI ne suffit pas. Car celle-ci avait conditionné l’audit du fichier électoral à l’acceptation par la majorité au pouvoir de faire le même geste.

Mais la MP a réservé une fin de non-recevoir à cette volonté de l’opposition, car estime-t-elle, le processus est transparent et qu’elle ne trouvait aucun avantage à auditer le fichier électoral. En plus, une certaine opinion conteste la compétence des heureux élus de l’opposition, qui dans leur majorité n’ont pas des compétences appropriées en la matière. Cette même opinion avance que ces personnes n’ont aucune connaissance en ce qui concerne l’informatique. Mais, l’on ne doit pas oublier que l’audit n’est pas seulement une affaire de l’opposition ou de quelques congolais seulement, mais un gage des élections transparentes et apaisées en Rd Congo. Sinon, si l’audit ne se déroule pas comme le veut l’opposition, il y a risque d’organiser des élections dont les résultats seront contestés dès la première publication. Ce qui pourra inévitablement déboucher sur des conflits dont le Congo a tant souffert. Et ce, au grand dam d’une population, le seul arbitre professionnel qui puisse exister.

Les candidats se démènent …

Dans quelque quatre jours débute la campagne électorale. Les candidats présidents de la République et ceux à la députation se démènent comme des diables en faisant faire des affiches, calicots et autres banderoles qu’ils vont arborer d’ici vendredi sur la place publique. Et cela se fera sur l’ensemble du territoire congolais. Ils s’activent en prenant langue avec leurs bases respectives, question de garder permanent le contact avec elles.

Nous avons évoqué ci-dessus le payement des indemnités de sortie pour les honorables députés. Certains estiment que cet argent leur servira à financer la campagne électorale. Toute chose restant égale par ailleurs, il y a risque que les députés et autres candidats ne puissent pas se déployer comme ils auraient souhaité si cet argent n’est pas payé. Et pourtant, comme tout le monde le sait et comme cela se passe dans beaucoup de démocraties, la campagne électorale exige un contact physique avec la base et ses futurs représentants.

Alors si l’Assemblée nationale ne parvient pas toujours à se réunir, c’est le fonctionnement général de l’Etat qui aura reçu un coup fatal. Car en effet, on risquera d’évoluer sous le coup des ordonnances du président de la République, lequel sera obligé de recourir à la procédure des crédits provisoires, en lieu et place du budget de l’Etat. Et ce, au-delà de toutes les conséquences envisageables.

La Ceni veut défier le Centre Carter !

Au regard de ce doute qui plane, faudra-t-il reporter la date du lancement de la campagne électorale, sans pour autant toucher sur le calendrier électoral ? La CENI va-t-elle lancer la campagne, même si elle est consciente que certains préalables ne sont pas toujours réunis ? Certains observateurs de la scène politique de la Rd Congo veulent savoir : pourquoi la CENI bouche toujours ses oreilles, même lorsque le très célèbre Centre Carter propose le report des élections ? La CENI est devant ses responsabilités et devra faire la différence entre vitesse et précipitation. Bref, la CENI tient à défier le Centre Carter. Un véritable bras-de-fer dont on ne connaît mal l’issue.


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