Créé le 04-11-2011 à 14 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le Vendredi 04-11-2011 à 14H 40 | AFRIQUEREDACTION PAR : CONGONEWS
Une étude expresse de la rédaction de «CONGONEWS» conclut à une cote d’amour au plus bas pour le candidat Joseph Kabila Kabange dans sa propre famille politique, la
majorité. L’étude qui classe Etienne Tshisekedi largement en tête se fonde sur la fréquence de l’exhibition du portrait de l’un et l’autre candidats à l’élection présidentielle sur les affiches
des candidats députés nationaux alliés à l’UDPS ou au PPRD.
Côté opposition, il est rare de trouver une seule affiche d’un aspirant à la députation nationale qui ne porte pas une image de Tshisekedi en filigrane ou une
quelconque autre à la candidature de l’historique opposant. Ici, les gens sont convaincus que Tshisekedi vend et que s’afficher avec lui constitue un plus pendant la campagne électorale. Le tout
au nom d’une conviction, d’une foi longtemps nourrie -depuis les années dictature jusqu’à la transition sous Mobutu- qui fait que les adhérents s’empressent avec leur modique contribution plutôt
que d’attendre du parti les moyens. Du côté de la majorité, pas d’argent, pas d’action. Joseph Kabila n’en ayant pas donné à ses alliés pour la campagne, presqu’aucun d’entre eux n’a pensé lui
faire le plaisir d’associer son image à la moindre affiche. Il y a encore, une autre raison à cette bouderie. Celle- là plus profonde tient, selon des Kabilistes eux-mêmes, du fait que l’image
d’un mandat de cinq ans sans un bilan convainquant ne peut causer que désastre à qui chercherait à s’en revêtir. «C’est suicidaire de s’afficher avec le portrait de Joseph Kabila. Pour quel bilan
à défendre devant les électeurs», s’est confié à «CONGONEWS» un haut cadre de la majorité présidentielle. Donc, autant battre campagne sous son propre label en misant sur les atouts personnels.
Passons à la comparaison. Chez les opposants, le MLP Franck Diongo, l’une de grandes figures de la DTP, affiche fièrement Tshisekedi coiffé de son traditionnel béret (Munyere en lingala) sur
toutes les affiches géantes qu’il a montées sur des panneaux dans la plupart des carrefours de la circonscription de Lukunga où il avait été élu en 2006 avant de voir son mandant injustement
invalidé en compagnie de Jacques Chalupa et d’autres. Moïse Moni Della rivalise avec lui sur des affiches ou il brandit
le V de la victoire pendant que Tshisekedi présente la même posture en arrière-plan. Même présentation sur du vynil grand format de Martin Fayulu à
Magasin-
Kintambo. En fait, presque tous les opposants sont alignés sur ce même registre
comme s’ils s’étaient passés le mot. Côte majorité au PPRD, l’affiche de She Okitundu, qui occupe pourtant des fonctions au comité exécutif du parti présidentiel,
ne porte aucun renvoi à Kabila ni à rien d’autre qui incite à penser à la famille kabiliste. Il semble qu’il se présente au nom d’un parti parmi les dizaines de partis satellites que le PPRD a
créé à la dernière minute pour donner l’échange. Déjà que cette stratégie trahit une crise de confiance des perpédistes avec Evariste Boshab dans leur propre parti. Emile Ngoy Kasongo fait de
même. Les couleurs du PPRD ne se limitent qu’à sa permanence sise croisement des avenues Mushi et Nyangwe dans la commune de Lingwala. Pour sa campagne à la députation nationale, ses banderoles
ne portent que son nom, son portrait et rien d’autre. Si c’est l’astre pour échapper à l’image négative d’un régime corrompu jusqu’à la moelle, il trouvera sur le chemin des urnes tous ces
électeurs qui l’ont vu d’exhiber longtemps comme PPRD, distribuant collation et bouteilles de bière à sa permanence, aux manifestants mobilisés pour la circonstance. On remarquera les candidats
alignés sur les listes PPRD, eux, ne cachent pas leur appartenance au parti présidentiel, comme Francis Kalombo et Wivine Moleka mais ils ne vont pas jusqu’à l’engagement des opposants pour
montrer Kabila sur leurs supports de campagne. Cette étude laisse voir, qu’en fait, il y en aura très peu pour battre effectivement campagne pour Kabila.
Matthieu KEPA